A découvrir, la revue de littérature américaine Essays & Fictions, coéditée par Danielle Winterton, David Pollock et Joshua Land. Le numéro double VIII-IX a paru en septembre. On peut le télécharger en intégralité depuis ce lien. Danielle Winterton, de son côté, publie certaines de ses fictions ici. L'un de ses textes, Dolce Vida, a paru dans le dernier numéro du Black Herald, accompagné de sa traduction en français.
littérature, traduction - Page 4
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Essays & Fictions
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Les Fantômes du soir
Les Fantômes du soir
Sébastien Doubinsky
(Le Cherche midi, 2008)Rubinstein, écrivain moyen
Tout débute sur… une chute – quand Paul Rubinstein, invité d’une émission de télévision littéraire (ou qui, du moins, en a les prétentions, comme la plupart de ces programmes pipoles, indigestes et tristounets), dégringole en direct et en public du tabouret peu confortable sur lequel on l’a posé. Une chute qui marque un tournant dans la vie pourtant paisible de cet écrivain discret, dont le dernier roman figure (miracle !) sur la (fameuse ou infamante ?) liste des goncourables – à la grande joie de l’éditeur indépendant auquel Paul a toujours été fidèle. Serait-ce le commencement d’une gloire tardive (et vraisemblablement méritée) ? Rubinstein ne le croit pas, préférant n’y voir qu’un « hasard », plutôt que de nourrir de faux espoirs. Et puis, cette célébrité subite ne lui plaît guère, il en serait même un peu « agacé ». Surprise ! En rentrant chez lui ce soir-là, tout courbaturé (la faute au tabouret), il découvre « trois individus installés sur son canapé »… et pas n’importe lesquels : Henry Miller, Lawrence Durrell et Blaise Cendrars en personne. Rubinstein croit à une farce que lui jouerait son cerveau fatigué, à une illusion d’optique, et même s’il bavarde un bon moment avec eux, il reste sur ses gardes. Que lui veulent-ils ? Et pourquoi lui ? Sont-ils venus le « chercher » ?
Au-delà de la satire évidente qui imprègne nombre de scènes et des piques délivrées au monde littéraire et éditorial dans son ensemble – une certaine sclérose franco-française, associée à un snobisme rédhibitoire – Sébastien Doubinsky dresse le portrait d’un homme en crise, qui cherche un sens à son existence tout en dressant le bilan d’une carrière littéraire certes gratifiante, mais méconnue. Car Rubinstein fait partie d’une catégorie qui compte des centaines de membres : il est l’écrivain « moyen » par excellence ; ni célèbre, ni maudit, ni trop obscur (son dernier roman s’est déjà vendu à 10 000 exemplaires…), il se situe dans la tranche un peu floue de ceux qui savent écrire (et le font bien), mais ne peuvent vivre de leurs écrits (il travaille comme archiviste chez un assureur...) tout en accédant parfois à une relative notoriété, souvent éphémère ou vite noyée par les nouvelles parutions qui envahissent les étals des librairies. Et pourtant, Rubinstein persévère, écrit, publie, continue de bâtir son œuvre. Il est érudit, cultivé, n’a rien d’un opportuniste – au contraire, il serait plutôt du genre intègre, voire gêné par les honneurs – et compte quelques admirateurs, dont un jeune écrivain prometteur venu d’Haïti (la relève, en quelque sorte), dont les mots le rassérènent un peu, malgré ses réticences initiales. En construisant le portrait de cet écrivain qui fait un bilan mitigé de sa « carrière » et vit une crise existentielle – et une crise du sens – sans précédent, on a l’impression que Sébastien Doubinsky donne indirectement la parole à toute cette catégorie, à qui Cendrars (qui lui, a tout compris !) reproche la chose suivante : « Vous nagez dans la contradiction. Vous êtes terrifié parce que le succès vous effleure de son aile aléatoire, mais vous semblez amer d’être aussi peu connu. » Là réside le point d’ancrage de cette quête improbable, indécise, parfois acide – des retours en arrière nostalgiques, des souvenirs qui refluent, aux préoccupations du présent et à l’angoisse de ne plus savoir qui on est ni pourquoi on fait ce que l’on fait. Ce passage à vide se transforme parfois en fantaisie onirique (les fantômes des trois grands – très vraisemblables - y sont pour beaucoup) ou en fable humaniste, et explore habilement, entre légèreté et gravité, les thèmes croisés de la reconnaissance (par qui? pour quoi ?), de la liberté (perdue ou retrouvée, c’est selon), de la fonction de la littérature et de la célébrité – cette façade dissimulant (souvent très mal) le vide vertigineux qui habite certains… inutile de citer des noms, on les connaît tous – il reste que ni Rubinstein, ni Doubinsky n’en sont.
