 Eclat du fragment et autres sanwen, de Bai Chuan - Editions de L'Amourier.
Eclat du fragment et autres sanwen, de Bai Chuan - Editions de L'Amourier.
Les intentions de Bai Chuan sont données en début de recueil : "On ne trouvera donc ici que de petites choses, des digressions qui m'entraînent d'une idée en une autre, dans un lacis étroit de phrases inquisitoires scrutant l'émotion, le petit bout de vie qui me contient tout, et avec moi le monde". Un ouvrage impressionniste, où l'auteur fait d'abord parler le lecteur qui subsiste en tout écrivain, racontant comment sa bibliothèque se transforme et évolue, selon un principe personnel et affectif qui lui fait récuser romans et nouvelles ; il leur préfère le "schéma trop peu fréquenté du sanwen" (terme désignant justement un écrit littéraire "dispersé", entre l'essai et la nouvelle, un genre à part entière en Chine) : une prose poétique morcelée, qui retranscrit des impressions personnelles fugaces, piochées çà et là dans la vie quotidienne et dans le vécu de l'auteur-narrateur, décrypte quelques aventures intérieures et pensées, des parcours que l'auteur décline en trois temps dans ce petit ouvrage éblouissant : "éclisses", "éclats" puis "esquilles" : trois "fragments" qui concernent l'auteur plus ou moins directement, Bai Chuan assumant pleinement cette démarche auto-fictionnelle : "nulle intrigue enfin, sinon famélique, nul héros, mais un monde tel qu'en nous-mêmes, transfiguré, ressenti, et sa lumière passée au crible, quelque chose qui me dise ce que je suis."
C'est ainsi qu'il se raconte, avec pudeur et violence parfois, prenant le risque d'exposer son âme (ou du moins quelques pans) : ses voyages, à Prague ou à Paris, un travail estival (guide au château de Saintoyant), ou son amour pour sa langue maternelle et la jouissance qu'il a pu éprouver à l'enseigner (" je n'avais pour méthode que l'amour des phrases que je suçais pour les leur mieux glisser dans l'oreille. Oui, je crois bien n'avoir eu que cela. Mon ivresse quoi !"). La deuxième série de récits, sous-titrée "petite mythologie familiale", est une incursion dans le passé, dans une pré-histoire qui n'est pas tout à fait celle de l'auteur, tout en lui appartenant. Nous découvrons d'abord sa mère, l'histoire de sa naissance à lui, sa genèse, liée au sentiment de cette femme de la campagne, qui méprisait son époux illettré. Il nous livre ensuite des "souvenirs" imaginés ou reconstruits, qui ont parfois besoin d'un support concret pour être mieux saisis, comme dans "Une photo", où l'on voit ses grands-parents maternels et leurs enfants évoqués à travers un cliché appartenant à un temps révolu, des silhouettes figées sous le regard d'un photographe supposé itinérant : une vision vivace et admirablement retranscrite, des personnages dont l'épaisseur humaine est palpable. De même, il se "remémore" les derniers instants d'un oncle mort en bas âge, un autre moment amplement épiphanique, qui laisse le lecteur comblé devant tant de richesse narrative et poétique.
Puis viennent enfin des souvenirs moins lointains, plus douloureux, racontés crûment mais sans que la prose ne se départisse de sa poésie : "mais des gouttes de sang je m'en souviens, coulaient de l’œil crevé de mon anus. À treize ans, je fus violé... Et tout fut à reconstruire une fois passée cette indigestion au banquet des hommes." Une souillure et une blessure infamante qu'il détaille un peu plus loin, dans deux récits où le passage de l'anecdotique à l'intolérable se fait sans transition et nous prend par surprise.
Ce sobre recueil est bel et bien une exploration intime, l'auteur de dévoiler des secrets enfouis et de se mettre à nu tout en prenant "conscience de ma nudité". Les confidences faites ici ne sont ni gratuites ni complaisantes (rien à voir en tout cas avec les vagues successives, nombrilistes et sans profondeur, qui envahissent les librairies), point d'autosatisfaction, mais une tentative pour se "connaître soi-même" par le prisme d’un langage qui transcende les données autobiographiques, nous permettant d'accéder ainsi à une vision à la fois sombre mais sereine de la condition humaine.
