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lecture

  • "J'ai atteint le centre."

    Marguerite Yourcenar, feux, lecture

    "Je ne tomberai pas. J'ai atteint le centre. J'écoute le battement d'on ne sait quelle divine horloge à travers la mince cloison charnelle de la vie pleine de sang, de tressaillements et de souffles. Je suis près du noyau mystérieux des choses comme la nuit on est quelquefois près d'un coeur."

    Marguerite Yourcenar, Feux (Gallimard, 1974)

     

    *

    Feux est une suite de nouvelles, de proses lyriques, presque de poèmes, inspirés par une certaine notion de l'amour. Alternant avec des notes sur la passion amoureuse, on y trouve les histoires de Phèdre, d'Achille, de Patrocle, d'Antigone, de Léna, de Marie-Madeleine, de Phédon, de Clytemnestre, de Sappho.

    « Dans Feux, où je croyais ne faire que glorifier un amour très concret, ou peut-être exorciser celui-ci, écrit l'auteur, l'idolâtrie de l'être aimé s'associe très visiblement à des passions plus abstraites, mais non moins intenses, qui prévalent parfois sur l'obsession sentimentale et charnelle : dans Antigone ou Le choix, le choix d'Antigone est la justice ; dans Phédon ou Le vertige, le vertige est celui de la connaissance ; dans Marie-Madeleine ou Le salut, le salut est Dieu. Il n'y a pas là sublimation, comme le veut une formule décidément malheureuse et insultante pour la chair elle-même, mais perception obscure que l'amour pour une personne donnée, si poignant, n'est souvent qu'un bel accident passager, moins réel en un sens que des prédispositions et les choix qui l'antidatent et qui lui survivront. » (présentation de l'éditeur)

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Livres-CD/Feux

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  • Le Prophète et le Vizir, Yves et Ada Rémy

    35532.jpg« Désormais, il prophétise volontiers, ne serait-ce que pour éprouver ses progrès dans son laborieux retour vers des visions plus contemporaines. Et chaque jour il prie le Bienfaisant et Son Prophète de le prendre en pitié et de lui accorder le don de pêcher en eau moins profonde… Une prévision distante d’une lune ou deux lui apporterait gloire et considération, mais Allah, pourtant Miséricordieux, reste sourd aux requêtes intéressées de Son serviteur…

    Cependant sa renommée grandit, son sixième doigt, sa faconde, ses vêtements, sa liberté d’action malgré ses origines et sa religion, en font l’objet de toutes les curiosités. Il est l’invité des cours d’Italie. Même si ses prophéties ne concernent finalement personne, même si les époques évoquées se dérobent encore, en gestation sous des milliers de jours et des milliers de nuits retenus dans les réserves des clepsydres, des sabliers et des horloges, les récits insolites qu’il rapporte de ses voyages dans le temps sont si riches et variés, si propices aux rêves, les descriptions détaillées qu’il en fait sont si originales, si fantasmagoriques, qu’il passe pour le plus plaisant des mages, quand bien même il relate parfois des scènes dramatiques.»

    Le Prophète et le Vizir, Yves et Ada Rémy, Dystopia Workshop, 2012

     

    www.dystopia.fr

    Sur Noosfere

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  • Faire court

    novelettes.jpgSept novelettes de Pascal Blondiau - Editions les carnets du dessert de Lune

    En littérature, il n'est pas toujours besoin de longs discours pour convaincre ou émerveiller : la parcimonie audacieuse de ces novelettes en témoigne. Sept récits dont la brièveté incite le lecteur à savourer chaque mot, à goûter frugalement à chaque assemblage d'images poétiques. Ces évocations sont parfois tirées du quotidien (L'acrobate, La Vitupère), peuvent se faire poignantes (comme dans Point du jour, où l'auteur déroule une phrase unique) ou bien se gorgent de mélancolie (La ruelle des froids enfants) et de cruauté (Toussa). Confronté à de tels textes, le lecteur se doit de les lire et de les relire de façon à ce que chaque relecture permette d'en savoir un peu plus, de découvrir ce qui lui avait d'abord échappé et d'apprécier chaque invention langagière, chaque virgule ou saut de ligne... Ces fragments d'histoires, sans début ni fin, sont de précieux instantanés qui ne nous laissent pas sur notre faim, mais poussent à la rêverie, nourrissant notre imaginaire.

