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publie.net

  • En lecture

    9782814502734.main.pngClairVision de Nathalie Riera

    illustrations de Lambert Savigneux

    à découvrir ici.

    L'auteur

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  • Tentatives & projets...

    1881847722.jpg

    Je redécouvre Thibault de Vivies par le biais d'un de ses textes publié sur Publie.net : Tentative de pourquoi j'ai toujours si mal à la tête, un monologue percutant composé de tirades plus ou moins longues, une ponctuation économe, des phrases saccadées qui se déroulent et se percutent dans l'esprit d'un narrateur déboussolé, pour rebondir dans l'esprit du lecteur. L'auteur crée une voix déstabilisante, celle d'un individu dont il est difficile de cerner la personnalité et la nature, et qui tâche de mettre de l'ordre dans sa vie et ses pensées, d'appréhender le monde qui l'entoure et d'y survivre - des tentatives au prime abord déstructurées et tâtonnantes et qui font pourtant peu à peu sens et s'inscrivent dans une démarche introspective cohérente, que chaque lecteur reconstruira comme il l’entend. On se laisse porter par la succession et l'enchevêtrement de mots, à la découverte d'un univers intérieur atypique et d'un parcours bouleversant. Un texte étonnant que je recommande vivement.

     

    Présentation, extrait et achat en ligne http://www.publie.net/tnc/spip.php?article84

     

    Le site de l'auteur http://www.tentatives-lesite.net/ 

    Son premier roman, Me suis fait tout seul, publié en 2002 par les éditions Pétrelle, est réédité par les éditions Jets d’encre. Je l'avais lu lors de la première édition.

    931843450.jpgMe suis fait tout seul est là encore un monologue, ou plutôt un dialogue entre un homme brisé, "une sale gueule", et un monde sourd à ses appels, le dialogue entre le désespoir et l'indifférence. Cet homme que la société a mis en marge se raconte avec lucidité, en sachant qu'au fond, il ne s'en sortira pas, que ses tares psychologiques et ses déviances ne lui laisseront pas de repos. Il commet un crime sexuel et se retrouve pour quelques années en prison, sans que ses troubles psychiques soient un instant pris en compte, ou tout du moins, qu'une tentative de traitement se mette en place. Il en ressort tout aussi désaxé, convaincu que sa réintégration sociale est impossible. Ainsi, il traîne sa liberté toute neuve comme un boulet, et, désemparé, il la reçoit comme une autre forme d'enfermement.
    Son errance l'entraîne à devenir l'homme à tout faire dans un sinistre bordel, où il se sent bien un temps, mais qu'il quitte un jour, "vers de nouvelles aventures". En réalité, son existence sans but est motivée par un déphasage psychologique constant, routinier, et les pérégrinations qu'il nous conte là sont poignantes d'ironie dramatique : l'on y ressent une pointe de sarcasme, qui vise surtout les autres hommes et leur "monde terrible" et une bonne dose de dégoût, que le narrateur retourne le plus souvent contre lui-même.
    Thibault De Vivies a d'abord écrit pour le théâtre et publiait là son premier roman, mais on y ressent à chaque instant les influences de l'écriture dramatique : chaque chapitre semble fonctionner comme un tableau et le style spontané, où une certaine poésie perce par endroits, est totalement oralisé, sans tabous ni pudeur ; un texte brut qui paraît destiné à être lu à haute voix, voire joué sur scène, même si là n'était pas l'intention de l'auteur, qui disait : "J''essaie de mettre de côté, pour un temps du moins, le théâtre, et de me recentrer sur ce que j'ai à exprimer en utilisant l'écriture romanesque où je me sens pour le moment plus libre".
    (B. Longre)

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  • Publie.net, comment ça marche ?

    731420051.jpgSe passer du livre papier ? Inconcevable... (ce qui n'engage que moi) pour diverses raisons déjà évoquées ; en revanche, il m’arrive de lire des pdf sur écran (de plus en plus souvent), dont certains ouvrages diffusés sur publie.net.

    Publie-net ? Une nouvelle façon de publier qui se met peu à peu en place, rassemblant édition, diffusion, distribution dans un seul et même espace… Une initiative éditoriale née sur une idée de François Bon, qui orchestre le tout (avec l’aide de quelques bonnes volontés) et qu’il nomme « une coopérative d’auteurs pour le texte numérique contemporain ». Ces derniers se regroupent afin de proposer certains de leurs textes (des inédits, des épuisés, des parutions parfois éparpillées dans différentes revues, etc.) à télécharger pour des sommes modiques (de 1,30 à 5,5 €), dont 50% leur est reversée – une « juste rémunération » (une fois n’est pas coutume). Un projet dont on se réjouit et qui mérite le soutien du monde littéraire... en tout cas de la "communauté virtuelle ".

    849361591.jpgFrançois Bon précise qu'il n'est pas question de s'opposer à l'édition classique, mais de proposer une démarche complémentaire qui permette "d'investir directement, en tant qu’auteurs, un nouveau champ de partage. D’installer dans l’univers numérique non seulement l’instance critique qu’est dès à présent, via quelques sites et blogs d’exigence, la communauté virtuelle, mais notre travail de création lui-même. S’approprier la mutation actuelle des outils et supports pour que la littérature contemporaine – simplement – y conserve sa place de laboratoire, de repère."

    1589950451.jpgDans ce laboratoire en pleine éclosion et en constante évolution, on trouvera des récits, des fictions et de la poésie, des essais critiques et de recherches texte-images, aux côtés de quelques textes fétiches de la bibliothèque numérique, choisis et mis en page par publie.net. Une belle variété, donc. Dans l'atelier des écrivains, on lira des textes signés Eric Chevillard, Régine Detambel, ou encore Jacques Roubaud, tandis qu'une autre rubrique, Voix critiques, offre des essais (dont Violence et traduction de Claro, ou bien Seul, comme on ne peut pas le dire d'Arnaud Maïsetti, une monographie consacrée à une pièce de Koltès).
    La zone risque, de son côté, accueille des "auteurs inédits, des démarches d'exploration, des tentatives d'écriture surprenantes, qui ne sauraient rentrer dans le cadre de l'édition graphique". La coopérative propose en outre quelques collections destinées à s’enrichir au fil du temps, dont la collection Grèce - une série de traductions inédites ou épuisées du domaine grec contemporain proposées par Michel Volkovitch et la rubrique formes brèves, qui regroupe des textes contemporains, choisis par François Bon.

     

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