(B. Longre)
 Une nouvelle aventure éditoriale que l'on suivra de près : les éditions du Zaporogue, micro-structure d’inspiration libertaire, à but littéraire uniquement et non-lucratif. Leur fondateur, l’auteur Sébastien Doubinsky, entend publier des « textes de qualité qui ne trouvent pas leur place chez les éditeurs commerciaux. (…) Ce que je veux, avec les Éditions du Zaporogue, c’est redonner une valeur symbolique (mais réelle) au travail d’écriture, sous quelque forme que ce soit.» Les textes sont téléchargeables et gratuits : « La gratuité ici n’est qu’un moyen, pas un but. », explique l’éditeur. « Si les écrivains pouvaient aujourd’hui réellement vivre de leur plume et être sûrs d’une véritable reconnaissance, cette structure n’aurait pas lieu d’être. » L’objectif : faire découvrir des textes et des auteurs, tout en espérant qu’ils « trouvent leur place chez un « véritable » éditeur. »
Une nouvelle aventure éditoriale que l'on suivra de près : les éditions du Zaporogue, micro-structure d’inspiration libertaire, à but littéraire uniquement et non-lucratif. Leur fondateur, l’auteur Sébastien Doubinsky, entend publier des « textes de qualité qui ne trouvent pas leur place chez les éditeurs commerciaux. (…) Ce que je veux, avec les Éditions du Zaporogue, c’est redonner une valeur symbolique (mais réelle) au travail d’écriture, sous quelque forme que ce soit.» Les textes sont téléchargeables et gratuits : « La gratuité ici n’est qu’un moyen, pas un but. », explique l’éditeur. « Si les écrivains pouvaient aujourd’hui réellement vivre de leur plume et être sûrs d’une véritable reconnaissance, cette structure n’aurait pas lieu d’être. » L’objectif : faire découvrir des textes et des auteurs, tout en espérant qu’ils « trouvent leur place chez un « véritable » éditeur. » « Le verbe le plus ancien qui ait signifié travailler est ouvrer (…) Il n’a pas dépassé le XVIe siècle et ne subsiste plus que dans l’expression fer ouvré, « fer façonné à la forge ». (…) Cette disparition est d’autant plus remarquable qu’ouvrer était soutenu par toute une série de noms indiquant le travail et son résultat (…) : œuvre, ouvrage, ouvrier… (…) Mais ouvrer n’a pu se dégager de l’homonymie avec ouvrir. Des formes telles que nous ouvrons, vous ouvrez, étaient communes aux deux verbes… (…).
« Le verbe le plus ancien qui ait signifié travailler est ouvrer (…) Il n’a pas dépassé le XVIe siècle et ne subsiste plus que dans l’expression fer ouvré, « fer façonné à la forge ». (…) Cette disparition est d’autant plus remarquable qu’ouvrer était soutenu par toute une série de noms indiquant le travail et son résultat (…) : œuvre, ouvrage, ouvrier… (…) Mais ouvrer n’a pu se dégager de l’homonymie avec ouvrir. Des formes telles que nous ouvrons, vous ouvrez, étaient communes aux deux verbes… (…). Les jours de Yokô
Les jours de Yokô Futon
Futon Hontes
Hontes L’étouffeur de la RN 115
L’étouffeur de la RN 115 8h32
8h32 I’m a bird woman
I’m a bird woman Natural woman
Natural woman The Foretelling / la Prédiction
The Foretelling / la Prédiction À la recherche de sa vraie nature, confrontée à des choix douloureux, elle découvrira qu’il est possible de vivre autrement, que d’autres désirs l’attendent, qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours aux armes pour se défendre ou conquérir sa liberté, et que l’on peut parfois faire confiance à certains hommes – en qui ses sœurs amazones ne voient que des étalons dont la semence leur permettra d’engendrer d’autres filles… mais surtout pas de garçons, sacrifiés à la naissance ou confiés à d’autres tribus.
