Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Je bookeene, tu bookeenes...

Je suis tombée sur une discussion très instructive portant sur le livre électronique, à laquelle je ne me sens pas capable de prendre part... livres.blogs.liberation.fr/livres/2007/11/vive-le-livre-s.html 

e8aaf1fc0a5a519bddbc22cd42aee88c.jpgC'est un blog tenu par des libraires, forcément très concernés par l'évolution des supports. J'ai beau avoir conscience des enjeux économiques (pour les éditeurs, les auteurs, les libraires, et les lecteurs aussi..., bref, toute la chaîne du livre), j'avoue avoir un peu de mal à m'intéresser aux débats actuels sur les e-books, le papier électronique et autres livres sur écran... pour plusieurs raisons. D'abord par manque de temps, peut-être par paresse, mais surtout par méfiance & prudence. Il est vrai que quelques années en arrière, je me revoie, accrochée à mes vinyls (aujourd'hui au fond d'un carton), en train de lancer "no pasaran" aux CDs... Malgré tout, le livre, c'est autre chose... Avec un livre sur soi, on n'est pas à la merci d'une panne ou d'un bug..., c'est un objet dans lequel on peut écrire, annoter, souligner, dont on peut corner les pages, tordre la couverture... Bref, les livres sont des objets à part, que l'on peut malmener à sa guise, histoire de se les approprier, et dont la présence, tout autour de soi, est rassurante, tangible. Sans parler du plaisir de tourner les pages.
En fait, tout dépend de ce que l'on lit ou consulte - manuels, dictionnaires, encyclopédies (pour ceux-ci, pourquoi pas ?) ou bien roman, poésie, album illustré... (plus difficile à imaginer...) On nous assure qu'il suffit de s'habituer, que la lecture restera "confortable" et qu'à force, on en oubliera le support. Attendons un peu, avant d'aller acheter des produits qui ne sont pas à la portée de tous...

 

Voilà ce qu'on peut lire sur le lancement de "Kindle", le livre électronique d'Amazon - dont le rival français s'appelle le Cybook Gen3 de Bookeen (drôle d'idée d'être allé chercher une combinaison anglaise pour désigner la marque...)

"Le groupe Amazon.com a lancé son livre électronique Kindle, un écran plat de la taille d'un livre vendu 399 dollars, dont il espère qu'il fera enfin décoller la lecture sur écran. Ce lecteur, doté d'un écran noir et blanc et d'un clavier, peut se connecter sans fil à internet et télécharger des livres mais aussi des blogs et des journaux. Les livres sont généralement proposés 9,99 dollars pièce. Amazon mettra à disposition un catalogue de 90'000 titres. Le Kindle utilise une "encre électronique", qui apparaît en fonction des impulsions électroniques, sans rétro éclairage. Il pèse environ 300 grammes, et sa mémoire peut contenir 200 titres. Son autonomie est d'environ 48 heures quand la liaison sans fil est active et plus d'une semaine si elle est éteinte. Il se recharge en 2 heures."

A propos de l'e-book de Booken (350 euros...), quelques analyses
www.ecrans.fr/Livre-electronique-une-page-se,2717.html

 

Un dossier pour mieux comprendre
www.educnet.education.fr/dossier/livrelec/default.htm 

En attendant, je retourne à mes vieux papiers...

Lien permanent Catégories : Edition, Sur le Web 5 commentaires 5 commentaires

Commentaires

  • Pour ma part je serais incapable de lire un livre entier sur ordinateur...trop de fatigue visuelle...

  • Oui, je suis d'accord, même si les écrans proposés n'ont rien à voir (d'après ce que j'ai lu) avec celui d'un ordinateur.

  • Le lecteur d'ebook est l'équivalent du lecteur mp3. Il va s'ajouter à la panoplie du lecteur pour profiter des livres "on the move". Il va aussi apporter des changements fondamentaux dans l'industrie du livre. Les auteurs vont devoir descendre de leur piédestal comme le font en ce moment les maisons de disques et se rendre compte qu'une fois leur création distribuée, elle ne leur appartient plus vraiment.
    Ma modeste opinion est qu'il faut responsabiliser le spectateur/lecteur et lui faire comprendre que s'il ne contribue pas, l'artiste ne pourra pas continuer à produire. Et en attendant d'obtenir un audience suffisante, trouver un autre moyen de payer les factures (personnellement je fais de la traduction).
    Plus d'infos et de réflexions sur mon site à http://drecourt.com où j'essaie de développer un modèle de production littéraire différent.

  • "Les auteurs vont devoir descendre de leur piédestal comme le font en ce moment les maisons de disques et se rendre compte qu'une fois leur création distribuée, elle ne leur appartient plus vraiment."
    Evidemment, mais cela ne concerne qu'un nombre infime (1 pour 1000 je crois) d'auteurs surmédiatisés qui vivent vraiment de leur travail... les autres vivotent (même quand leurs livres se vendent bien... ils sont en tout cas les moins bien rémunérés de toute la chaîne du livre !)

  • Holà ! ça m'énerve un peu d'entendre des propos comme "descendre de son piédestal"...
    Pour un auteur qui touche 6 à 8% du prix de vente d'un livre, et qui ne défraie pas la chronique, c'est-à-dire pour la MAJORITÉ des écrivains, le piédestal n'est pas haut. On ne va pas se tordre la cheville avec le livre électronique.
    "Une fois (notre) création distribuée, elle ne (nous) appartient plus vraiment" : c'est de toute façon déjà le cas. Quand on signe un contrat d'édition on cède ses droits, que je sache, à la maison d'édition. Je ne vois donc pas en quoi les auteurs seraient concernés par la guéguerre du support du livre. Car sans eux, de toute façon, les éditeurs n'auront rien à éditer. Et les traducteurs, rien à traduire.
    Si c'est ça le piédestal... N'est-ce pas un tout petit peu normal qu'au moins, à l'auteur, il reste la fierté ?
    Je demande ça... humblement. Mais j'ai la réponse.

Les commentaires sont fermés.