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claude minière

  • Les Carnets d'Eucharis, n°2

    Le deuxième numéro des Carnets d'Eucharis (dans sa version papier), revue animée par Nathalie Riera, vient de paraître. On y lira, entre autres et dans le désordre, des textes de Claude Minière, de Corinne Le Lepvrier, de Noémie Parant, de Mina Loy, d'Eva-Maria Berg, de Paul Louis Rossi, d'Armelle Leclercq, de Paul Stubbs & de W.S. Graham.  

    Le sommaire complet : 

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2013/12/17/les-carnets-d-eucharis-annee-2014-5249489.html

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    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2014/01/30/les-carnets-d-eucharis-edito-annee-2014-abonnement-5285440.html

    "Ce deuxième opus poursuit sa ligne exploratrice des figures d’écritures. Ainsi, le carnet consacré à Susan Sontag fait place, cette fois-ci (mais pour mieux y revenir par la suite) à une constellation d’écrits inédits qui multiplient les franchissements et les traversées, entre essaims de poèmes et de proses, aux formes et aux formulations flambant frais. Multitude ouverte sur des détroits et des isthmes, où le « langage essentiel » se tient à l’écart, à ne cesser de favoriser les trouées. Chaque carnet entend poursuivre sa fabrique d’échappées, de « paroles sur le papier » ; les mots comme autant de tracés, de traces, et bruits de source." (éditorial, Nathalie Riera)

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  • Les Carnets d'Eucharis : poésie / littérature / photographie / arts plastiques

    Le premier numéro des Carnets d'Eucharis (dans sa version papier), revue animée par Nathalie Riera, a paru en février 2013. Le deuxième est à paraître en 2014. 

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    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2014/01/30/les-carnets-d-eucharis-edito-annee-2014-abonnement-5285440.html

    A propos de la revue, lire également un article de Patrick Kéchichian dans La Revue des revues (n° 50, 2013)

    "Les Carnets d’Eucharis, animés par Nathalie Riera, existent depuis 2008 en version numérique. Prose et poésie, mais aussi arts plastiques et réflexion critique se rencontrent, se croisent, dialoguent. Dans le premier numéro papier elle explique dans un entretien la vocation de sa revue : « Ma décision d’en venir, une fois par an, à une version papier, est aussi une manière de ne pas négliger un autre pan du lectorat qui s’avère peu attaché à la seule lecture numérique. Je n’ai aucune certitude quant à savoir si cela est ou non un bon choix. Certains lecteurs ont trouvé la démarche curieuse, l’estimant à contre-courant de ce qui se passe actuellement, à savoir la désertion du support papier en faveur du support numérique. » Puis elle cite cette amorce d’analyse par Claude Minière : « Dans le passage à l’édition “papier”, il y a un geste significatif. Par là, vous allez vers ce qui se donne à la main, ce qui peut se lire dans la main (dans la méditation) – et donc n’est plus sous l’impression binaire “informatique”, se déroulant pour l’œil seul. C’est important. » Oui, Claude Minière a raison de souligner la signification de ce passage préalable par la main qui éprouve avant l’œil, autrement que lui. Ce « travail de circulation » dont parle Nathalie Riera trouve là, en même temps que son support naturel, sa raison d’être."

     

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  • « Au cœur du corps des choses »

    Perfection de Claude Minière
    Editions Rouge Profond, Stanze.

    « Au cœur du corps des choses »

    La collection « Stanze », créée et dirigée par Christian Tarting, entend « traiter les questions d’esthétique (contemporaines, et plus anciennes) selon une essentielle logique d’écriture », et les deux textes qui l’inaugurent sont sur ce point exemplaires, en cela que l’écriture y est en osmose avec les sujets traités : deux textes exigeants du poète, historien et critique d’art Claude Minière (son journal, Pall Mall, est paru aux éditions Comp’Act), dont Perfection, un traité transdisciplinaire, inclassablement poétique, qui nous mène sur les chemins escarpés d’une pensée toujours mouvante et complexe.

    1161355551.jpgL’auteur, entre vers et prose, se penche sur la perfection, qui est plus un idéal qu’un objet d’étude en soi ; il tâche cependant d’en circonscrire quelques facettes, de proposer des pistes pouvant mener à des définitions, malgré tout ce que la notion a de fuyant. Il s’efforce toutefois de résoudre cette question : comment en effet parler de ce qui échappe, à première vue et selon « un lieu commun », à l’entendement, de ce qui paraît insaisissable, sans existence tangible ? La poésie est l’une des voies possibles, car Claude Minière l’affirme (à la manière du peintre Barnett Newman) : il faut rendre la perfection au réel, la dégager de l’abstraction, de la dichotomie abstrait/concret, et suivre Lucrèce qui disait : «Nous n’existons que par un joint exact entre le corps et l’âme » ; l’idée de ce joint insécable fait nécessairement écho à une autre affirmation du poète : « La perfection est inséparable ». Ainsi, « la perfection n’est pas le perfectionnement. Elle n’est pas contre le quotidien, elle lui est coextensive », ancrée dans le monde, « les pieds sur terre », comme il aime à le répéter.

    Claude Minière exprime tout du long son désir de limpidité (« Je parle la langue de tous les jours. Je vous parle »), tout en revendiquant l’éclatement de ses pensées qui semblent délibérément dispersées de page en page – surtout que l’hermétisme apparent du propos ne perturbe pas le lecteur, mais qu'il se laisse plutôt porter par un texte où tout fait sens au bout de la route, qu'il accepte les collages, assemblages, juxtapositions et bonds en avant, les nombreux oxymores qui forment un beau tissage d’échos et de rappels, jamais linéaire, librement poétique : « sans que dominât une trame constante », car « la parole directe est sinueuse ».

    Une poésie douce et aride à la fois, convoquant des images qui font l’effet de taches de couleur dispersées sur la page, affectant visuellement la lecture, quelques belles évocations du monde végétal, une nature qui est là comme pour renforcer cette préoccupation constante d’un retour au sens premier des mots, à la source – d’un retour au réel et à sa perfection.
    Blandine Longre

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