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littérature, traduction - Page 2

  • « Qu’est-ce que ça peut bien représenter ? »

    Victor SegalenNe cherchons pas à comprendre. Comprendre est le plus souvent en art un jeu puéril et naïf, l’aveu d’une sensibilité ralentie, la revanche intellectuelle du spectateur affligé d’anesthésie artistique. Celui qui ne comprend pas et s’obstine à comprendre est, à priori, celui qui ne sent pas. Le même, après lecture de Mystique, hochera la tête interrogativement et devant une toile imprévue cherchera, sur le bord du cadre, l’indication du « sujet » en murmurant : « Qu’est-ce que ça peut bien représenter ? » — Néanmoins, à défaut de légendes, d’explications, de clés, à défaut de symboles concrets et parlants, on est en droit de réclamer du peintre exposant son œuvre ou de l’écrivain donnant le bon à tirer, une certaine part de joie, un sursaut, une petite angoisse douce, un éveil d’énergie, une suggestion ou, plus simplement, une sensation.

    Victor Segalen, Le Double Rimbaud

    (Le Mercure de France, 15 avril 1906)

     

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  • "but a chirrup." (D.H. Lawrence)

    662942.jpg"Brute force crushes many plants. Yet the plants rise again. The Pyramids will not last a moment compared with the daisy. And before Buddha or Jesus spoke the nightingale sang, and long after the words of Jesus and Buddha are gone into oblivion the nightingale still will sing. Because it is neither preaching nor teaching nor commanding nor urging. It is just singing. And in the beginning was not a Word, but a chirrup."

    D.H. Lawrence
    Etruscan Places - first published 1932

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  • Paul B. Roth - Les guerres sont toujours intérieures

    Wars Are Always Within

    Your hands can’t breathe. They struggle when apart. One may try and separate itself from the other, say, to claw a bent nail from the wall, roll a young erect nipple between its supple fingers, or spoon hot soup through trembling blue lips, leaving the other to wait or assist unless, of course, both happen to belong to an accomplished percussionist or cirque de soleil-ist whose every limb’s movement is not only different from but in unison with every other.

    Your hands can’t breathe. Open or closed, in peace or at war, they bloody or are bloodied, inflict or are afflicted. At peace, the bread their fanning cools has, running through its center, an invisible thread of blood left behind for the lives of their future children now overrunning the Earth with starvation. In war, there’s no bread, no crust, no crumbs, just gunpowder’s tasty nitrates force-fed down the throats and smoking muzzles of even hungrier futures. 

    Your hands can’t breathe. They grip tight the bayonet affixed to each length of worn rifle stock. They hold on for dear life. At a full run, no longer at your sides, yet whipped by bare branch ends, they barely make a sound as they bleed, bruise or lose fingers to frost bite or the food scraps starving dogs beat them to every time.

    © Paul B. Roth

     

    Les guerres sont toujours intérieures

    Tes mains ne peuvent respirer. Elles luttent quand elles sont séparées. L’une tente parfois de se désengager de l’autre pour, disons, arracher un clou du mur, faire rouler sous ses doigts souples un jeune mamelon en érection ou porter aux lèvres bleues et tremblantes une cuillerée de soupe brûlante, laissant l’autre patienter ou l’assister, à moins que, évidemment, toutes deux appartiennent à un percussionniste chevronné ou à un acrobate du cirque du soleil dont le mouvement de chacun des membres n’est pas seulement distinct, mais en unisson avec tous les autres.

    Tes mains ne peuvent respirer. Ouvertes ou fermées, en paix ou en guerre, elles ensanglantent ou sont ensanglantées, infligent ou sont affligées. En temps de paix, le pain qu’elles refroidissent en l’éventant a en son centre évidé un invisible filet de sang pour les vies des enfants à naître infestant à présent la Terre de famine. En temps de guerre, il n’y a ni pain, ni croûte, ni miettes, seuls les nitrates savoureux de la poudre dont on gave les gorges, et les canons fumants d’avenirs plus affamés encore.

    Tes mains ne peuvent respirer. Elles empoignent la baïonnette fixée au bout de chaque vieux fusil. Elles se cramponnent à la vie. En pleine course, pourtant fouettées par les branches nues, elles ne sont plus à tes côtés et demeurent presque silencieuses tandis qu’elles saignent, se blessent, perdent des doigts abîmés d’engelures ou que leur échappent les restes dont les chiens faméliques s’emparent toujours les premiers.

     © Blandine Longre 2013, pour la traduction française.

    Ce poème et sa traduction ont paru dans le numéro 4 du Black Herald (2013)

    Pour plus d'informations:
    http://blackheraldpress.wordpress.com/2013/09/27/paul-b-roth-poems-poemes-2/

     

    paul b. roth,poésie,traduction,long way back to the endCe poème est également présent dans le dernier recueil de Paul B. Roth : Long Way Back to the End (Rain Mountain Press, 2014)

    http://rainmountainpress.com/books31.html

    Paul B. Roth, poète et éditeur américain, dirige la maison d’édition The Bitter Oleander Press depuis 1974 et publie la revue The Bitter Oleander. A noter, Bitter Oleander Press publiera prochainement la traduction en anglais de Mouvement par la fin de Philippe Rahmy (traduction de Rosemary Lloyd), dont des extraits avaient paru dans le n° 1 du Black Herald.

    http://www.bitteroleander.com/

    Un entretien avec Paul B. Roth

    http://ragazine.cc/2014/03/paul-b-rothinterview/

    "This is poetic prose at its finest. Paul B. Roth’s sentences unfold, gradually reveal ever deeper meanings, and then crystallize into moments of communicable inner experience no less drawing on the vivid particulars of the natural world."  - John Taylor

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  • Oliver Goldsmith – The Description of a Little Great Man / Un Petit Grand Homme

    Oliver Goldsmith
    The Description of a Little Great Man / Un Petit Grand Homme


    (En 1760, Oliver Goldsmith entame la publication d’une série de lettres dans un périodique intitulé the Public Ledger ; ces missives, écrites par le très fictif Lien Chi Altangi, philosophe et savant chinois voyageant en Angleterre, furent rassemblées et publiées sous le titre Le Citoyen du monde en 1762.)

    "En lisant les journaux de ce pays, j’ai compté, en moins d’une demi-année, jusqu’à vingt-cinq grands hommes, dix-sept très grands hommes et neuf hommes très extraordinaires. Ce sont eux, disent les gazettes, que la postérité se devra de considérer avec admiration : voilà les noms que la renommée s’emploiera à exhiber pour étonner les siècles à venir. Voyons voir, quarante-six grands hommes en six mois, cela fait tout juste quatre-vingt-douze par an. À se demander comment la postérité pourra se les rappeler tous, ou si les générations futures n’auront d’autres préoccupations que de retenir ce catalogue par cœur.