    (B. Longre)

    L'auteur définit ainsi la "novelette" : "une histoire au format carte postale. C’est un instant figé, une histoire saisie au millimètre, à la seconde - mais dont les aboutissements, la logique cruauté, l’absence de morale ou la poésie accompagnent le lecteur pendant des heures. Qu’il le veuille ou non."

    http://www.dessertdelune.be/

    et quelques novelettes en ligne

    http://www.novelettes.be

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  • Limpide

    aressy3.jpgProfil perdu, de Line Aressy - Editions MLD, collection Brèche

     

    De la limpidité

    En quelques textes économes, Line Aressy bâtit un univers narratif singulier, à la fois ténu et très émouvant, loin des modes et d’un certain brouhaha (littéraire, vraiment ?) ambiant — une prose limpide mais exigeante, où les blancs, calculés, prennent parfois autant d’importance que les mots, à l’image de certains silences finement captés ; comme pour cette femme croisée dans Le Présent : « elle parlait le moins possible. Si elle s’aventurait dans les rues, elle hochait simplement la tête pour dire bonjour. Il semblait qu’elle connaissait intimement le silence, qu’elle le buvait comme de l’eau. » Un silence fluide et fluctuant, qui peut traduire une profonde souffrance et contre lequel on se « cogne le front », puis s’apparenter à une harmonie retrouvée, lors d’une épiphanie qui marque un retour à la vie, quand tout semble à nouveau faire sens (Le Cerisier). Le silence, encore, dans Profil perdu, où la narratrice, confrontée au mutisme obstiné d’une vieille dame qui s’éteint peu à peu (comme déjà perdue, « absorbée entre le passé et le présent »), dit « se taire de toutes ses forces ».
    Pourtant, se dégage souvent un sentiment de plénitude, comme s’il suffisait d’accéder à un état d’esprit qui permettrait de « goûter à grands traits le don du monde » (Sursaut), malgré les blessures ou la marginalité de quelques personnages, telle cette « Anna la folle », dont l’aspect repoussant n’est rien au regard de la totale liberté qu’elle renvoie au monde, à ceux qui la méprisent et qu’elle effraye (Cantique d’Anna).

    Tout est question de vision, du regard que l’on choisit de porter sur les autres et sur leurs différences, voire leurs imperfections, une idée parfaitement exprimée dans La Fêlure, l’un des textes les plus réussis de ce court recueil, où la jeune narratrice accompagne sa mère chez un sculpteur ami ; à l’occasion d’une de ces visites, la fillette découvre un cimetière particulier, un fossé où le maître se débarrasse de ses œuvres ratées. Prise de vertige, elle demande à garder la sculpture au visage fissuré qu’elle était venue jeter : « je voulais seulement la voir à la lumière du jour, apprécier l’imperfection de sa forme, lui donner un peu de mon regard. » Donner un peu de son regard au monde environnant, à des choses proches et des êtres ordinaires, imparfaits, faillibles et fragiles, parfois silencieux et qu'il faut deviner à défaut de pouvoir décrypter, des êtres dont la beauté peut échapper de prime abord : tel est peut-être l’un des secrets que dévoile ce recueil lumineux.

    (B. Longre, juillet 2008)

    http://editions-mld.com

    http://line.aressy.club.fr/index.html

    Prochaine parution en automne 2008, aux éditions MLD : Chat blanc, récit suspendu.

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  • " L'ennemi " est dans la place.

    9782264046673R1.JPGQuand l'empereur était un dieu de Julie Otsuka
    traduit de l'anglais par Bruno Boudard - 10-18 (juin 2008)

    L'attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, a de nombreuses répercussions, dont l'entrée en guerre des Etats-Unis ; rétrospectivement, on ne peut remettre en cause le caractère bénéfique de cette décision pour l'avenir du monde et de l'Europe ; mais pour les citoyens américains d'origine japonaise et les résidents japonais vivant aux Etats-Unis, parfois depuis des décennies, ces événements ont des conséquences dramatiques : le gouvernement américain les voit désormais comme des ennemis potentiels, infiltrés dans la place et susceptibles d'entraver l'effort de guerre... Le roman de Julie Otsuka retrace, à travers le parcours d'une famille japonaise parfaitement américanisée, ce pan d'histoire longtemps occulté, un épisode honteux, "justifié" par l'état de guerre. De nombreux Japonais, soupçonnés de trahison, sont arrêtés dès le 8 décembre 1941 ; des familles entières sont déportées dans des camps d'internement ; et même si leur sort n'est en rien comparable à celui des victimes de l'holocauste orchestré par les nazis, il demeure que cette expérience a moralement affecté la communauté nippone des Etats-Unis.