B. Longre
(article publié en mars 2008 dans feu Sitartmag)
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The World
It burns in the void.Nothing upholds it.Still it travels.Travelling the voidUpheld by burningNothing is still.Burning it travels.The void upholds it.Still it is nothing.Nothing it travelsA burning voidUpheld by stillness.The World (from The Pythoness, 1949) Kathleen RaineLien permanent Catégories : Lectures, Littérature étrangère, Poésie 0 commentaire 0 commentaire Tweet -
Soyons Babyloniens - bis
D'abord publié en Grande-Bretagne en 2009, La Trilogie babylonienne de Sébastien Doubinsky paraît ce mois en français (dans une traduction de l'auteur) aux éditions Joëlle Losfeld (qui a publié l'an passé Quién es ? du même auteur).
Pour découvrir le roman en anglais : The Babylonian Trilogy (introduction de Michael Moorcock - PS Publishing, 2009)
Quelques mots ici.
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En quête du rien
En quête du rien, de William Wilkie Collins
Traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel
Editions du Sonneur, La petite collection, octobre 2011William Wilkie Collins (1824-1889) n'est pas seulement l'auteur de somptueux romans victoriens et le père du roman policier britannique. Nouvelliste de talent, il est aussi journaliste à ses heures. Et fin observateur de ses contemporains. En quête du rien est le portrait primesautier, drôle et absurde d'un homme condamné à l'inactivité et au calme dans une société qui en est dépourvue. Ou comment la tranquillité peut finir par rendre fou.
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Ex Nihilo (extrait)
Ex Nihilo, Paul Stubbs (Black Herald Press)
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Clarities (extraits)
Clarities, Blandine Longre (Black Herald Press)
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Le roman de Thomas Lilienstein
à paraître le 6 octobre, le troisième roman de Laurence Werner David, aux éditions Buchet Chastel.
Plus d'informations :
http://editions-libella.com/fiche-ouvrage.asp?O=745
De l'auteur, on peut aussi lire le poème Cavaliers de la nuit en version originale et dans sa traduction en anglais, signée John Taylor, dans le dernier numéro du Black Herald.
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Les Échappées du Vampire
Le Vampire Actif lance une souscription pour deux titres à paraître le 31 octobre, dans une toute nouvelle collection, les Échappées : Brueghel en mes domaines de Lionel-Édouard Martin (on recommande La Vieille au buisson de roses, du même auteur) et Fers de Véronique Gentil.
Pour découvrir la collection
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The Enormous Room
Monsieur le Ministre was evidently rather uncomfortable. He writhed a little in his chair, and tweaked his chin three or four times. The rosette and the moustache were exchanging animated phrases. At last Noyon, motioning for silence and speaking in an almost desperate tone, demanded:
'Est-ce-que vous détestez les boches?'
I had won my own case. The question was purely perfunctory. To walk out of the room a free man I had merely to say yes. My examiners were sure of my answer. The rosette was leaning forward and smiling encouragingly. The moustache was making little oui's in the air with his pen. And Noyon had given up all hope of making me out a criminal. I might be rash, but I was innocent; the dupe of a superior and malign intelligence. I would probably be admonished to choose my friends more carefully next time, and that would be all....
Deliberately, I framed the answer:
Non. J'aime beaucoup les français.'
Agile as a weasel, Monsieur le Ministre was on top of me: 'It is impossible to love Frenchmen and not to hate Germans.'
I did not mind his triumph in the least. The discomfiture of the rosette merely amused me. The surprise of the moustache I found very pleasant.
Poor rosette! He kept murmuring desperately: 'Fond of his friend, quite right. Mistaken of course, too bad, meant well.'
'With a supremely disagreeable expression on his immaculate face the victorious minister of security pressed his victim with regained assurance: 'But you are doubtless aware of the atrocities committed by the boches?'
'I have read about them,' I replied cheerfully.
'You do not believe?'
'Ça se peut.'
'And if they are so, which of course they are' (tone of profound conviction), 'you do not detest the Germans?'
'Oh, in that case, of course anyone must detest them,' I averred with perfect politeness.
And my case was lost, for ever lost. I breathed freely once more. All my nervousness was gone. The attempt of the three gentlemen sitting before me to endow my friend and myself with different fates had irrevocably failed.