    Le maire d’une ville prononce-t-il un discours ? on l’institue aussitôt grand homme. Un pédant fait-il imprimer son banal ouvrage en in-folio ? il est grand homme sur-le-champ. Un poète met-il en rimes quelques sentiments rebattus ? il devient lui aussi le grand homme du jour. Quelque minuscule que soit l’objet de l’admiration, il est accompagné d’une foule d’admirateurs plus minuscules encore. La clameur s’élève dans son sillage tandis qu’il marche vers l’immortalité et avise la cohue qui le suit avec une grande satisfaction de lui-même, affectant en chemin toutes les bizarreries, les fantaisies, les absurdités et les petitesses de la grandeur qu’il s’attribue.

    Je fus hier invité à dîner chez un gentilhomme, lequel me promit que les réjouissances consisteraient en une pièce de venaison, une tortue et un grand homme. Je m’y rendis à l’heure dite. La venaison était excellente, la tortue délicieuse, mais le grand homme insupportable. Dès l’instant où je m’aventurai à parler, je fus aussitôt contredit sur un ton cassant. Je hasardai un deuxième, puis un troisième assaut afin de sauver ma réputation mise à mal, mais fus de nouveau rabroué et me retirai confus. Acculé dans mes retranchements, je décidai d’attaquer encore une fois et fis porter la conversation sur le gouvernement de la Chine : cependant il affirma, rabroua et contredit comme précédemment. Ciel, pensai-je, cet homme prétend connaître la Chine mieux que moi-même ! Je regardai autour de moi afin de voir qui se rangeait dans mon camp, mais tous les yeux étaient rivés, admiratifs, sur le grand homme ; en conséquence, je me résolus à demeurer silencieux et à jouer le rôle du gentilhomme aimable durant la discussion qui suivit."

    (extrait - cette traduction, accompagnée du texte original, a paru dans le n°4 du BLACK HERALD, 2013 - traduction Blandine Longre)

    Pour lire le texte dans son intégralité:

    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-4/

    Oliver Goldsmith

    Oliver Goldsmith par Sir Joshua Reynolds.

     

    Oliver Goldsmith (1731?-1774) est un auteur anglo-irlandais surtout connu pour The Citizen of The World (1762), le roman Le Vicaire de Wakefield (1766), le poème pastoral Le Village abandonné (1770) et la pièce Elle s’abaisse pour triompher (1771). Après des études de droit et de théologie à Trinity College, Dublin, il s’essaie à divers métiers, étudie la médecine et voyage à Leyde, en France, en Suisse et en Italie. De retour à Londres, en 1756, il entame une carrière précaire d’écrivain à gages, s’endette, mène une vie dissolue et s’adonne au jeu. Il réussira à s’imposer dans le monde des lettres grâce à l’influence de Samuel Johnson.

     

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  • Jos Roy, De suc & d'espoir - revue de presse

    DE SUC & D’ESPOIR
    JOS ROY
    Poèmes choisis - recueil bilingue

    With Sap & Hope
    Selected Poems
    Translated from the French by Blandine Longre with Paul Stubbs - bilingual collection

    Black Herald Press, 2014
    54 pages - 10 € / £8 / $14 / ISBN  978-2-919582-08-2

    Pour en savoir plus
    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/de-suc-despoir-with-sap-hope-jos-roy/

    pour se procurer l'ouvrage
    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     

    ****

    "C’est peut-être, dans ce magnifique court recueil (20 poèmes) d’une incroyable densité ce qui m’impressionne le plus et que je préfère : ce travail constant de la matière, forme et fond, ce rapport à la fois sensuel et énergique au palpable, à ce qui « grouille & / se débat » (p. 24), à ce « quelque chose à cueillir dans la foison / des vies » (p. 30) – car tout est vie, dans cet univers très personnel, même le plus mort, en apparence, tel ce fossile (p. 24) que ranime la parole poétique : « je lui parle / et j’observe ses charpentes frissonner absorber / recomposer ce que devant moi il présente / réordonnancer le monde depuis les paroles qui naissent du corps-mien ». Rien de facile, rien qui ne déconcerte : poésie de très haute exigence, au goût de solitude, écrite, on le sent bien, à l’écart des mondanités urbaines, méditative, tout à la fois violente et tendre pour les choses, ciselée." Lionel-Edouard Martin (mai 2014)

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    *

    "Pas un mot qui ne soit pas à sa place sur ces pages : Jos Roy parvient là à faire coïncider ce qu’était et devrait demeurer le poème, c’est-à-dire une parole chantée, avec sa trace physique et sonore sur la fine épaisseur de la page, « tempsclouéd’espace ». La poète nourrit son œuvre des couches mémorielles et du cortège terrestre et céleste, et lui donne en cela toute l’épaisseur, la moelle, la chair même qu’elle convoque (au sens fort) dans le dernier poème du recueil : « à la fin / sous le texte / percé des clavicules / on observe les os la fine épaisseur / de viande la très fine / épaisseur d’histoire / l’infime épaisseur du lieu ». Infime, très fine épaisseur, oui, mais épaisseur d’un « mur [qui] s’étage » et n’étouffe pas le feu de la parole."   Claire Laloyaux (mai 2014)

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    *

    « Après avoir fait découvrir aux lecteurs français les textes du poète écossais W.S. Graham, les éditions Black Herald publient De suc & d’espoir, un premier et très beau recueil de Jos Roy. Un ensemble composé d’une vingtaine de poèmes denses et incarnés, d’une écriture qui fouaille la langue, la laisse grouiller, proliférer, se replier et se rapetisser pour se clapir au plus dense de la matière, et bourgeonner, irradier enfin en "trépignement de carbone". Tout est dans le titre, concentré dans le suc, expansé dans l’espoir, "plaie d’infini" faite d’éclat et d’esquive… » Romain Verger (mai 2014)

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    *

    Rien n’est acquis, rien n’est simple. Si « on conçoit un / lieu commun », loin des clichés rassurants, il aura quelque chose à voir avec la sauvagerie et l’exil. Le langage poétique de Jos Roy, dans sa complexité, sa densité, dans ses spirales, ses allers-retours, nous rappelle que le « voyage », s’il vaut la peine d’être vécu, n’est pas toujours de tout repos, et qu’il faut compter avec « la valeur brute du chant ». Jean-Pierre Longre (juin 2014)

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    *

    "Reste la promesse. Et un livre de poèmes peut précisément non pas l’accomplir mais la susciter, l’émouvoir en un souffle. Car la promesse n’est pas tout à fait de ce monde, à moins qu’elle ne soit « la matière du monde / animée d’un tremblement de lèvre » comme l’écrit Jos Roy, dans De suc & d’espoir. (...) C’est une typographie livrant bataille qui interfère sur la page d’écriture de Jos Roy : poésie pour l’œil, agglutinant les mots, les composant « gouttàgoutte », et d’un même tenant poésie de bouche à oreille, trouvant à emplir cette voix de tous les signes d’oralité (ponctuation, coupes des vers...) pour que la traverse l’adresse (l’« appel ») qui hante De suc & d’espoir..." Patrice Beray (Mediapart, juin 2014)