    C'est le cas des deux enfants dont il est ici question : un garçon de sept ans et sa soeur de onze ans, obligés de quitter leur maison de Berkeley, en Californie, avec leur mère (leur père a été arrêté plus tôt et est détenu au Nouveau Mexique) ; ils sont envoyés au camp de Topaz, dans l'Utah, au beau milieu du désert ; des blocs, des baraquements qui laissent entrer le froid ou le sable, selon la saison, des appels, des repas au réfectoire et des journées qui n'en finissent pas de s'étirer sous la neige ou le soleil, des enfants, des femmes et des vieillards surveillés jour et nuit par des soldats perchés sur des miradors... Les enfants et leur mère vivront là trois ans durant, dans une seule pièce, tentant de conjurer comme ils le peuvent l'ennui qui les ronge, la désolation de l'endroit et l'idée que la vie s'est arrêtée là.

    L'écriture neutre et distancée de Julie Otsuka laisse entrevoir un drame feutré, mais néanmoins palpable ; et l'auteure, dont c'est le premier roman, nous guide avec talent dans l'espace mental de chacun des personnages, qui vivent tous leur enfermement différemment : d'abord la mère, qui vient de lire les affichettes placardées en ville ("Instructions à tout individu d'origine japonaise") donnant les ordres de départ : elle s'applique à faire des préparatifs minutieux et à mettre en ordre la maison, un peu à la façon d'un robot, comme si elle entrevoyait déjà sa destinée et celle de ses enfants ; puis sa fille, qui se remémore l'interminable voyage en train (stores baissés lorsqu'il traverse des villes) vers une destination inconnue ; enfin, le petit frère, qui se souvient de la vie au camp, des journées qui s'éternisent, de sa mère happée par la folie et de son père, arrêté en pleine nuit, en pantoufles et robe de chambre, un père qu'il doute de revoir un jour.

    Julie Otsuka s'attache aux détails qui passent habituellement inaperçus, à la minutie des gestes d'un quotidien épuisant et vidé de sa substance, d'une existence qui n'a plus aucun sens, et le ton détaché de l'ensemble évite tout mélodrame. Ses personnages n'ont pas de nom, mais leurs personnalités respectives sont particulièrement bien dessinées ; par ce biais, l'auteure mêle habilement drame personnel et destin collectif. De retour chez eux après la guerre, les enfants, passablement déstabilisés (le petit garçon a rêvé de combattre auprès de MacArthur, tout en se demandant à quoi ressemble l'empereur dont on leur a interdit de prononcer le nom...) sont accueillis avec méfiance et leur mère reçoit 25 dollars, somme dérisoire généralement attribuée aux criminels qui sortent de prisons, censée compenser trois années d'enfermement... Chaque miroir est une épreuve : "nous n'aimions pas ce que nous regardions : cheveux bruns, peau jaune, yeux bridés. Le visage cruel de l'ennemi." et ils ressentent un profond sentiment de culpabilité. Le récit de cet épisode traumatique n'emprunte jamais la voie du sentimentalisme outrancier, ni même celle de la haine, bien au contraire ; mais le désespoir latent, l'incompréhension honteuse et le sentiment d'injustice larvé des protagonistes résonnent de façon beaucoup plus terrible que ne le ferait la colère exacerbée de n'importe quel pamphlet.

    B. Longre

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  • Titre à rallonge...

    Faire l'amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l'énergie... Ce n'est pas moi qui le dis, mais Fabrice Melquiot - c'est ainsi que s'intitule l'une de ses dernières pièces, publiée par L'Arche Editeur, et dont je parlerai (après Tasmanie ou Je peindrai des étoiles filantes et mon tableau n’aura pas le temps - autre titre volontairement long).

