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écriture

  • En direct de Shanghai - par Philippe Rahmy

    "Chercher, s’enfoncer. Combien de fois mourir de son vivant, ou plutôt quelle place faire en soi à la mort pour écrire ? Nappes de silhouettes luttant contre des forces aussi liquides qu’elles, têtes humaines heurtant d’autres extrémités froides, mêlant toutes sortes de panaches, pollution atmosphérique, écoulements, câbles, sirènes, conversations, rails, tunnels, à cette mystérieuse ligne mentale ou géographique au-delà de laquelle revenir ne signifie plus rien. Etrange rivalité entre le voyage et l’écriture, chacun voulant prendre le pas sur l’autre. Chacun voulant tracer sa frontière. Impossibilité de « raconter » ce qui se passe, avalé par la masse de ce qui se produit et dont l’écriture constitue à la fois la négation, l’ossature et la peau. La dimension intermédiaire, placentaire, mélange d’heures, de vagues pensées et de pointes urbaines sert de lubrifiant au tremblement qui court entre les phrases et au- dehors. Devenir ce qui vient et non plus l’accueillir..."

    Extrait de "Shanghai n'est pas une ville", de Philippe Rahmy (actuellement en résidence d'écriture à Shanghai, invité par la Shanghai Writers Association avec le concours de Pro Helvetia).

    lire la chronique complète sur remue.net : Chronique d'un voyage 

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  • LE ZAPOROGUE #6

    zap6.jpgLe numéro 6 de la revue le Zaporogue, dirigée par l'irremplaçable Sébastien Doubinsky, est arrivé.

    On peut commander l'ouvrage en ligne ou le télécharger gratuitement.

    Au sommaire, poésie, nouvelles, illustrations, créations, etc.

    JERRY WILSON – THIBAULT DE VIVIES – ANDRÉ ROBÈR – CATHY YTAK TABISH KHAIR – MÉTIE NAVAJO – DÉBORAH REVERDY VS ENTORTILLÉE STEPAN UEDING – LIONEL OSZTEAN – LUC BARANGER – DANIEL LABEDAN – JEFF SYLVA – ALEX SCHREIBER – JONAS LAUTROP – JEAN-FRANÇOIS MARIOTTI ANNE-SYLVIE SALZMAN MARC BRUNIER MESTAS – JOHANNES HØIE –YANNIS LIVADAS BLANDINE LONGRE – ERIC BEAUNIE – CELINA OSUNA – FRANÇOIS BONNEAU – SOFIUL AZAM – MYRIAM GALLOT – OLE WESENBERG NIELSEN – CHRIS ROBERTS – OLGA ZERI.

    http://lezaporogue.hautetfort.com/archive/2009/06/22/le-zaporogue-6.html

    Le Visage Vert en cause ici http://www.zulma.fr/visagevert/?p=170

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  • Pause

    Longue pause pour ce blog, malgré sa présence dans le dernier numéro du Magazine des livres, parmi "20 blogs incontournables". De même, dans le numéro précédent, on ira lire l'excellent dossier consacré à la littérature pour la jeunesse, concocté par Anne-Sophie Demonchy. Une autre information : le dernier numéro du magazine Griffon se concentre autour des écrits de Claire Ubac, qui m'a proposé d'en écrire l'éditorial. Plus d'informations ici.

    Je tâche de reprendre du service prochainement, en dépit de nombreux travaux en cours.

     

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  • Du côté des blogs

    Plusieurs blogs ont fait leur apparition ces temps, dont ceux-ci.

    Le making-of d'Ammi, un album illustré de Françoise Malaval et Patrice Favaro
    http://ammi-editionsmassala.hautetfort.com/

    Mon p'tit mot m'a dit - une invitation à mognoter, par Martine Falgayrac
    http://mognoter.blogspot.com/

    Anne Mulpas, en résidence à la médiathèque de Cormontreuil (51), ouvre un blog intitulé L'être en lettres
    http://alphabetre.over-blog.com/

    Les 7 mains - Sept auteurs pour un même blog : Stéphane Beau, Jean-Claude Lalumière, Fabrice Lardreau, Claire Le Cam, Bertrand Redonnet, Emmanuelle Urien et Marc Villemain.
    http://lesseptmains.canalblog.com/

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  • Bourdes et autres maladresses...

    1906370210.jpgJe n'ai pas lu Millénium, la désormais célèbre trilogie de feu Stieg Larsson - d'autres l'ont fait (par milliers) et l'un d'eux s'est amusé à relever les erreurs en tout genre qui émaillent la traduction. Enumération certes cruelle pour les traducteurs (toute traduction étant perfectible, en particulier quand les délais sont serrés), mais non moins justifiée dans ce cas, au vu des perles que Jacques Drillon rapporte ici.

    Incontournable, Millénium ? Il semblerait que non... ou bien seulement si l'on a du temps à perdre et envie de lire par soi-même des calques, des pléonasmes, des traductions mot à mot ; ainsi, les énormités du style :  «Elle doit être brûlée au feu», «Harriet Vanger a ressuscité de la mort», «La police aurait tâtonné à l'aveuglette», «Lisbeth n'est pas du genre à se rendre de son plein gré»,  «La seule chose positive avec cette photo était qu'elle y était si méconnaissable que peu de gens la reconnaîtraient». Ou encore, pour terminer ce florilège (extrait de l'article en lien) : «Camilla avait été pleine de réussite à l'école», «Nous vous demanderons quel type d'image vous paraît attirant en vous montrant plusieurs alternatifs» (???)