At the conclusion of a short conference I was told by Monsieur:
'I am sorry for you, but due to your friend you will be detained a little while.'
I asked: 'Several weeks?'
'Possibly,' said Monsieur.
This concluded the trial.
(E.E Cummings, The Enormous Room, 1922)
Plus d'informations en anglais :
http://www.gvsu.edu/english/cummings/ERoom.html
et en français à propos de L'Enorme Chambrée (traduit de l'anglais par par D. Jon Grossman) : http://remue.net/spip.php?article1887
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Poésie en traduction
En complément du 2e numéro du Black Herald, on peut lire ici un poème de Jos Roy, accompagné de sa traduction en anglais. D'autres textes de Jos figurent au sommaire de la revue.
à propos de l'auteur, consulter cette page.
D'autres poèmes, notamment sur Terres de femmes, anthologie poétique, et dans le n° 29 des Carnets d'Eucharis.
(Photo: Romain Verger)
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Elles, de David Haziot
Elles
David Haziot
(Autrement, collection Littératures, 2004)Pour une révision de l'histoire et une audacieuse mythologie féminine
L'histoire débute sur une course-poursuite étonnante, une chasse à l'homme (au sens propre du terme) organisée et impitoyable : les chasseurs sont des chasseresses, des femmes-gardes habiles et bien entraînées, des archères de premier ordre résolues à capturer leur proie masculine... Le mâle est roi, mais au lieu d'avoir accepté la castration rituelle qui devait mettre fin à son règne d'une année, il a tué la reine et s'est enfui...
Nous sommes quelque part sur une île de la mer Égée (la Crète, peut-être), à une époque indéterminée du néolithique, un lieu où les femmes détiennent le pouvoir et vouent un culte quasi monothéiste à la Déesse-mère, une idole féconde, bienveillante envers ses croyantes mais terriblement belliqueuse envers les hommes. L'île de Keypora abrite ainsi un royaume prospère, une société rurale où la répartition des rôles est savamment agencée, de façon à assurer bien-être et confort aux femmes - un système qui ne peut passer que par la soumission des hommes. Afin de procréer, les femmes entretiennent une poignée d'hommes choisis pour leur docilité et leur obéissance aux désirs féminins, tandis que ceux qui sont jugés comme les plus agressifs sont émasculés, une façon d'éradiquer leurs penchants brutaux et leur agressivité naturelle.
Ce bel équilibre est pourtant sur le point de se rompre et le drame, insensiblement, prend tournure, déterminé par les actes et les sentiments de quelques personnages pivots : Anya, la nouvelle reine, une jeune fille à qui Sakya, la grande prêtresse, transmet oralement ses savoirs et le grand "secret" de la procréation, détenu par quelques femmes seulement, un secret qui maintient les hommes à leur place et les empêche de se révolter ; Penthéa, une jeune guerrière fougueuse mais lucide, ennemie farouche de tout ce qui peut entraver les femmes ; Sigur, enfin, l'homme qu'Anya a choisi comme roi pour l'année à venir. Un homme dangereux selon Penthéa, l'Amazone qui déteste les hommes, mais dont la nouvelle reine, la douce Anya, est amoureuse.
"Faute de mieux, nous appellerons roman le résultat de cette recherche (...) Conte, mythe des origines, fantasmes personnels ou libre enquête, chacun jugera selon son goût", nous dit l'auteur dans un éclairant prologue, refusant ainsi de se prononcer et dans le même temps d'imposer au lecteur une interprétation unique... Ceci étant, cet ouvrage peut d'abord se lire comme un merveilleux roman qui nous transporte dans un univers à la fois barbare et profondément humain, un âge d'or qui laisse songeuse, quand le monde appartenait encore à "elles"... Mais David Haziot n'a pas seulement voulu raconter l'amour, la trahison, la vengeance et l’extermination, et l’histoire sert avant tout d'une thèse, certes personnelle, mais étayée par de savantes recherches : ce récit inclassable interroge et remet en cause certains mythes fondateurs (avant un "dieu-père", il y aurait eu une "déesse-mère"), notre système social et notre regard sur la Préhistoire et les débuts de l'Antiquité. C'est ainsi qu'est explorée la théorie de l'existence d'un matriarcat ancestral sans lequel les premières tribus et les premières civilisations n'auraient pu survivre, une domination féminine qui aurait été ensuite éradiquée, occultée par les hommes durant des siècles - des hommes soucieux de maintenir, consciemment ou inconsciemment, un pouvoir durement gagné sur l'autre moitié de la race humaine. Cette reconstruction poétique de temps révolus, volontairement effacés des annales de l'histoire et de la mémoire collective est certes propice à la rêverie, mais pas seulement : les thèses ici avancées et le regard scientifique qui est porté sur l'histoire de l'humanité se fondent sur un abondant matériau livresque et une érudition de taille (présentés en détail en fin d'ouvrage, dans une passionnante bibliographie) et reprennent des recherches déjà effectuées par des historiens, des paléontologues, des primatologues, des anthropologues pour la plupart anglo-saxons (citons entre autres Marija Gimbutas, S. Blaffer Hrdy, Yves Coppens, C. Knight, M. Stone ou Merlin Stone).
