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Naturalisme nippon

kafu.jpgLe bambou nain de Kafû, roman traduit du Japonais par C. Cadou, Philippe Picquier (Titre original : Okame Zasa, 1918)

 

Nagai Kafû, (mieux connu sous son prénom, Kafû), fortement influencé par les auteurs français (Zola, Maupassant ...) comme un grand nombre de ses compatriotes écrivains du début du XXe, est l'un des fondateurs du naturalisme à la japonaise. Dans ce roman, son expérience libertine lui sert de support pour décrire le monde des maisons de thé, des geishas, des artistes et des marchands d'art. On y suit avec amusement les pérégrinations d'un mauvais peintre, Uzaki Kyoseki, intendant subalterne et obséquieux d'un grand peintre, Uchiyama Kaiseki, et du fils de ce dernier, Kan, un garçon oisif, fauché et débauché. Entraîné malgré lui par ce fils de bonne famille, Uzaki tente en vain de le remettre sur le droit chemin, tout en tombant lui-même dans les bras des geishas et dans les pièges d'une vie de plaisirs.
Satirique et rocambolesque, ce récit est aussi destiné à illustrer le déclin d'une époque : la beauté et les talents des geishas ne sont plus qu'un mythe et les descriptions des maisons de thé sont souvent sordides. Complétant le portrait de personnages libertins, une nouvelle bourgeoisie arriviste s'impose, dont la façade conventionnelle dissimule mal les scandales financiers ou sexuels. Aucun des personnages ne sort indemne ou ennobli de ce roman au dénouement tragi-comique.

(B. Longre)

 

http://www.editions-picquier.fr/

Lien permanent Catégories : Critiques, Littérature étrangère 2 commentaires 2 commentaires

Commentaires

  • Et paf... Un livre de plus sur la pile de ceux que je veux lire...

  • en VO ?

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