    On aura beau tenter de me convaincre de la qualité des trois romans, je reste dubitative - à moins que la qualité langagière d'un polar soit moins importante que celle des "vrais" romans... ? Alors attendons peut-être la parution en poche, comme le suggèrent certains, en espérant que des relectures la précèderont.

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  • Un prix pour Indridason

    1752539332.jpgLe 6e prix du Polar européen du Point a été décerné à Arnaldur Indridason pour son roman L'Homme du lac, paru chez Métailié. Il a été remis le 27 mars dernier, lors de l''inauguration du 4e festival Quais du polar de Lyon.

    Je n'ai pas lu ce dernier (pourquoi ? par manque de temps, tout simplement...) mais avais aimé La Cité des jarres et La Femme en vert, publiés chez le même éditeur.

    La Cité des Jarres d'Arnaldur Indridason - traduit de l’islandais par Eric Boury - Métailié, 2006 (Points Seuil 2006)

    Une grande famille...

    Le monde littéraire islandais reconnaît en Arnaldur Indridason un excellent auteur de romans noirs. La Cité des Jarres se présente comme une enquête palpitante, rondement menée par l’inspecteur Erlendur – en réalité pas aussi désordonné ou antipathique qu’il n’y paraît, peut-être un peu enclin à régulièrement s’endormir tout habillé et à ne pas se soucier de sa tenue débraillée ; mais Erlendur est un investigateur efficace et cela se sait à Reykjavik. L’atmosphère pluvieuse et franchement hostile, ses difficultés familiales (les visites impromptues de sa fille Eva Lind, droguée notoire) ne l’empêchent cependant pas de rebondir avec détermination à chaque nouvelle étape de son enquête, qui le mène dans le passé douteux d’un dénommé Holberg, un vieil homme que l’on vient de retrouver mort dans un appartement humide ; un meurtre « typiquement islandais » d’après Sigurdur Oli, collègue d’Erlendur, « un truc dégoûtant, gratuit »… jusqu’à ce que l’inspecteur retrouve, caché au fond d’un tiroir, une énigmatique photographie en noir et blanc, représentant la tombe d’une fillette morte à quatre ans. Et tandis que ses équipiers voudraient simplifier cette affaire, lui s’obstine et persévère, convaincu que c’est en fouillant dans le passé que l’on élucidera les troubles du présent.

    Trente ans plus tôt, Holberg aurait été accusé de viol, puis innocenté, un fait essentiel que lui apprend Marion Briem, une collègue maintenant à la retraite… La reconstitution du passé n’est pas de tout repos, mais Erlendur ne cède devant aucune difficulté, quitte à croiser en chemin nombre d’individus peu reluisants et à bouleverser pas mal de vies, dont la sienne : « Erlendur avait lu un jour que le passé était une terre étrangère et il l’avait bien compris. (…) Cependant, il n’était pas prêt à faire table rase du passé. » Les doutes qui peuvent l’abattre font rarement surface, excepté lorsqu’il se confie à Eva Lind, sa fille qui semble peu à peu se rapprocher de lui : « Voilà le genre d’enquête que c’est. Elle est semblable à un esprit malfaisant qui aurait été libéré. (…) Rien d’autre qu’un foutu marécage. »

    415935132.jpgLe récit connaît peu de pauses et l’enchaînement narratif, singulièrement alerte (rien à voir avec les polars lancinants et malhabiles du romancier suédois Henning Mankell), fait intervenir une pléthore de protagonistes, brossant dans le même temps une intéressante fresque de la population islandaise, toutes classes sociales confondues. L’enquête demeure approfondie et vraisemblable du début à la fin et explore en particulier les relations entre parents et enfants (un thème annoncé par les tensions qui président à la relation entre Erlendur et sa fille), les thèmes croisés de la filiation, de la déstructuration familiale et de la recherche génétique — on se souvient peut-être que le pays fait fonction de grand laboratoire dans ce domaine, depuis l’implantation, dans les années 1990, de la société islando-américaine DeCode Genetics, chargée de recenser, rassembler et analyser les données génétiques et généalogiques de tous les Islandais, une population (moins de trois cent mille habitants, il faut le souligner) idéalement homogène depuis la colonisation de l’île, au XIe siècle ; une expérience scientifique qui a suscité bien des controverses depuis que le gouvernement islandais a donné son autorisation en 1998, ce qui n’empêche pas certains habitants d’être en totale opposition…

    L’auteur ne donne pas ici un point de vue personnel explicite sur cette expérimentation à grande échelle – mais expose indirectement ses dangers potentiels mais aussi ses bénéfices, en faisant dire à Erlendur, qui s’adresse à l’une des responsables du « centre d’étude du génome» (ainsi rebaptisé dans le roman…) : « Vous êtes les dépositaires de tous ces secrets-là. Les vieux secrets de famille. Les tragédies, les deuils et les morts, tout cela parfaitement classé dans les ordinateurs. Des histoires familiales et individuelles. (…) Vous conservez tous ces secrets et pouvez les ressortir à volonté. »… © B. Longre

    Lire l'article de Pascale Arguedas

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  • Qui a osé dire que l'écriture ne payait pas ?

    L'auteur Martin Amis gagnerait 4000 euros de l'heure... comme professeur de creative writing à l'Université de Manchester.

    source / Voir aussi ici et .

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