Il subsiste, au cœur de ces hypothèses, suffisamment de zones d'ombre pour entourer le récit d’une aura mythique et pour enclencher un riche processus imaginaire et une véritable attente dans l'esprit du lecteur, mais ce que le romancier-chercheur met en place apparaît comme hautement vraisemblable. En se penchant sur un moment pivot, l'époque où tout aurait basculé pour les femmes (entre 8000 et 4000 av. J.-C.) d'abord sur l'île de Keypora puis dans les territoires où les rescapées auraient tenté de reconstruire leur civilisation, David Haziot a pu construire une trame qui permet d'englober à la fois le passé lointain, le présent et l'avenir de la femme et de ses aspirations. On saura gré à l'auteur d'être un homme... Défenseur indirect de la cause des femmes, tout en refusant de promouvoir un féminisme de l'extrême, il met l'accent sur l’importance de la parité dans la dernière partie du roman (quand s’ébauchent les fondations d'une société plus juste, dans le respect mutuel et le partage des tâches et des pouvoirs - ce à quoi les sociétés occidentales tendent de nos jours, même maladroitement) ; un point de vue sociologique particulièrement intéressant, développé tout au long du roman, chacun des personnages principaux incarnant une conception différente de ce que doit être une vie en société : Penthéa la guerrière, convaincue de la suprématie intellectuelle et stratégique des femmes, a raison de se méfier des hommes et prône l'extermination et l'humiliation : "Sans la terreur que nous répandons, nous aurions depuis longtemps disparu. (...) Dès qu'ils mesurent leur force, ils ne rêvent que de s'en servir pour nous réduire en esclavage. (...) Partout des femmes vivent dans l’abjection, brutalisées, brisées, labourées par les hommes nuit et jour pour enfanter sans fin." Lance-t-elle à Anya, beaucoup plus mesurée et optimiste, peut-être plus naïve aussi : "Acceptons les hommes, élevons-les dès l'enfance dans l'idée du respect des femmes."
C’est Sigur qui symbolise les hommes dont parle Penthéa - des hommes-esclaves, qu'ils soient objets sexuels ou eunuques, tous soumis aux lois des femmes qu’ils parviendront à combattre quand leur sera révélé le grand secret... C'est des années plus tard que Sigur comprendra que les hommes et les femmes gagneraient à vivre en harmonie, même s'il s'interroge toujours sur l'essence énigmatique de la féminité : "Comment les hommes avaient-ils pu voir des monstres en ces femmes ? Certes, il acceptait l’idée que la femme fût un être d'une étrangeté définitive. Ne l’avait-il pas remarqué même chez celles qui lui étaient apparemment soumises ? (...) Et pourquoi cette division de l'humanité en deux groupes liés pour la vie et si ennemis l'un de l'autre ? Les hommes autour se trompaient en leur attribuant des museaux de louve ou de panthère. Elles se montraient bien plus terribles en femmes, selon lui, car si dans l'âme elles étaient des fauves, leur masque de beauté les rendait beaucoup plus redoutables."
Parabole universelle qui développe un révisionnisme éclairé, Elles est une vision fulgurante et lumineuse de l'histoire ancienne, revisitée par une plume vive et souple et une sécheresse narrative qui évite les digressions ; on appréciera la beauté et le souci de précision des descriptions de ce monde antique et parfois décadent, la grandeur des sentiments évoqués (sans pourtant en faire un mélo ou une interminable saga) et, bien entendu, l’évocation d’une société égalitaire, l’auteur opposant, au manichéisme des plus brutaux (qu’ils soient hommes ou femmes), les visions pacifiques d’Anya. Quand bien même certains seraient tentés de mettre à mal les théories ici émises (il est de bon ton aujourd'hui de dénigrer de nouvelles avancées féminines en se réconfortant dans l’idée que le statut des femmes a déjà pu bénéficier d'évolutions non négligeables et certainement suffisantes), cette re-création épique ne s'estompe pas avec le temps et pourrait peut-être devenir l'un des mythes fondateurs à propager autour de soi.