    D'autres titres à a rallonge ? Me vient à l'esprit Le garçon qui ne pouvait pas voir les livres en peinture, d'Ellen Willer (L'école des loisirs), que je recommande vivement. D'autres idées... ?

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  • Gregory Galloway

    La disparition d'Anastasia Cayne
    traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Perrony, Albin Michel jeunesse, Wiz suspense, 2008 - à partir de 14 ans et +

    Anna forever

    Roman inclassable, qui tient à la fois de l’enquête et du roman d’apprentissage, La disparition d'Anastasia Cayne est surtout un tour de force narratif bien ficelé, visant à déstabiliser durablement le lecteur.
    1701859046.jpgLe narrateur, un lycéen de 16 ans d’apparence très quelconque et dont on ne saura jamais le nom, se morfond dans une petite ville américaine très ordinaire auprès de parents à l’esprit étroit et au quotidien étriqué. Jusqu’au jour où débarque Anna Cayne, qui va transformer son existence morose : une jeune fille énigmatique, cultivée, fascinée par la mort, par le magicien Houdini, par Rimbaud ou Kerouac, et dont l’accoutrement gothique n’est qu’un masque parmi d’autres. Anna et le narrateur deviennent très vite amis, puis tombent amoureux et sont désormais inséparables. Anna, énergique et débordante d’idées parfois saugrenues, a l’imagination féconde et un fort penchant pour le mystérieux ; la rédaction de notices nécrologiques reste l’une de ses activités préférées mais elle aime aussi à concocter des messages codés, collectionne des objets hétéroclites et c’est encore elle qui initie le garçon à l’amour physique, à l’alcool, mais aussi à la poésie, à la littérature fantastique ou à la musique, sans pour autant se montrer autoritaire ou méprisante envers ce petit provincial qui s’attache à elle. Mais sept mois après son arrivée, Anna disparaît subitement, du jour au lendemain.

    Le narrateur résume ainsi son histoire : « Je suis tombé amoureux d’une fille, et puis elle est partie ; plus tard, elle a essayé de revenir –du moins c’est ce que je crois – et je suis partie à sa recherche. » Tout part de la disparition d’Anna, et le récit, cohérent de bout en bout, se construit à partir de fragments de souvenirs, d’objets symboliques, de documents divers ou de musiques. Il se souvient d’Anna, tâche de reconstruire les événements qui ont précédé sa disparition. Avec elle, tout était prétexte à inventer de nouveaux jeux, donnant l’impression de se complaire à compliquer les choses – l’on comprend peu à peu que les choses sont effectivement compliquées, qu’il faut savoir creuser et dépasser la surface lisse et trompeuse de la réalité, que rien n’est jamais simple : ni la neige (en référence au titre anglais), ni les sentiments, ni les relations humaines, et surtout pas l’énigme à laquelle nous sommes confrontés, et qui fonctionne comme moteur du récit puisque tout reste à résoudre et à découvrir.

    711758760.jpgAccumulation de questions, desouvenirs, d'indices... le moindre événement apparaît alors sous un jour nouveau, semble suspect – comme s’il fallait prêter attention au moindre détail du récit rétrospectif (et introspectif) pour ne pas manquer un seul élément qui nous mettrait sur la voie. Ajoutons à cela que le point de vue est nécessairement lacunaire, ce qui ne fait qu’amplifier la sensation de mystère. La participation active du lecteur est donc requise, et l’on suit avec anxiété le garçon, qui avance de fausses pistes en vrais espoirs – la vérité est fluctuante et mouvante, impossible à saisir, tant elle présente une multiplicité de facettes.

    Parallèlement à cette enquête à rebours, le roman est aussi une merveilleuse chronique adolescente ; chaque tranche de vie est narrée avec finesse, tout sonne juste et l’on se plaît vraiment en compagnie d’Anna et de son amoureux, qu’on a du mal à quitter. Un roman fascinant, difficile à lâcher, et dont le dénouement ouvre sur de multiples possibilités, ce qui, paradoxalement, nous oblige à choisir celle qui nous convient le mieux, selon sa propre sensibilité. En consultant le site conçu par l’auteur, on trouvera encore d’autres pistes, en particulier musicales... © B. Longre

    à signaler : ce roman a d'abord paru dans une collection de littérature générale aux USA, avant de sortir dans une collection pour grands ados.

    www.albin-michel-jeunesse.com

    www.wiz.fr

    www.assimpleassnow.com

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  • Cassé (Kurt Cobain)

    db5ea4606bfc624ef170307d41a5928c.jpgLecture hautement recommandable...