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    “Elle hèle, avec grâce, tour à tour, la pensée, le rêve, l’être, la forcemuette en somme. Elle invoque « la formecontre qui contre & pousse où pousse l’appel quelque part retiré dans la gorge ». Elle fouaille l’esprit de sa dévorante poésie. Verve d’une ardente douceur dans laquelle se perçoit tantôt une pudeur ou une fragilité. Souvent même sa voix semble se briser, comme une vague sur la grève. Un sanglot en reflux. Nul atermoiement, nulle mièvrerie, sans sucrerie, ni complainte. Son poème se situe aux antipodes de la pesanteur. (…) La dame basque a la jouissance rebelle, le goût des lettres fiévreuses, de la langue indomptée. Existence enracinée dans les marges, aux horizons émancipés, au verbe dévergondé par l’emblématique esperluette chère au poète et écrivain américain E. E Cummings bientôt convoqué au détour d’un vers de saison. Canal historique. Lignée revendiquée.” Zoé Balthus (septembre 2014) 

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  • Mort de l’Utopie - Paul Stubbs

    Death of Utopia

    After A Piece of Waste Land, Francis Bacon, 1982

     

    ‘O dark dark dark. They all go into the dark’

    T.S. Eliot

     

    On this horizon that overshadows all,

    above the last known clump of Eliot’s

     

    world, between the human reeds and

    the beached broken pelvis of the wind,

     

    snag still the last few

    pages of his book…

     

    (the grave-mould from the burial of what

    false god now falling from the palms?)

     

    —upon a jut of always steaming earth,

    where tomorrow man, for the last time,

     

    will arrive, to give birth to it:

    his eschatological foetus;

     

    in end-times, when Hell is certain, and

    Eliot, not Christ, he rots back onto the

    grass…

     

     

    saltz5-27-09-23.jpg 

    A Piece of Wasteland, Francis Bacon, 1982

     

     

    Mort de l’Utopie

    D’après Un coin de Terre gaste, Francis Bacon, 1982

     

    « Ô noir noir noir. Tous s’en vont dans le noir »

    T.S. Eliot

     

    Sur cet horizon qui éclipse tout,

    au-dessus de la dernière motte connue

     

    du monde d’Eliot, entre les roseaux humains et

    le pelvis échoué et brisé du vent,

     

    sont encore piégées les quelques

    dernières pages de son livre…

     

    (l’humus de la sépulture de quel

    dieu illusoire s’effritant à présent entre les paumes ?)

     

    – sur une saillie de terre toujours fumante,

    que, demain, pour la dernière fois, l’homme

     

    atteindra afin de lui donner naissance :

    à son fœtus eschatologique ;

     

    dans les temps ultimes, quand l’Enfer sera certitude, et

    qu’Eliot, non le Christ, il retombera en putréfaction dans

    l’herbe…

     

     

     

    © Paul Stubbs, 2011.

    © Blandine Longre 2013, pour la traduction française.

    Poème publié en février 2014 dans Les Carnets d’Eucharis, N° 2 (2014)

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2013/12/17/les-carnets-d-eucharis-annee-2014-5249489.html

    http://www.recoursaupoeme.fr/revue-des-revues/les-carnets-deucharis-version-papier-opus-2/m-c-masset

     

    Paul Stubbs, poète britannique (né en 1969 à Norwich), est l’auteur de trois recueils, The Theological Museum (Flambard Press, 2005), The Icon Maker (Arc Publications, 2008), The End of the Trial of Man (Arc Publications, à paraître) et de deux longs poèmes : Ex Nihilo (Black Herald Press, 2010) et Flesh, (Black Herald Press, 2013). À son actif, également, diverses pièces de théâtre et un recueil d’essais portant sur Arthur Rimbaud, The Carbonized Earth, ainsi que des critiques et des poèmes publiés en revues. Il codirige la revue de littérature bilingue The Black Herald.
    http://paulstubbspoet.wordpress.com

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  • Le Rêve du mouvement perpétuel - Dexter Palmer

    *** à paraître en septembre 2014 ***

    Le Rêve du mouvement perpétuel, Dexter Palmer
    Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne-Sylvie Homassel et Blandine Longre
    (ouvrage traduit avec le concours du CNL, éditions Passage du Nord-Ouest)

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    "Si tant est que je parvienne encore à mesurer le temps, je commence ce journal le jour du premier anniversaire de mon emprisonnement à bord du vaillant Chrysalide, zeppelin de très grande altitude conçu par le plus prodigieux et le plus doué des inventeurs du xxe siècle, Prospero Taligent. Un an qui s’est écoulé sans que je prononce un seul mot. À l’attention de qui que ce soit. À ma geôlière moins qu’à quiconque. Si je refuse de lui adresser la parole, c’est précisément parce qu’elle ne souhaite rien d’autre ; je ne peux protester que par mon silence.

    Écrire, ce n’est pas du tout la même chose. Le mot sur la page a d’autres qualités, d’autres pouvoirs. Si le monde d’avant mon incarcération m’a appris quelque chose, c’est bien cela.

    Excepté moi, il n’y a sur le Chrysalide que Miranda, la fille adoptive de Prospero Taligent. Durant l’année qui vient de s’écouler, la voix de Miranda m’a constamment harcelé. Elle me suit sans relâche dans les couloirs de l’immense habitacle du zeppelin tandis que j’essaie de trouver sa cachette, où j’espère l’affronter en personne. Sa voix ne s’interrompt jamais : même quand je dors, elle s’insinue dans la plupart de mes rêves et dans tous mes cauchemars, scintillant fil d’argent qui chuchote, supplie, menace..." (Prologue)

     

    Le site de l'auteur

    http://dexterpalmer.com/

    Anne-Sylvie Homassel

    http://ashomassel.wordpress.com/

    L'éditeur

    http://www.crl-midipyrenees.fr/annuaire/maisonsedition/passage-du-nord-ouest/

     

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  • 32e Marché de la poésie, Paris

    Black Herald Press sera présent au 32e Marché de la Poésie, du 11 au 15 juin, place Saint-Sulpice (Paris VIe) sur le stand 704 – en compagnie des Carnets d’Eucharis (Nathalie Riera) et des éditions Hochroth-Paris (Nicolas Cavaillès).

    *

    D'autres stands à visiter : les éditions l'Oeil d'or (104), le Visage Vert (104), Isolato (425-427), l'Atelier du Gué (501), le Centre international de poésie Marseille, CIPM (118-120), Les éditions du murmure (604), les éditions Rhubarbe (103-105), les éditions Tarabuste (507), Ypsilon Éditeur (601) - et de nombreux autres ici.