B. Longre
(article publié en juillet 2004 dans feu Sitartmag)
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Entretien avec l'auteur (novembre 2004) à lire en format pdf.
"Le récit a encore de beaux jours devant lui."
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En lecture
ClairVision de Nathalie Riera
illustrations de Lambert Savigneux
à découvrir ici.
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En direct de Shanghai - par Philippe Rahmy
"Chercher, s’enfoncer. Combien de fois mourir de son vivant, ou plutôt quelle place faire en soi à la mort pour écrire ? Nappes de silhouettes luttant contre des forces aussi liquides qu’elles, têtes humaines heurtant d’autres extrémités froides, mêlant toutes sortes de panaches, pollution atmosphérique, écoulements, câbles, sirènes, conversations, rails, tunnels, à cette mystérieuse ligne mentale ou géographique au-delà de laquelle revenir ne signifie plus rien. Etrange rivalité entre le voyage et l’écriture, chacun voulant prendre le pas sur l’autre. Chacun voulant tracer sa frontière. Impossibilité de « raconter » ce qui se passe, avalé par la masse de ce qui se produit et dont l’écriture constitue à la fois la négation, l’ossature et la peau. La dimension intermédiaire, placentaire, mélange d’heures, de vagues pensées et de pointes urbaines sert de lubrifiant au tremblement qui court entre les phrases et au- dehors. Devenir ce qui vient et non plus l’accueillir..."
Extrait de "Shanghai n'est pas une ville", de Philippe Rahmy (actuellement en résidence d'écriture à Shanghai, invité par la Shanghai Writers Association avec le concours de Pro Helvetia).
lire la chronique complète sur remue.net : Chronique d'un voyage
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The Black Herald : revue de littérature, numéro 2
Le deuxième numéro de la revue que je coédite avec le poète Paul Stubbs paraît dans quelques jours. On peut désormais le commander en ligne (ou par email), en attendant de le trouver dans les librairies signalées sur le site.
http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/
On pourra y lire, entre autres, des textes (en version originale et en anglais) des poètes français Laurence Werner David (poème traduit par John Taylor), dont nous avions déjà publié un poème (L'Epousé / The Bridegroom) dans le premier numéro de la revue, Pierre Cendors (dont le prochain roman, après Engeland, paraîtra en octobre chez Finitude) et Jos Roy, dont on peut découvrir des textes dans le dernier numéro des Carnets d'Eucharis, et qui tient un blog poétique (vivement recommandé) : http://belarbeltza.blogspot.com/
On pourra de même lire une sélection d'aphorismes de Georges Perros (choisis et traduits par John Taylor) ainsi qu'un essai portant sur le poète Tristan Corbière (par Jean-Baptiste Monat, avec sa version anglaise en regard, par Rosemary Lloyd), un autre sur Arthur Rimbaud (par Paul Stubbs) et un troisième sur Jacques Derrida (par l'auteur britannique Hugh Rayment-Pickard). Du côté des aphorismes, nous publions aussi le Slovaque Róbert Gál (traduit par Michaela Freeman), qui est l'auteur d'un ouvrage paru chez Twisted Spoon Press (Signs & Symptoms), entre autres.
Les poètes de langue anglaise (pour la plupart traduits en français dans ce numéro), originaires d'Inde, de Grande-Bretagne, de la Nouvelle-Zélande ou encore des États-Unis sont eux aussi bien représentés : W.S. Graham (encore peu connu en France), Clayton Eshleman (par ailleurs traducteur de César Vallejo, d'Antonin Artaud ou d'Aimé Césaire, plus d'informations ici), Andrew Fentham, Hart Crane, Paul Stubbs, Alistair Noon, Iain Britton, Gary J. Shipley (dont on recommande l'ouvrage Theoretical Animals) Sudeep Sen, Will Stone, Delphine Grass et Michael L. Rattigan. Par ailleurs, on retrouvera le Néerlandais Onno Kosters (poèmes extraits d'un ouvrage intitulé Anatomy of Silt).