    Cassé (Kurt Cobain), de Christophe Paviot - Naïve, 2008

    L'article est en ligne sur Sitartmag.

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  • Deux livres, deux mises en scène...

    Suite à la note présentant quelques initiatives novatrices visant à promouvoir autrement les livres et la lecture, deux autres propositions à découvrir. Une lecture pour un album, un clip pour un roman.

    156f0bfc79070d78c1e9181c130115be.jpgCécile Roumiguière invite à venir écouter/admirer une minute de lecture de son prochain album, L'enfant silence (Seuil Jeunesse), accompagnée des illustrations de Benjamin Lacombe ; un extrait mis en musique par Benoît Widemann. Une présentation réussie qui donne envie de pouvoir feuilleter l'album... http://www.cecileroumiguiere.com

    De leur côté, les éditions Flammarion jeunesse innovent aussi en proposant une bande-annonce : celle du roman de Bertrand Puard, Les Compagnons du Sablier (tome 1 : Les momies de Cléopâtre), à paraître le 3 mars prochain. Voir la bande-annonce

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  • Retour... et lectures

    Après une (forcément trop brève…) pause de l’autre côté de la Manche, quelques (là encore brèves) nouvelles de lectures dont je reparlerai prochainement. La pile d'ouvrages en souffrance ne cesse de monter et je me vois contrainte d'effectuer des choix parfois bien difficiles...

    8712925c2e0ecb2ff4187e3b4799d962.jpgLes fantômes du soir de Sébastien Doubinsky - Le Cherche Midi

    Aria des Brumes de Don Lorenjy - Le Navire en pleine ville

    Ne sois pas timide de Claire Ubac - L'école des loisirs

    Ce que la vie signifie pour moi de Jack London - Editions du Sonneur

    Les inséparables de Colas Gutman - L'école des loisirs

    Dieu vit à Saint-Pétersbourg de Tom Bissell - Albin Michel, Terres d'Amérique

    db78f9aebc557836592b223dd7fdb8b2.jpgJe me suis aussi lancée dans le dernier roman de Hanif Kureishi, Something to tell you, un grand plaisir pour l’instant… (à paraître chez Faber en mars et un peu plus tard en France), dont j'aime beaucoup la couverture (ci-contre). Du même auteur, on appréciera entre autres le recueil de nouvelles, regroupées sous le titre La lune en plein jour.

     

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  • Quand les écrivains se relisent...

    dd4e2408d35bc2209de760d38fed35bf.jpgLa relecture de l’œuvre par ses écrivains mêmes. Tome 1 : Tombeaux et testaments. Tome 2 : Se relire contre l’oubli ? (XXe siècle), Sous la direction de Mireille Hilsum, éditions Kimé, collection Les Cahiers de marge, 2007
    Le processus rétrospectif de relecture de son oeuvre par un écrivain ne doit pas être confondu avec celui de réécriture. Ces deux ouvrages font le tour de la question, de Rousseau à Proust, d'Aragon à Giono, de Michaux à Queneau...
    "Qu’est-ce que se relire ? Ressasser ? Se réapproprier ? Réinterpréter l’œuvre ancienne à la lumière de celui qu’on est devenu ? Ou plutôt rectifier une méprise, un malentendu ? Ou enfin recréer comme le font les diaristes et les poètes qui n’écrivent pas sans se relire ; le texte relu peut intervenir dans la genèse d’un autre, être le point de départ d’autres œuvres ; la relecture peut en effet passer par l’image, la musique ou l’adaptation théâtrale. Relever de la traduction, faite par l’auteur lui-même ou revisitée par lui dans les décennies qui suivent l’édition originale."

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  • Le cerveau à l’endroit

    " J’ai tout lu. Tout. Ça m’a remis le cerveau à l’endroit, ça l’a nettoyé de toute cette crasse, autour et dedans", dit l'un des personnages de Bis Repetita (pièce de Philippe Touzet - éditions Espaces 34), relatant son expérience de la prison alors qu'il n'était qu'un tout jeune homme.