    *

    Le programme du Marché :

    http://poesie.evous.fr/-32e-Marche-de-la-Poesie-.html

    couv_32_marche_poesie-6-c4c5c.jpg

     

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  • De suc & d'espoir - Jos Roy

    à paraître le 25 avril

    DE SUC & D’ESPOIR
    JOS ROY
    Poèmes choisis
    recueil bilingue

    With Sap & Hope
    Selected Poems
    Translated from the French by Blandine Longre with Paul Stubbs
    bilingual collection

    Black Herald Press, 2014
    54 pages - 10 € / £8 / $14 / ISBN  978-2-919582-08-2

    Pour en savoir plus
    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/de-suc-despoir-with-sap-hope-jos-roy/

    pour commander l'ouvrage
    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     

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  • "J'ai atteint le centre."

    Marguerite Yourcenar, feux, lecture

    "Je ne tomberai pas. J'ai atteint le centre. J'écoute le battement d'on ne sait quelle divine horloge à travers la mince cloison charnelle de la vie pleine de sang, de tressaillements et de souffles. Je suis près du noyau mystérieux des choses comme la nuit on est quelquefois près d'un coeur."

    Marguerite Yourcenar, Feux (Gallimard, 1974)

     

    *

    Feux est une suite de nouvelles, de proses lyriques, presque de poèmes, inspirés par une certaine notion de l'amour. Alternant avec des notes sur la passion amoureuse, on y trouve les histoires de Phèdre, d'Achille, de Patrocle, d'Antigone, de Léna, de Marie-Madeleine, de Phédon, de Clytemnestre, de Sappho.

    « Dans Feux, où je croyais ne faire que glorifier un amour très concret, ou peut-être exorciser celui-ci, écrit l'auteur, l'idolâtrie de l'être aimé s'associe très visiblement à des passions plus abstraites, mais non moins intenses, qui prévalent parfois sur l'obsession sentimentale et charnelle : dans Antigone ou Le choix, le choix d'Antigone est la justice ; dans Phédon ou Le vertige, le vertige est celui de la connaissance ; dans Marie-Madeleine ou Le salut, le salut est Dieu. Il n'y a pas là sublimation, comme le veut une formule décidément malheureuse et insultante pour la chair elle-même, mais perception obscure que l'amour pour une personne donnée, si poignant, n'est souvent qu'un bel accident passager, moins réel en un sens que des prédispositions et les choix qui l'antidatent et qui lui survivront. » (présentation de l'éditeur)

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Livres-CD/Feux

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  • Blanche-Neige - Robert Walser

     

    La Reine (à Blanche-Neige) :

    Non, c'est faux. Tu te mens, et forges

    toi-même un conte. Mais le conte

    le dit : moi, la Reine mauvaise,

    je t'ai envoyé le chasseur,

    et donné la pomme à manger.

    Réponds clairement là-dessus.

    Tu ne fais que railler, pas vrai,

    en implorant mon pardon. Rien

    que gestes, façons étudiées, 

    paroles d'un rôle astucieux.

    Méfiante, en effet, c'est ainsi

    que tu m'as rendue. Que fais-tu ?

     

    Blanche-Neige
    Robert Walser
    traduit par Hans Hartje et Claude Mouchard
    édition bilingue
    dossier complémentaire établi par Fabienne Raphoz-Fillaudeau :avatars de Blanche-Neige
    Collection Merveilleux N°18
    José Corti, 2006

    BlancheNeige.jpg

    http://www.jose-corti.fr/titresmerveilleux/blanche-neige.html

     

     

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  • Chaque pierre orpheline - Helga M. Novak

    DSC_0418.jpgles commères infidèles

    noyées avant l'heure

    criaillent et se lamentent

    sous la pluie de novembre

    un couple de corbeaux épie

    la jacasserie

    de leurs jupes de laine tissée

    dans la rouille du brouillard

    des soldats étrangers

    scrutent les lieux

    le couple de corbeaux s'élève

    depuis les ravines

    (Thingvellir)

    *

     

     

     

    Chaque pierre orpheline
    Helga M. Novak
    anthologie bilingue, conçue par Dagmara Kraus
    traduction de l’allemand par Élisabeth Willenz
    Editions Hochroth, 2013

    http://www.paris.hochroth.eu/fr/3154/chaque-pierre-orpheline/

     

    également, de Helga M. Novak
    http://www.buchetchastel.fr/c-est-la-que-je-suis-helga-m--novak-9782283022481

     

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  • Cavales - Jean-Baptiste Monat


    “vous êtes le souvenir ou le fantasme d’un passé légendaire, d’une réalité sans fond, d’un présent sans lien : en musique, tristement, dans l’errance de l’espèce”

    Jean-Baptiste Monat (Cavales, 2013)

    Cavales
    Jean-Baptiste Monat
    Editions Hochroth Paris, 2013

    http://www.paris.hochroth.eu/fr/3117/cavales/

    *

    Un article de Jean-Pierre Longre

    L’homme sans réseaux
    http://lhommesansreseaux.hautetfort.com/

    nicolas cavaillès,éditions hochroth,poésie,jean-baptiste monat

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  • Les Carnets d'Eucharis, n°2

    Le deuxième numéro des Carnets d'Eucharis (dans sa version papier), revue animée par Nathalie Riera, vient de paraître. On y lira, entre autres et dans le désordre, des textes de Claude Minière, de Corinne Le Lepvrier, de Noémie Parant, de Mina Loy, d'Eva-Maria Berg, de Paul Louis Rossi, d'Armelle Leclercq, de Paul Stubbs & de W.S. Graham.  

    Le sommaire complet : 

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2013/12/17/les-carnets-d-eucharis-annee-2014-5249489.html

    Pour souscrire / s'abonner : 

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2014/01/30/les-carnets-d-eucharis-edito-annee-2014-abonnement-5285440.html

    "Ce deuxième opus poursuit sa ligne exploratrice des figures d’écritures. Ainsi, le carnet consacré à Susan Sontag fait place, cette fois-ci (mais pour mieux y revenir par la suite) à une constellation d’écrits inédits qui multiplient les franchissements et les traversées, entre essaims de poèmes et de proses, aux formes et aux formulations flambant frais. Multitude ouverte sur des détroits et des isthmes, où le « langage essentiel » se tient à l’écart, à ne cesser de favoriser les trouées. Chaque carnet entend poursuivre sa fabrique d’échappées, de « paroles sur le papier » ; les mots comme autant de tracés, de traces, et bruits de source." (éditorial, Nathalie Riera)

    les carnets d’eucharis,nathalie riera,revue,littérature,poésie, Paul Stubbs, w.s. graham, claude minière

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  • The Black Herald, n° 4 - 2013


    IMG2637.jpgParu fin octobre, le 4e numéro du Black Herald (revue de littérature bilingue que je coédite avec le poète Paul Stubbs) propose poèmes, fictions, essais et traductions. Au sommaire, un texte de Gary J. Shipley à propos des Microgrammes de Robert Walser, un essai de Jean-Pierre Longre portant sur Queneau et Cioran, et plusieurs écrivains & poètes (français, américains, britanniques, 
    hispanophones, russes), pour la plupart traduits dans ce numéro – entre autres, Heller Levinson, Pierre Cendors, Paul B. Roth, Georgina Tacou, Vasily Kamensky, Oliver Goldsmith, Steve Ely, Anthony Seidman, Michel Gerbal, Anne-Sylvie Salzman, Jorge Ortega…

    *

    #4 – October 2013 - Octobre 2013
    164 pages – 15€ / £12.90 / $20 – ISBN 978-2-919582-06-8 (ISSN 2266-1913)

    Pour plus d’informations (sommaire complet, contributeurs, liens, etc.)