À la recherche de sa vraie nature, confrontée à des choix douloureux, elle découvrira qu’il est possible de vivre autrement, que d’autres désirs l’attendent, qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours aux armes pour se défendre ou conquérir sa liberté, et que l’on peut parfois faire confiance à certains hommes – en qui ses sœurs amazones ne voient que des étalons dont la semence leur permettra d’engendrer d’autres filles… mais surtout pas de garçons, sacrifiés à la naissance ou confiés à d’autres tribus. Les éditions Au Bord des Continents publient de beaux livres qui ouvrent sur des univers singuliers. J'ai sous les yeux trois de ces ouvrages traitant de créatures issues de divers folklores, qui continuent de nourrir l'imagination et de susciter l'engouement de certains auteurs (sans parler des lecteurs). Je ne crois pas (plus ?) aux fées mais, le temps d'un livre, on peut accepter de se laisser entraîner dans ces mondes qui savent parfois se faire poétiques.
Les éditions Au Bord des Continents publient de beaux livres qui ouvrent sur des univers singuliers. J'ai sous les yeux trois de ces ouvrages traitant de créatures issues de divers folklores, qui continuent de nourrir l'imagination et de susciter l'engouement de certains auteurs (sans parler des lecteurs). Je ne crois pas (plus ?) aux fées mais, le temps d'un livre, on peut accepter de se laisser entraîner dans ces mondes qui savent parfois se faire poétiques.

 À une époque où certaines publications profondément pernicieuses racontent tout et n'importe quoi et font du neuf avec du vieux (en véhiculant les perpétuels schémas sclérosés d'un patriarcat hétérosexuel confortable et d'un différentialisme rétrograde, en prétendant dévoiler les prétendues "énigmes" de la binarité masculin/féminin), l'ouvrage du sociologue britannique Anthony Giddens, professeur à Cambridge, mérite d'être présenté, ne serait-ce que parce qu'il ouvre des champs de réflexion (dont on n'entend pas suffisamment parler en France) et qu'il s'inscrit dans un mouvement sociologique qui prône réciprocité et égalité entre les individus, quel que soit leur sexe biologique, leur genre ou leur orientation sexuelle. Giddens, rationaliste et visionnaire, classique et post-moderniste, réconcilie les contraires.
À une époque où certaines publications profondément pernicieuses racontent tout et n'importe quoi et font du neuf avec du vieux (en véhiculant les perpétuels schémas sclérosés d'un patriarcat hétérosexuel confortable et d'un différentialisme rétrograde, en prétendant dévoiler les prétendues "énigmes" de la binarité masculin/féminin), l'ouvrage du sociologue britannique Anthony Giddens, professeur à Cambridge, mérite d'être présenté, ne serait-ce que parce qu'il ouvre des champs de réflexion (dont on n'entend pas suffisamment parler en France) et qu'il s'inscrit dans un mouvement sociologique qui prône réciprocité et égalité entre les individus, quel que soit leur sexe biologique, leur genre ou leur orientation sexuelle. Giddens, rationaliste et visionnaire, classique et post-moderniste, réconcilie les contraires. La relation "pure"
La relation "pure" Les mammouths, les ogres, les extraterrestres et ma petite sœur
Les mammouths, les ogres, les extraterrestres et ma petite sœur La Magicienne
La Magicienne Dans le cadre de la
Dans le cadre de la 
 Le récit de cette réinsertion peu commune (Jack ne perd jamais de vue que les tabloïds sont à sa recherche) est palpitante, et narré de telle façon que ce n'est que progressivement que le lecteur est mis au fait du crime commis par Jack lorsqu'il n'était qu'un enfant. Ainsi, un chapitre sur deux est dédié au passé troublé du protagoniste : l'enfance d'un petit garçon maltraité par ses pairs, délaissé par ses parents, l'implacable système judiciaire (Jack, à quelques mois près, aurait pu être jugé comme un enfant...), le cynisme des psychologues chargés de le suivre (et, accessoirement, de le faire avouer un crime auquel il ne comprend rien), les épreuves infligées par l’univers carcéral... Tout est recensé, exploré, examiné à la loupe, avec compassion, certes, mais surtout avec un réalisme qui ne s’embarrasse pas de réponses toutes faites.