    Article en ligne

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  • Je bookeene, tu bookeenes...

    Je suis tombée sur une discussion très instructive portant sur le livre électronique, à laquelle je ne me sens pas capable de prendre part... livres.blogs.liberation.fr/livres/2007/11/vive-le-livre-s.html 

    e8aaf1fc0a5a519bddbc22cd42aee88c.jpgC'est un blog tenu par des libraires, forcément très concernés par l'évolution des supports. J'ai beau avoir conscience des enjeux économiques (pour les éditeurs, les auteurs, les libraires, et les lecteurs aussi..., bref, toute la chaîne du livre), j'avoue avoir un peu de mal à m'intéresser aux débats actuels sur les e-books, le papier électronique et autres livres sur écran... pour plusieurs raisons. D'abord par manque de temps, peut-être par paresse, mais surtout par méfiance & prudence. Il est vrai que quelques années en arrière, je me revoie, accrochée à mes vinyls (aujourd'hui au fond d'un carton), en train de lancer "no pasaran" aux CDs... Malgré tout, le livre, c'est autre chose... Avec un livre sur soi, on n'est pas à la merci d'une panne ou d'un bug..., c'est un objet dans lequel on peut écrire, annoter, souligner, dont on peut corner les pages, tordre la couverture... Bref, les livres sont des objets à part, que l'on peut malmener à sa guise, histoire de se les approprier, et dont la présence, tout autour de soi, est rassurante, tangible. Sans parler du plaisir de tourner les pages.
    En fait, tout dépend de ce que l'on lit ou consulte - manuels, dictionnaires, encyclopédies (pour ceux-ci, pourquoi pas ?) ou bien roman, poésie, album illustré... (plus difficile à imaginer...) On nous assure qu'il suffit de s'habituer, que la lecture restera "confortable" et qu'à force, on en oubliera le support. Attendons un peu, avant d'aller acheter des produits qui ne sont pas à la portée de tous...

     

    Voilà ce qu'on peut lire sur le lancement de "Kindle", le livre électronique d'Amazon - dont le rival français s'appelle le Cybook Gen3 de Bookeen (drôle d'idée d'être allé chercher une combinaison anglaise pour désigner la marque...)

    "Le groupe Amazon.com a lancé son livre électronique Kindle, un écran plat de la taille d'un livre vendu 399 dollars, dont il espère qu'il fera enfin décoller la lecture sur écran. Ce lecteur, doté d'un écran noir et blanc et d'un clavier, peut se connecter sans fil à internet et télécharger des livres mais aussi des blogs et des journaux. Les livres sont généralement proposés 9,99 dollars pièce. Amazon mettra à disposition un catalogue de 90'000 titres. Le Kindle utilise une "encre électronique", qui apparaît en fonction des impulsions électroniques, sans rétro éclairage. Il pèse environ 300 grammes, et sa mémoire peut contenir 200 titres. Son autonomie est d'environ 48 heures quand la liaison sans fil est active et plus d'une semaine si elle est éteinte. Il se recharge en 2 heures."

    A propos de l'e-book de Booken (350 euros...), quelques analyses
    www.ecrans.fr/Livre-electronique-une-page-se,2717.html

     

    Un dossier pour mieux comprendre
    www.educnet.education.fr/dossier/livrelec/default.htm 

    En attendant, je retourne à mes vieux papiers...

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  • Lectures achevées et en cours...

    Parmi les ouvrages lus ces dernières semaines, en voici quelques-uns… Je n’ai pas écrit sur tous (ou pas encore) mais je les recommande vivement à la lecture, ça coule de source !

     

    *** Fiction

    Silences de Catherine Leblanc (Les Découvertes de la Lucioles, 2007) - un beau recueil de nouvelles, chez un petit éditeur à découvrir. article en ligne

    Chicago, je reviendrai de Gisèle Bienne (Médium de l’école des loisirs 2007) article en ligne 
    j'ajoute que Gisèle Bienne est aussi l'auteure d'un de mes "livres de chevet"...