    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-4/

    *

    Pour se procurer ce numéro et/ou les précédents

    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     *

    à propos du numéro 3 (2012) 

    http://blongre.hautetfort.com/archive/2012/09/25/the-black-herald-3-revue-de-litterature-vient-de-paraitre.html

     *

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  • Le Prophète et le Vizir, Yves et Ada Rémy

    35532.jpg« Désormais, il prophétise volontiers, ne serait-ce que pour éprouver ses progrès dans son laborieux retour vers des visions plus contemporaines. Et chaque jour il prie le Bienfaisant et Son Prophète de le prendre en pitié et de lui accorder le don de pêcher en eau moins profonde… Une prévision distante d’une lune ou deux lui apporterait gloire et considération, mais Allah, pourtant Miséricordieux, reste sourd aux requêtes intéressées de Son serviteur…

    Cependant sa renommée grandit, son sixième doigt, sa faconde, ses vêtements, sa liberté d’action malgré ses origines et sa religion, en font l’objet de toutes les curiosités. Il est l’invité des cours d’Italie. Même si ses prophéties ne concernent finalement personne, même si les époques évoquées se dérobent encore, en gestation sous des milliers de jours et des milliers de nuits retenus dans les réserves des clepsydres, des sabliers et des horloges, les récits insolites qu’il rapporte de ses voyages dans le temps sont si riches et variés, si propices aux rêves, les descriptions détaillées qu’il en fait sont si originales, si fantasmagoriques, qu’il passe pour le plus plaisant des mages, quand bien même il relate parfois des scènes dramatiques.»

    Le Prophète et le Vizir, Yves et Ada Rémy, Dystopia Workshop, 2012

     

    www.dystopia.fr

    Sur Noosfere

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  • William Sydney Graham, Les Dialogues obscurs

    w.s. graham,anne-sylvie homassel,black herald press,blandine longre,paul stubbs,critiques,librairies,poésiePlusieurs articles parus ces derniers temps à propos du recueil de poèmes choisis de l'Ecossais Graham (le tout premier en français), qu'Anne-Sylvie Homassel et moi-même avons traduit. 


    Un article de Romain Verger dans l'Anagnoste

    "J’imagine combien l’exercice de traduction, compliqué par la nature du langage poétique, l’a sans doute été plus encore ici, car la langue de Graham est truffée de ruptures de construction, de collisions d’images déroutantes ; il évoquait d’ailleurs sa poésie comme «une architecture d'associations»."


    Un article de Nathalie Riera (les Carnets d'Eucharis)

    "Pour écrire, il y a des lumières et des obscurités à emprunter de tous côtés, des dialogues à saisir, qui nous parlent d’Etre et de non-être, peut-être pour nous inciter à davantage de rêveries, de relâchements. Ces dialogues obscurs n’ont rien de mystique : ils nous laissent entrevoir une autre dimension de nous-mêmes, issus d’un ici et maintenant non dénué de singularité. La poésie ne doit pas rester parmi les mots. Elle doit emprunter au monde réel, et non au rempart de la pensée conceptuelle. Mais « Si ce lieu où j’écris est réel alors/Il me faut être allégorique »."


    L'ouvrage figure également parmi les coups de coeurs de la librairie Charybde (Paris) - lecture de Hugues Robert sur leur site

    "Une occasion rare de découvrir, dans une édition impeccable et totalement bilingue (même les préface, postface et chronologie sont présentées dans les deux langues), ce poète écossais mort en 1986, longtemps assimilé peu ou prou aux néo-romantiques (Dylan Thomas), qu'il fréquente beaucoup en effet dans l'immédiat après-guerre, avant d'émigrer vers la Cornouaille, y alternant les longs séjours avec de brèves incursions londoniennes jusqu'à son décès, étant devenu entre temps, en quelque sorte, le "protégé" éditorial de T.S. Eliot."


    Un article de Jean-Pierre Longre, sur son blog:

    "Selon Paul Stubbs, d’ailleurs, si cette publication est d’abord destinée à faire connaître cette œuvre aux lecteurs français, elle doit aussi permettre au poète « de se libérer de certaines comparaisons littéraires des plus superflues »… Propos quelque peu polémique mais pertinent, qui insiste sur le fait que la traduction est une mutation, une réadaptation de la poésie dans une langue différente, qui lui permet de sortir de son « insularité »."


    Lire un poème de Graham publié dans l'Anthologie d'un jour du site Terres de Femmes (Angèle Paoli), le 9 novembre dernier.

     

    Ecouter le poète lire certains de ses textes (enregistrement du 23 octobre 1979)

     

    ****

    Le recueil, dont on doit la postace au poète britannique Paul Stubbs, et l'introduction à Michael Snow, ami du poète, est disponible dans plusieurs librairies (voir ici : http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/ou directement depuis le site de l'éditeur:

    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/les-dialogues-obscurs-the-dark-dialogues-w-s-graham/


    Les Dialogues obscurs — W.S. Graham
    Poèmes choisis

    Traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel & Blandine Longre
    Introduction de Michael Snow / Postface de Paul Stubbs
    recueil bilingue
    Black Herald Press, 2013
    174 pages - 14 - isbn 978-2-919582-07-5


    w.s graham, anne-sylvie homassel, black herald press, blandine longre, paul stubbs, critiques, librairies, poésie

    (William) Sydney Graham (1918-1986) with his painting on glass.
    by Michael Seward Snow, bromide print from original negative, 1958 © Michael Seward Snow.