Le récit de cette réinsertion peu commune (Jack ne perd jamais de vue que les tabloïds sont à sa recherche) est palpitante, et narré de telle façon que ce n'est que progressivement que le lecteur est mis au fait du crime commis par Jack lorsqu'il n'était qu'un enfant. Ainsi, un chapitre sur deux est dédié au passé troublé du protagoniste : l'enfance d'un petit garçon maltraité par ses pairs, délaissé par ses parents, l'implacable système judiciaire (Jack, à quelques mois près, aurait pu être jugé comme un enfant...), le cynisme des psychologues chargés de le suivre (et, accessoirement, de le faire avouer un crime auquel il ne comprend rien), les épreuves infligées par l’univers carcéral... Tout est recensé, exploré, examiné à la loupe, avec compassion, certes, mais surtout avec un réalisme qui ne s’embarrasse pas de réponses toutes faites. Writers
Writers On pense aussitôt à Raymond Radiguet, qui fut son contemporain, et dont l’œuvre resta inachevée quand lui aussi mourut prématurément, laissant derrière lui des écrits de «jeunesse» portant toutefois les signes d’une indéniable maturité intellectuelle et émotionnelle. Un constat similaire s’applique à Henry Parland, jeune homme polyglotte (né en Russie, d’une mère allemande, élevé en Finlande puis étudiant au lycée suédois, avant de partir pour la Lituanie), admirateur, entre autres, de Proust. L’on trouve en effet dans Déconstructions une pensée déjà élaborée, une écriture incisive et aboutie, un échafaudage narratif original et une vision de l’existence et de l’amour peu commune. Déconstructions est avant tout l’histoire d’une relation amoureuse, d’une attirance mutuelle et du gouffre d’incompréhension qui sépare Henry (l’alter ego de l’auteur, à la fois Parland et un autre) d’Amy, la jeune femme qui l’obsède et l’agace, qui l’indiffère ou le séduit : un attachement paradoxal qui provoque en lui des émois singuliers et dont il se souvient, un an après la mort d’Amy.
On pense aussitôt à Raymond Radiguet, qui fut son contemporain, et dont l’œuvre resta inachevée quand lui aussi mourut prématurément, laissant derrière lui des écrits de «jeunesse» portant toutefois les signes d’une indéniable maturité intellectuelle et émotionnelle. Un constat similaire s’applique à Henry Parland, jeune homme polyglotte (né en Russie, d’une mère allemande, élevé en Finlande puis étudiant au lycée suédois, avant de partir pour la Lituanie), admirateur, entre autres, de Proust. L’on trouve en effet dans Déconstructions une pensée déjà élaborée, une écriture incisive et aboutie, un échafaudage narratif original et une vision de l’existence et de l’amour peu commune. Déconstructions est avant tout l’histoire d’une relation amoureuse, d’une attirance mutuelle et du gouffre d’incompréhension qui sépare Henry (l’alter ego de l’auteur, à la fois Parland et un autre) d’Amy, la jeune femme qui l’obsède et l’agace, qui l’indiffère ou le séduit : un attachement paradoxal qui provoque en lui des émois singuliers et dont il se souvient, un an après la mort d’Amy. Le bambou nain
Le bambou nain Candelaria ne viendra pas
Candelaria ne viendra pas « Le récit est un corridor. Il vous mène à des portes (ouvertes ou fermées) derrière lesquelles il y a la poésie. Parfois, il débouche sur une place, un carrefour, et c’est alors que cela se complique. Là, se croisent, aboutissent, commencent plusieurs autres corridors. »
« Le récit est un corridor. Il vous mène à des portes (ouvertes ou fermées) derrière lesquelles il y a la poésie. Parfois, il débouche sur une place, un carrefour, et c’est alors que cela se complique. Là, se croisent, aboutissent, commencent plusieurs autres corridors. » Hormis quelques manuscrits en cours de lecture, je tâche d'avancer (lentement, il faut l'avouer) dans des ouvrages pour la plupart bien entamés ou sur le point d'être achevés (soyons optimiste...). Voici donc, très vite et en vrac...