    Paranoid Park de Blake Nelson (traduit de l'anglais par Daniel Bismuth, Hachette Littératures 2007) - le fameux roman dont Gus Van Sant s'est inspiré pour le film du même nom. Un bon roman pour grands ados et adultes, qui relate les tourments d'un jeune homme, seul face à un secret qui pèse lourd.

    La Rivière d'Annie Saumont, vu par Anne Laure Sacriste (Editions du chemin de fer 2007) - une nouvelle illustrée dont je reparlerai certainement.

    Faut-il croire les mimes sur parole ? de Céline Robinet (Au Diable Vauvert, 2007) - excellent recueil - Article en ligne

    *** Inclassables

    Imagier de Cécile Holveck (R-Editions 2007) - un "imagier" pour grands.

    Le chien de Nourreev d'Elke Heidenreich et Michael Sowa (traduit de l'allemand par Christine Lecerf, éditions Sarbacane)

    Le Mur, mon enfance derrière le rideau de fer, de Peter Sís (traduit de l’anglais par Alice Marchand, Grasset, 2007)

     

    *** Jeunesse

    8a81a1ba8a12eac35a0dc0b619b17037.jpgYllavu de Gambhiro Bhikkhu, illustrations de Samuel Ribeyron (Hongfei, 2007) j'en parle ici

    ça devait arriver de Gaëtan Dorémus (éditions Belize)

    Pas cochon de Christine Beigel (Gautier-Languereau)

    Mais qui a volé le maillot de la Maîtresse en maillot de bain ? de Lilas Nord et Carole Chaix (Après la lune jeunesse)

    Thésée  d'Yvan Pommaux (L'école des loisirs) - un bel album grand format.

    Le village aux mille trésors de Véronique Massenot et Joanna Boillat (Gautier-Languereau)

     

    *** Lectures en cours… à des stades plus ou moins avancés, que je livre en vrac...

    Servais des Collines d’Anne Percin (éditions Oskar 2007)

    Entre dieu et moi, c’est fini de Katarina Mazetti (Gaïa 2007)

    Van Gogh – la biographie signée David Haziot , qui vient de paraître dans la collection Folio Biographie.

    Boris Vian et moi de Lou Delachair (Exprim' Sarbacane)

    Quoi de neuf chez les filles, entre stéréotypes et libertés de Christian Baudelot et Roger Establet (Nathan, l'enfance en questions)

    If you liked school, you'll love work de Irvine Welsh (J. Cape 2007) auteur dont je recommande TOUS les livres... dont Une ordure, qui vient de paraître en poche.

    Le 3e tome (paru ce mois) de la série signée Stephenie Meyer, composée de Fascination, Tentation et Hésitation (Hachette roman jeunesse, collection Black Moon, traduit de l’anglais par Luc Rigoureau) – je le lis dans sa version anglaise, of course (Twilight, New Moon, Eclipse). Incontournable quand on a commencé le premier tome... (il suffit de me parler de vampires pour que je me laisse tenter...)

    Je ne dresse pas la liste de ceux qui attendent.

    Pour finir, quelques mots sur...

     

    aa3d7c113af70341bd31a9cf7bc89430.jpgMon cher ennemi de Yang Zhengguang, traduit du chinois et annoté par Raymond Rocher et Chen Xiangrong, Bleu de Chine, 2007

    Lao Dan, un vieux paysan qui se morfond auprès de son fils célibataire endurci (bon garçon soumis à son tyran de père), cherche à pallier son ennui et redonner un sens à sa vie… il s’invente pour cela un ennemi, sans raison apparente, et son choix se porte sur Zhao Zhen, trafiquant de femmes (entre autres), dont les affaires florissantes agacent le vieil homme. Mais le jour où Zhao Zhen revient accompagné d’une jeune femme d’une province voisine, Lao Dan se met en tête de marier son fils et les rapports de force se voient bouleversés… Entre farce tragi-comique et fable absurde, Mon cher ennemi relate une suite de mésaventures (certes entrecoupée de succès éphémères) qui se concentre sur un personnage entêté, à l’esprit tordu, cocasse et irritant à souhait. Tout se déroule à huis clos ou presque, dans ce court roman satirique et pourtant très réaliste, qui en dit long sur les idiosyncrasies et les caprices de l’esprit humain, qui a toujours besoin d'un "autre" pour se définir. B. Longre (novembre 2007)

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