Quant à la prose et à la fiction, nous sommes heureux d’accueillir des auteurs de divers horizons, dont Jacques Sicard (dont on peut lire certains textes ici) Dumitru Tsepeneag, André Rougier, Khun San, mais aussi le Péruvien César Vallejo (traduit par Michael Lee Rattigan), Danielle Winterton (qui coédite la revue Essays & Fictions), Lisa Thatcher, Anne-Sylvie Salzman, Dimíter Ánguelov (traduit par Cécile Lombard) et Robert McGowan (dont on peut découvrir les travaux et les ouvrages ici).
Enfin, nous remercions Jean-François Mariotti et Romain Verger pour leurs photographies.
Pour toute information supplémentaire sur les contributeurs de ce numéro.
Contact : blackheraldpress(at)gmail(point)com
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Ethel Mannin
Lucifer and the Child (1945) Ethel Mannin
Lucifer et l’enfant (traduction Jacques Light & Anne-Sylvie Homassel - Terre de Brume)
Ethel Mannin (1900-1984) Romancière, essayiste et nouvelliste irlandaise. Bien que née à Londres — ses parents étaient anglais —, elle s’est fait un nom dans les lettres irlandaises. Activiste politique dans le camp anarchiste, féministe convaincue, militante de la décolonisation et de la révolution espagnole, Ethel Mannin a laissé une cinquantaine de romans, de nombreux articles et des dizaines d’ouvrages dans les domaines les plus divers : autobiographies, essais, recueils de nouvelles, livres de voyages, contes pour enfants, etc. Lucifer et l’enfant, l’une de ses rares incursions dans le fantastique, date de 1945.
Pour plus d'informations sur l'auteur :
http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/Wmannin.htm
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Human Cylinders
BY MINA LOY
The human cylinders
Revolving in the enervating dusk
That wraps each closer in the mystery
Of singularity
Among the litter of a sunless afternoon
Having eaten without tasting
Talked without communion
And at least two of us
Loved a very little
Without seeking
To know if our two miseries
In the lucid rush-together of automatons
Could form one opulent wellbeing
Mina Loy (1882-1966), “Human Cylinders” from The Last Lunar Baedeker. -
Combat
Texte de Isabelle Blondie
Illustration de Miki Nitadori
D'un noir si bleu, 2011 - Livret carte postale, 3.50 €Pour aider les populations du Tohoku (nord-est du Japon), Miki Nitadori et Isabelle Blondie ont décidé la réalisation de ce Livret Carte Postale. L’intégralité des bénéfices liés à sa vente sera reversé à la Croix Rouge qui œuvre sur place.
Plus d'informations et pour commander le livret
http://www.dunnoirsibleu.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=71
Le texte d’Isabelle Blondie met en résonance le jeu traditionnel Ishi, hasami, kami (pierre, feuille, ciseaux) et le travail de Miki Nitadori : Combat, Manual For Daily Survival.le blog de Miki Nitadori : http://mikinitadori.blogspot.com/
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Ex Nihilo (extrait)
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Poëtique de Pierre Louÿs
A découvrir sur LIVRENBLOG : Poëtique de Pierre Louÿs.
“Vers ou proses, les poëmes sont des créatures ; et qui vivent ; qui respirent ; qui sont pleines d’organes ; qui mourraient d’un mot coupé.
Créatures plus qu’humaines, filles peut-être éternelles de l’esprit qu’elles dépassent ; enfantées mais non préconçues.”
(extrait de la première version, parue en 1916 - on trouvera la seconde version ici)
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The Trespasser, D.H. Lawrence
"They wandered over the downs westward, among the wind. As they followed the headland to the Needles, they felt the breeze from the wings of the sea brushing them, and heard restless, poignant voices screaming below the cliffs. Now and again a gull, like a piece of spume flung up, rose over the cliff's edge, and sank again. Now and again, as the path dipped in a hollow, they could see the low, suspended intertwining of the birds passing in and out of the cliff shelter.
These savage birds appealed to all the poetry and yearning in Helena. They fascinated her, they almost voiced her. She crept nearer and nearer the edge, feeling she must watch the gulls thread out in flakes of white above the weed-black rocks. Siegmund stood away back, anxiously. He would not dare to tempt Fate now, having too strong a sense of death to risk it.
'Come back, dear. Don't go so near,' he pleaded, following as close as he might. She heard the pain and appeal in his voice. It thrilled her, and she went a little nearer. What was death to her but one of her symbols, the death of which the sagas talk—something grand, and sweeping, and dark."