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  • Rencontre avec le dramaturge franco-roumain Matéi Visniec

    Le 28 novembre à 18h30, Bibliothèque municipale de Lyon la Part-Dieu, aura lieu une rencontre avec le dramaturge franco-roumain Matéi Visniec. Il y sera question de littérature francophone et roumaine, de théâtre, de poésie, de roman. L’auteur lira des extraits de ses textes.  Rencontre animée par Jean-Pierre Longre.
    *
    davantage d'informations sur le site de la BM de Lyon
    *
     
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    chez ses éditeurs :
     
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    Jean-Pierre Longre, universitaire et critique, a enseigné la littérature du XXe siècle à l’Université Jean Moulin de Lyon. Collaborateur de diverses revues, il a participé à la publication des romans de Queneau dans la Bibliothèque de la Pléiade, et est l’auteur de plusieurs études sur des écrivains contemporains. Entre autres : Raymond Queneau en scènes (Presses Universitaires de Limoges, 2005) ; Une belle voyageuse. Regard sur la littérature française d’origine roumaine (éditions Calliopées, 2013).
     

    matéi visniec, jean-pierre longre, littérature franco-roumaine, rencontre

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  • Paysages d’été - Nathalie Riera

    152743703.jpgPaysages d’été
    Nathalie Riera
    Lanskine, 2013

    « mon enjouement dans le retrait j’écris la certitude de la soie à être douceur la certitude du fruit à mûrir j’écris sans m’éloigner ni du demi-jour ni du midi sans fuir les limites de l’enclos du jardin

    mon enjouement dans l’attente du souffle qui reprend du rêve qui est vie l’ardeur contre le désarroi qui ne peut prendre place nulle part et de l’insouciance parmi les soucis

    dans la pénombre du roman que reste-t-il ? deux voix qui se sont tues un vent sans fougue et ce qui se répète mais ne se renouvelle pas »


    Nathalie Riera est l’auteur d’un essai, La parole derrière les verrous (Éditions de l'amandier, 2007) et de recueils de poésie : ClairVision (Publie.net, 2009), Puisque Beauté il y a (Lanskine, 2010), Variations d’herbes (Éditions du Petit Pois, 2012) et Paysages d’été . Elle a également créé la revue Les Carnets d’eucharis qu’elle anime depuis mars 2008.


    Présentation et critique de l’ouvrage

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2013/06/01/nathalie-riera-paysages-d-ete-ed-lanskine-2013.html

    sur Terres de femmes

    http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2013/06/nathalie-riera-elle-a-pleur%C3%A9-implor%C3%A9-la-main-absente.html

    sur le site de l’éditeur

    http://www.editions-lanskine.fr/livre/paysages-dete

     

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  • Vie de monsieur Leguat, Nicolas Cavaillès

    À paraître le 23 septembre 2013
    les Editions du Sonneur 

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/vie-de-monsieur-leguat-nicolas-cavailles/

    France, dix-septième siècle. La révocation de l’Édit de Nantes pousse certains à l’exil, tel François Leguat (1638-1735), huguenot forcé de quitter ses terres à l’âge de cinquante ans. Le destin de cet homme croise dès lors des contrées opposées et éloignées : Hollande, Mascareignes, île Maurice, Indes néerlandaises, Angleterre… Tour à tour gentilhomme des plaines de Bresse, aventurier de l’océan Indien et patriarche des bas-fonds de Londres, Leguat passera de l’Éden originel à la cité de l’Apocalypse. Nicolas Cavaillès s’empare littérairement de la vie de ce personnage hors-norme, y entremêlant quête spirituelle, découverte d’un monde inexploré et violence de l’être humain.

    Nicolas Cavaillès, traducteur du roumain, a édité les œuvres françaises de Cioran dans la « Bibliothèque de la Pléiade » (Gallimard, 2011). Il est l’auteur de plusieurs essais de critique littéraire, dont Cioran malgré lui. Écrire à l’encontre de soi (CNRS Éd., 2011), et L’Élégance et le Chaos. Correspondance de Catherine Pozzi (Non Lieu, 2011). Depuis 2013, il dirige la maison d’édition Hochroth-Paris, dédiée à la poésie.

    Du même auteur : La Longue Allée, nouvelle parue dans le n°3 du Black Herald.

    Leguat-Cavailles-220x346.jpg

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  • Les Carnets d'Eucharis : poésie / littérature / photographie / arts plastiques

    Le premier numéro des Carnets d'Eucharis (dans sa version papier), revue animée par Nathalie Riera, a paru en février 2013. Le deuxième est à paraître en 2014. 

    Pour souscrire / s'abonner : 

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2014/01/30/les-carnets-d-eucharis-edito-annee-2014-abonnement-5285440.html

    A propos de la revue, lire également un article de Patrick Kéchichian dans La Revue des revues (n° 50, 2013)

    "Les Carnets d’Eucharis, animés par Nathalie Riera, existent depuis 2008 en version numérique. Prose et poésie, mais aussi arts plastiques et réflexion critique se rencontrent, se croisent, dialoguent. Dans le premier numéro papier elle explique dans un entretien la vocation de sa revue : « Ma décision d’en venir, une fois par an, à une version papier, est aussi une manière de ne pas négliger un autre pan du lectorat qui s’avère peu attaché à la seule lecture numérique. Je n’ai aucune certitude quant à savoir si cela est ou non un bon choix. Certains lecteurs ont trouvé la démarche curieuse, l’estimant à contre-courant de ce qui se passe actuellement, à savoir la désertion du support papier en faveur du support numérique. » Puis elle cite cette amorce d’analyse par Claude Minière : « Dans le passage à l’édition “papier”, il y a un geste significatif. Par là, vous allez vers ce qui se donne à la main, ce qui peut se lire dans la main (dans la méditation) – et donc n’est plus sous l’impression binaire “informatique”, se déroulant pour l’œil seul. C’est important. » Oui, Claude Minière a raison de souligner la signification de ce passage préalable par la main qui éprouve avant l’œil, autrement que lui. Ce « travail de circulation » dont parle Nathalie Riera trouve là, en même temps que son support naturel, sa raison d’être."

     

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  • Les Dialogues obscurs - W.S. Graham

    Vient de paraître 

    Les Dialogues obscurs — W.S. Graham
    Poèmes choisis

    Traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel & Blandine Longre
    Introduction de Michael Snow / Postface de Paul Stubbs
    recueil bilingue
    Black Herald Press, Septembre 2013
    174 pages - 14 - isbn 978-2-919582-07-5

    W.S. Graham

     

    William Sydney Graham, né en Écosse en 1918 et décédé en Cornouailles en 1986, est l’un des poètes britanniques majeurs du xxe siècle, remarqué dès 1949 par T.S. Eliot, alors éditeur chez Faber and Faber – maison qui publiera l’ensemble de son œuvre à partir de son troisième recueil. Lié entre autres à Dylan Thomas, à Edwin Morgan et à de nombreux artistes, Graham se consacre presque exclusivement à la poésie, menant une vie d’extrême pauvreté. Ce recueil (dont on doit l’introduction à Michael Snow, ami proche du poète dont il fut l’exécuteur testamentaire, et la postface au poète britannique Paul Stubbs) rassemble un choix de textes traduits en français pour la première fois, ainsi qu’un essai de W.S. Graham sur sa poésie ; l’ensemble vise à retracer l’itinéraire d’un écrivain d’une originalité rare, explorateur d’un langage à la fois allié et adversaire. Parfois jugée « difficile », son œuvre fut par conséquent méconnue de son vivant, mais la renommée du poète n’a cessé de grandir depuis sa mort, comme en témoignent la publication des New Collected Poems en 2004 (Faber and Faber) et cette première parution en français.