Hormis quelques manuscrits en cours de lecture, je tâche d'avancer (lentement, il faut l'avouer) dans des ouvrages pour la plupart bien entamés ou sur le point d'être achevés (soyons optimiste...). Voici donc, très vite et en vrac... De même, un autre ouvrage mérite un (large) détour :
De même, un autre ouvrage mérite un (large) détour :  Je ne me risque pas à énumérer les nombreux albums jeunesse lus ces temps, ni même les ouvrages en souffrance ou qui attendent d'être chroniqués, néanmoins, je recommande un livre important, dont je parlerai prochainement : un récit publié aux éditions L'escampette et signé
Je ne me risque pas à énumérer les nombreux albums jeunesse lus ces temps, ni même les ouvrages en souffrance ou qui attendent d'être chroniqués, néanmoins, je recommande un livre important, dont je parlerai prochainement : un récit publié aux éditions L'escampette et signé  Pour finir, je découvre aussi peu à peu les derniers numéros de la revue
Pour finir, je découvre aussi peu à peu les derniers numéros de la revue  La Proie et l’ombre
La Proie et l’ombre Edogawa Ranpo est aussi l’auteur de La Chambre rouge, un recueil de nouvelles fantastiques rondement ficelées et élégamment menées. Dans quatre d'entre elles, l'intrigue s'élabore autour d'une supercherie qui mise autant sur la psychologie des personnages que sur celle du lecteur. En dépit de l'atmosphère sinistrement pesante qui imprègne tout le recueil, l'aspect "farce" prédomine, chaque dénouement rendant la tragédie caduque. Seul La Chenille, texte fascinant qui narre l'atroce existence d'une créature difforme, mutilée, en proie aux pulsions libidineuses et sadiques d'une épouse « dévouée », se doit d'être placé à part : un classique du ero-guro, genre mêlant érotisme, grotesque et horreur, en particulier dans les descriptions de la "toupie de chair", ou de l’ "énorme chenille jaune" qu'est devenu l'ancien soldat. Dans les autres textes, les personnages présentent eux aussi des mutilations, physiques et/ou métaphoriques frappantes : misanthropes frappés par des maladies mentales peut-être imaginaires, comme dans Deux vies cachées, affublés d'un physique repoussant (La chaise humaine), ou encore accablés par la pauvreté, comme dans La pièce de deux sens (publiée en 1923 et considérée comme LA première nouvelle policière des lettres japonaises.)
Edogawa Ranpo est aussi l’auteur de La Chambre rouge, un recueil de nouvelles fantastiques rondement ficelées et élégamment menées. Dans quatre d'entre elles, l'intrigue s'élabore autour d'une supercherie qui mise autant sur la psychologie des personnages que sur celle du lecteur. En dépit de l'atmosphère sinistrement pesante qui imprègne tout le recueil, l'aspect "farce" prédomine, chaque dénouement rendant la tragédie caduque. Seul La Chenille, texte fascinant qui narre l'atroce existence d'une créature difforme, mutilée, en proie aux pulsions libidineuses et sadiques d'une épouse « dévouée », se doit d'être placé à part : un classique du ero-guro, genre mêlant érotisme, grotesque et horreur, en particulier dans les descriptions de la "toupie de chair", ou de l’ "énorme chenille jaune" qu'est devenu l'ancien soldat. Dans les autres textes, les personnages présentent eux aussi des mutilations, physiques et/ou métaphoriques frappantes : misanthropes frappés par des maladies mentales peut-être imaginaires, comme dans Deux vies cachées, affublés d'un physique repoussant (La chaise humaine), ou encore accablés par la pauvreté, comme dans La pièce de deux sens (publiée en 1923 et considérée comme LA première nouvelle policière des lettres japonaises.) Une nouveauté dans le Bulletin des Auteurs de Théâtre créé par Philippe Touzet et Philippe Alkemade (et que je présentais
Une nouveauté dans le Bulletin des Auteurs de Théâtre créé par Philippe Touzet et Philippe Alkemade (et que je présentais  De nombreuses lectures achevées et peu de temps pour en parler ces jours… Je tiens néanmoins à en dire quelques mots.
De nombreuses lectures achevées et peu de temps pour en parler ces jours… Je tiens néanmoins à en dire quelques mots. Amoureux grave
Amoureux grave Dans un tout autre genre, j’ai lu le premier tome de la série
Dans un tout autre genre, j’ai lu le premier tome de la série  Quant à
Quant à 