(The Trespasser, 1912)
Il existe deux traductions françaises du roman, sous deux titres différents : Le Profanateur, trad. Jacqueline Gouirand (Julliard, 1988) et La Mort de Siegmund, trad. Hervé-Southwell (Gallimard, 1934).
Lire aussi : à propos du même auteur
The Fox (Le Renard, publié aux éditions Sillage en 2009)
D'autres informations en français sur l'auteur :
http://editions.sillage.free.fr/auteurs/lawrence.html
et en anglais : http://www.dh-lawrence.org.uk/
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Les carnets d’eucharis n°29 Juillet/Août 2011
Revue numérique gratuite (à lire en ligne, télécharger et partager) - poésie, littérature, arts plastiques - éditée par Nathalie Riera.
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Antique melodies - Olivier Longre
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The Black Herald, revue de littérature, numéro 2
The Black Herald
Literary magazine – Revue de littérature
Issue #2 – September 2011 - Septembre 2011
162 pages - 13.90 € – ISBN 978-2-919582-03-7Poetry, short fiction, prose, essays, translations.
Poésie, fiction courte, prose, essais, traductions.With / avec W.S Graham, Danielle Winterton, Dumitru Tsepeneag, Clayton Eshleman, Pierre Cendors, Onno Kosters, Alistair Noon, Anne-Sylvie Salzman, Róbert Gál, Andrew Fentham, Hart Crane, Delphine Grass, Jacques Sicard, Iain Britton, Jos Roy, Michael Lee Rattigan, Georges Perros, Laurence Werner David, John Taylor, Sudeep Sen, César Vallejo, Cécile Lombard, Michaela Freeman, Gary J. Shipley, Lisa Thatcher, Dimíter Ánguelov, Robert McGowan, Jean-Baptiste Monat, Khun San, André Rougier, Rosemary Lloyd, Hugh Rayment-Pickard, Sherry Macdonald, Will Stone, Patrick Camiller, Paul Stubbs, Blandine Longre.
and essays about / et des essais sur Arthur Rimbaud, Tristan Corbière, Jacques Derrida.
Images : Romain Verger, Jean-François Mariotti. Design: Sandrine Duvillier.photo de couverture © Romain Verger
The Black Herald is edited by Paul Stubbs and Blandine Longre
Comité de Rédaction : Paul Stubbs et Blandine Longre -
A paraître, Le Diadème de béryls
d'Arthur Conan Doyle
illustrations de Christel Espié
nouvelle traduction de Blandine Longre
Editions Sarbacane, octobre 2011
http://www.editions-sarbacane.com/
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Le Visage Vert, 18e
Le Visage Vert, n° 18, juin 2011
Un volume de 160 x 240, 192 p.
17 euros
ISBN : 978-2-918061-11-3
Avec un peu de retard, on salue la parution du numéro 18 du Visage Vert. Au sommaire, « Le Loup de Salem » [1909] : une nouvelle inédite d'Howard Pyle sur le thème de la sorcellerie, suivi d'un bel essai de Michel Meurger: « Les Sorcières de Salem et la fiction américaine ». Viennent ensuite une nouvelle fantastique de Robert Barr (« La Vengeance du mort » [1894]), un récit humoristique de science-fiction par Jean Bréchal (« L’Opération merveilleuse du professeur Brigdmann » [1900]), un récit de terreur victorien par Amelia B. Edwards (« Une terreur en chemin de fer » [1856]), suivi de son plagiat par Georges Price (« Une heure d’express » [1910]) et, du même, un récit d'anticipation : « Le Roi du Léthol » [1910]. Pour finir, la traduction de deux nouvelles inédites de l'Allemand Alexander Moritz Frey (« Le Curieux » [1928], « Périple » [1921]) et d'un article biographique de cet auteur par Robert N. Bloch. Le dossier de ce numéro, préparé par François Ducos, est consacré au Gorille voleur de femmes, complété par deux nouvelles de Bénédict-Henry Révoil (« La Vengeance du singe » [1878]) et de Gervèsis Malissol (« Un drame au pays des gorilles » [1897]).
Pour le commander et / ou s’abonner :
http://www.levisagevert.com/edition/commande.html
Le blog du Visage vert, revue et maison d’édition :
http://leblogduvisagevert.wordpress.com/
Lire la recension de Bruno Para
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En cours de traduction / Work in progress
Dark Matter, de Michelle Paver (Orion Books, 2010)
un extrait en ligne
http://www.orionbooks.co.uk/books/extracts/dark-matter-audio
vidéos ici
http://www.michellepaver.com/dark-matter-is-published
le site de l'auteur
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So loveliness reigned and stillness reigned...