    Pour se procurer l'ouvrage :

    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

    Pour en savoir plus :

    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/les-dialogues-obscurs-the-dark-dialogues-w-s-graham/

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  • 'Flesh', Paul Stubbs

    Vient de paraître, un long poème de Paul Stubbs

    Flesh
    Paul Stubbs
    introduction by Ingrid Soren
    Black Herald Press, May 2013
    130×170 – 54 pages - 10 € / £ 8.50 / $13
    ISBN  978-2-919582-05-1

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    Plus d'informations


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  • Une belle voyageuse...

    Une belle voyageuse
    Regard sur la littérature française d’origine roumaine
    Jean-Pierre Longre
    Calliopées, 2013

     

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    Juillet 1990­: à l’invitation d’une amie née en Transylvanie, Jean-Pierre Longre, après avoir traversé une Europe en pleine métamorphose, arrive en Roumanie, dans ce pays qui vient de sortir d’une longue période de dictatures et de s’ouvrir à la liberté de circuler, de créer, d’accueillir. Frappé, comme d’autres visiteurs, non seulement par l’hospitalité, mais aussi par la francophilie des habitants, par leur connaissance précise de la langue, de la culture et de l’histoire de la France – les livres avaient été pour eux une échappatoire, un refuge, une ouverture vers le passé et l’avenir – il lie amitié avec plusieurs Roumains, de ceux qui le reçoivent à cette époque. Une amitié qui ne s’est pas relâchée, entretenue par de nombreuses visites de part et d’autre.

    Cet ouvrage est issu de plusieurs années de fréquentation assidue de la littérature roumaine d’expression française ou, pour une moindre part, traduite en français, fréquentation dont Jean-Pierre Longre a tenté de rendre compte dans des articles de fond et dans des notes de lecture. Ainsi est mis en valeur le caractère à la fois durable et dynamique d’une littérature qui a enrichi le patrimoine francophone et européen – et qui continue à l’enrichir.

    Universitaire et critique, Jean-Pierre Longre a enseigné la littérature française et francophone du XXe siècle à l’Université Jean Moulin de Lyon. Collaborateur de diverses revues, il a publié plusieurs études sur des écrivains contemporains, dont Raymond Queneau.


    http://jplongre.hautetfort.com/


    Autres parutions de l’auteur : http://jplongre.hautetfort.com/about.html


    Pour commander l’ouvrage

    http://www.calliopees.fr/e-librairie/fr/essai/71-une-belle-voyageuse-jean-pierre-longre-9782916608303.html

    http://www.calliopees.fr/

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  • Les Dix Jours de Yangzhou

    Les Dix Jours de Yangzhou
    JOURNAL D’UN SURVIVANT
    Wang Xiuchu

    Traduit du chinois et présenté par Pierre Kaser
    Anarcharsis, 2013

     

    « Le 26, les incendies avaient baissé d’intensité ; le ciel blanchit progressivement. Nous remontâmes alors sur le toit où avaient déjà pris place plus d’une dizaine de personnes qui s’abritaient sous le chéneau.

    Soudain, un homme sortit de la résidence sise à l’est de notre perchoir et tenta de gravir le mur ; il était poursuivi par un soldat qui, sabre à la main, semblait littéralement voler. Lorsqu’il aperçut notre groupe, l’assaillant abandonna son objectif initial pour se précipiter sur moi. Pris de panique, je dévalai du toit, suivi de près par mes aînés, auxquels mon frère cadet avait emboîté le pas. Après avoir couru plus de cent mètres, nous nous arrêtâmes – à partir de ce moment, je perdis la trace de mon épouse et de mon fils, ignorant tout du sort qui leur serait réservé. »

     

    9782914777940FS.gif

    En 1645, en Chine, les Mandchous renversaient par les armes la dynastie des Ming pour s’emparer de l’Empire du Milieu – qu’ils devaient gouverner jusqu’en 1911. La ville de Yangzhou, réputée pour son opulence, opposa une résistance à l’avancée des envahisseurs. Ceux-ci firent un exemple : ils se livrèrent à un massacre tel que l’histoire de l’humanité en a peu enregistré dans ses annales. En l’espace de dix jours de carnage, de viols, de pillages et d’incendies, 300 000 personnes auraient été exécutées.

    Wang Xiuchu, un négociant, survécut à ces heures terribles. Il écrivit à chaud, comme pour en exorciser l’effroi, le récit de ses errances dans la ville vouée à l’enfer. Son texte bref et cinglant nous livre un témoignage sans exemple des violences inouïes endurées par les populations, les sentiments effarés d’un survivant.

    http://www.editions-anacharsis.com/Les-Dix-Jours-de-Yangzhou

     

    Le traducteur

    http://kaser.hypotheses.org/187

    http://jelct.blogspot.fr/

     

     

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  • Le Cycle d'Oz - à paraître en mars

    Le Cycle d'Oz, tome 1
    comprenant Le Magicien d'Oz et Le Merveilleux Pays d'Oz
    de Frank L. Baum
    traduits de l'anglais 
    par Blandine Longre & Anne-Sylvie Homassel
    illustrations de Stéphane Levallois
    postface de Fabrice Colin
    Le Cherche-midi, mars 2013

    plusieurs présentations en ligne

    http://www.magazine-litteraire.com/mensuel/529/over-oz-01-03-2013-61695

    http://towardgrace.blogspot.fr/2013/01/bientoz.html

    http://jeunesse.actualitte.com/adaptations/la-magicien-d-oz-est-de-retour-tout-le-cycle-le-suit-353.htm

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/03/07/la-route-du-pays-d-oz-est-ouverte_1844133_3260.html

    http://www.lefigaro.fr/livres/2013/03/06/03005-20130306ARTFIG00642-l-incroyable-histoire-du-magicien-d-oz.php

    http://www.liberation.fr/livres/2013/03/13/en-chair-et-en-oz_888329

    http://blogs.lexpress.fr/allonz-enfants/2013/03/14/the-yellow-brick-road/

     

     

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    le cycle d'oz,blandine longre,anne-sylvie homassel

    (1900 first edition cover, George M. Hill, Chicago, New York.)


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  • Pernette du Guillet / Maurice Scève, aux éditions Hochroth

     

    C'est une ardeur d'autant plus violente,

    Qu'elle ne peult par Mort ny temps perir :

    Car la vertu est d'une action lente,

    Qui tant plus va, plus vient à se nourrir.

    Mais bien d'Amour la flamme on voit mourir

    Aussi soubdain, qu'on la voit allumée,

    Pource qu'elle est tousjours accoustumée,

    Comme le feu, à force, et vehemence :

    Et celle là n'est jamais consumée :

    Car sa vigueur s'augmente en sa clemence.

     

    Rymes LI, Pernette du Guillet (1520-1545)

    ******

    à (re)découvrir dans une anthologie réalisée par Nicolas Cavaillès : Heureuse peine et longue mort,  Pernette du Guillet / Maurice Scève, aux éditions Hochroth, Paris, 2013

    http://www.paris.hochroth.eu/

     

    Un autre titre au catalogue de cette nouvelle maison :

    L’aurore me trouvera les bras croisés, Emil Botta, poèmes extraits de Întunecatul April (1937), anthologie bilingue, traduction du roumain par Nicolas Cavaillès (Hochroth, Paris, 2013)

    pernette du guillet,maurice scève,nicolas cavaillès,éditions hochroch,poésie 

    Pour commander les ouvrages : http://www.paris.hochroth.eu/fr/commander-nos-livres/ (lesquels sont également disponibles dans certaines librairies : http://www.paris.hochroth.eu/fr/presentation/)


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  • L'homme couvert de dieux

    Marguerite Yourcenar, Fata Morgana, littérature, allégorieL’homme était assis au bord du fleuve.
    C’était aux premiers jours des siècles. L’homme était nu, velu, fauve, avec d’énormes os saillants sous la peau brune que tigraient des plaques de boue. Avec ses jarrets faits pour la course, ses yeux faits pour l’affût, ses mains exercées pour la prise, ses mâchoires façonnées pour mordre et moudre la proie, l’homme était semblable aux bêtes. Il avait d’elles les instincts simples, la défiance, les brusques terreurs irraisonnées qui hantent les solitudes. Il était fort. Il ignorait sa force. Il avait peur des nourritures inconnues, des choses nouvelles, des fauves plus robustes que lui, des insectes qui harcèlent le chasseur endormi, des vers qui mangent le chasseur mort. Des pensées, peu nombreuses, se construisaient lentement, par fragments, sous son front très bas.

    Marguerite Yourcenar, L’homme couvert de dieux (Fata Morgana, 2011, dessins de Philippe Hélénon, postface d’Achmy Halle – première parution dans L'Humanité du 13 juin 1926.)

    http://www.fatamorgana.fr/livres/l-homme-couvert-de-dieux


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  • Le mal dans la peau, Gabriel Báñez

    LMDLP.png« À cet instant précis, je me remémorai l’histoire d’un vieux pêcheur qui, jour après jour, jetait son filet à la mer pour ne recueillir que des méduses dont il s’empressait d’aller enterrer les corps gélatineux derrière sa cabane parce que, disait-il, c’étaient les fœtus dont le monde avait avorté. C’était une histoire sordide, bien sombre ; je l’avais lue en cachette lors d’un cours au séminaire, même si je ne me rappelais pas qui l’avait fait circuler, ni de quel livre elle était tirée. D’une façon ou d’une autre, Rachel avorterait elle aussi et le destin, étrangement, se manifesterait non comme la résolution illusoire d’une somme de possibles, mais comme l’unique certitude où menait cette histoire : un fœtus dans le fleuve. »  

    Le mal dans la peau, Gabriel Báñez, traduit de l’espagnol (Argentine) par F. Gross-Quelen, La Dernière Goutte, 2012

    Lire l'article de Romain verger

    http://anagnoste.blogspot.fr/2012/09/gabriel-banez-le-mal-dans-la-peau.html

     

    Du même auteur : Les enfants disparaissent


    Pour commander l’ouvrage :

    http://www.ladernieregoutte.fr/livres/le-mal-dans-la-peau/

     

    Anne-Françoise Kavauvea présentait ici les éditions de La Dernière Goutte.


    Gabriel Báñez est décédé en juillet 2009, on peut consulter son blog ici :

    http://cortey.blogspot.com/

     

    4e de couverture :

    La nuit qui habite Damien Daussen est noire comme son amertume et sa médiocrité, et rougeoyante comme sa haine à l’encontre de tout ce qui vit et cherche à grandir. C’est à une plongée dans ces ténèbres que nous convie Gabriel Báñez pour exorciser le cauchemar d’une humanité indécente, sans rédemption, sans innocence. Car il fait sombre, parmi les hommes, quand le rire des enfants ressemble au rictus des bourreaux et quand les victimes jouissent, à l’instar de leurs tortionnaires, des coups qu’on leur assène. Qui dit conscience humaine dit pouvoir et prédation, et à côté d’une telle humanité, seules les bêtes apparaissent comme des êtres sans défense. Une fable glaçante sur le mal qui, au-delà de la cartographie mentale d’un antisémite, s’avance tout au bord du gouffre de l’histoire des dominations et des violences politiques.

     

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  • Gregory Corso en traduction

    A découvrir dans le dernier numéro du Black Herald, plusieurs poèmes de Gregory Corso accompagnés de leur traduction en français et d'une présentation (en VO et en VF) de Kirby Olson, auteur de Gregory Corso: Doubting Thomist (Southern Illinois University Press, 2002). Gregory Corso (1930-2001), poète américain, fut le plus jeune membre du noyau dur de la Beat Generation, proche de Jack Kerouac, d’Allen Ginsberg et de William S. Burroughs. Ses deux recueils les plus célèbres demeurent Gasoline (City Lights, 1958) et The Happy Birthday of Death (New Directions, 1960).

     

    “I leave paradise behind me

    My paradise squandered fully

    What dies dies in beauty

    What dies in beauty dies in me—”

     

    (On Pont Neuf, Gregory Corso - from The Happy Birthday of Death, 1960)


    ***


    “Je laisse le paradis derrière moi

    Mon paradis pleinement gaspillé

    Ce qui meurt meurt dans la beauté

    Ce qui meurt dans la beauté meurt en moi –”


    (Sur le Pont-Neuf, trad. B. Longre, The Black Herald, n°3, septembre 2012)


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    "Selon moi, la poésie de Corso associe le meilleur de la tradition imagiste américaine et le meilleur du surréalisme français. Aussi l’œuvre de Corso est-elle très proche de celle de son ami Frank O’Hara. En effet, ce dernier avait apparemment appris à associer le surréalisme français à la métrique variable et idiomatique de William Carlos William, le tout rédigé sur le ton de la conversation. Marjorie Perloff dit de Frank O’Hara : « ...O’Hara ne fut à même d’écrire les poèmes que nous considérons comme ses plus accomplis que lorsqu’il apprit à fusionner ces deux modes – adapter des images et des formes surréalistes à un idiome américain. » Une définition qui peut tout autant s’appliquer à Corso, lequel demeure l’un des grands secrets de la poésie américaine des années 1950 et au-delà, et presque certainement l’un des poètes américains les plus sous-estimés." Kirby Olson.



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