“So loveliness reigned and stillness reigned, and together made the shape of loveliness itself, a form from which life had parted; solitary like a pool at evening, far distant, seen from a train window, vanishing so quickly that the pool, pale in the evening, is scarcely robbed of its solitude, though once seen. Stillness and loveliness clasped hands in the bedroom; among the shrouded jugs and sheeted chairs, even the praying of the wind, the soft nose of the clammy sea airs, rubbing, snuffling, iterating and reiterating their questions – “Will you fade? Will you perish?” scarcely disturbed the peace, the indifference, this air of integrity, where there is no compromise, truth were there undraped, as if the question they asked needed no answering: we remain.”
(Time Passes, Virginia Woolf, 1926)
« Ainsi la beauté régnait et la quiétude régnait, et ensemble composaient la forme de la beauté même, forme dont la vie s’était séparée ; solitaire comme un étang dans le soir, au lointain, qu’on voit depuis la fenêtre d’un train, si vite évanoui que l’étang, pâle dans le soir, est à peine privé de sa solitude, quoiqu’aperçu une fois. La quiétude et la beauté liaient leurs mains dans la chambre ; parmi les pots sous leur linceul et les chaises sous leur housse, même la prière du vent, le nez délicat des souffles moites de la mer, frottant, reniflant, énonçant et répétant leurs questions – « te faneras-tu, périras-tu ? » troublaient à peine la paix, l’indifférence, l’air d’intégrité, où n’existe nul compromis, où la vérité était dévoilée, comme si à la question qu’ils posaient on n’avait nul besoin de répondre : nous demeurons. »
(Le temps passe, traduit de l’anglais par Charles Mauron - édition bilingue, postface de James M. Haule - Le Bruit du Temps, 2010)
Documents en ligne : http://www.woolfonline.com/?q=image/tid/9
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A paraître en septembre, The Black Herald, revue de littérature n°2
The Black Herald
Literary magazine – Revue de littératureIssue #2 – September 2011 - Septembre 2011
13.90 € – ISBN 978-2-919582-03-7Poetry, short fiction, prose, essays, translations.
Poésie, fiction courte, prose, essais, traductions.With / avec W.S Graham, Danielle Winterton, Dumitru Tsepeneag, Clayton Eshleman, Pierre Cendors, Onno Kosters, Alistair Noon, Anne-Sylvie Salzman, Róbert Gál, Andrew Fentham, Hart Crane, Delphine B. Grass, Jacques Sicard, Iain Britton, Jos Roy, Michael Lee Rattigan, Georges Perros, Laurence Werner David, John Taylor, Sudeep Sen, César Vallejo, Cécile Lombard, Michaela Freeman, Anne-Sylvie Salzman, Gary J. Shipley, Lisa Thatcher, Dimíter Ánguelov, Robert MacGowan, Jean-Baptiste Monat, Khun San, André Rougier, Rosemary Lloyd, Hugh Rayment-Pickard, Sherry Macdonald, Will Stone, Patrick Camiller, Paul Stubbs, Blandine Longre.
and essays about / et des essais sur Arthur Rimbaud, Tristan Corbière, Jacques Derrida.
Images : Romain Verger, Jean-François Mariotti. Design: Sandrine Duvillier.The Black Herald is edited by Paul Stubbs and Blandine Longre
Comité de Rédaction : Paul Stubbs et Blandine Longre -
Le Zaporogue #10
Vient de paraître : le numéro 10 de la revue littéraire Le Zaporogue, éditée par Sébastien Doubinsky.
Just published: issue 10 of the free-to-download literary magazine, The Zaporogue. Editor: Sébastien Doubinsky.
VANESSA VESELKA, ANNE-SYLVIE HOMASSEL, LISA THATCHER, MAYA BYSS, PETER LAUTROP, JONAS LAUTROP, VERA KOLESSINA, ARLENE COLOMBE HIQUILY, DARREN DEICHEN, ANNE-SYLVIE SALZMAN, MARC BRUNIER MESTAS, CYRILLE VINRECH, MITCHELL ZYKOFSKY, ELIZABETH TWIDDY, AGATHE ELIEVA, FRANK CESARINI, MATT BIALER, JERRY WILSON, NICOLAS RICHARD, JIM GREER, JACQUES SICARD, ALEX SCHREIBER, MATTHEW REVERT, M.A. LITTLER, C.A. COLTON.