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  • Le Chaos en poésie - D. H. Lawrence

    Le Chaos en poésie
    D. H. Lawrence
    ouvrage bilingue
    Introduit et traduit de l’anglais par Blandine Longre
    Black Herald Press, novembre 2017

     

    « Mais l’homme ne peut vivre dans le chaos. (…) L’homme doit s’envelopper dans une vision, se bâtir une demeure à la forme, à la stabilité, à la fixité apparentes. Dans sa terreur du chaos, il place d’abord une ombrelle entre lui et l’éternel tourbillon. Puis il peint l’intérieur de cette ombrelle comme un firmament. Ensuite il parade, vit et meurt sous son ombrelle. »

    Si D. H. Lawrence (1885-1930) a toujours écrit sur la poésie, Chaos in Poetry, composé en 1928 à la demande de Harry Crosby, cofondateur de la maison d’édition parisienne Black Sun Press, est peut-être l’un des textes les plus importants qu’il ait jamais consacrés au sujet. En exposant ses vues sur la « vraie » poésie et en développant la notion du « chaos vivant » que celle-ci serait censée révéler, Lawrence s’inscrit dans la tradition du poète visionnaire qui dévoile des mondes insoupçonnés, terrifiants – visions éblouissantes du chaos que l’humanité préfère occulter, un chaos cosmique, divin et intime qu’il faut rapprocher des notions d’élan vital et de flux protéiforme, traits essentiels de la créativité lawrencienne que l’on retrouve dans ce texte infiniment poétique.

    https://blackheraldpress.wordpress.com/books/le-chaos-en-poesie-d-h-lawrence-chaos-in-poetry/

    D.H. Lawrence, Black Herald Press, Blandine Longre, Harry Crosby, Black Sun Press

     

    pour commander l’ouvrage

    https://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     

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  • La vie de l'homme est cette viande - David Gascoyne

    david gascoyne, black herald press, Blandine Longre, Will Stone, poésie britannique, traduction, surréalisme anglais, Man's Life is This Meat, La vie de l'homme est cette viandePour démarrer la nouvelle année en poésie, on peut s'offrir LA VIE DE L’HOMME EST CETTE VIANDE (Man’s Life Is This Meat) de David GASCOYNE (1916-2001), recueil bilingue à paraître ce mois (et en précommande via le site de Black Herald Press).

    Il s'agit de la première parution en français de ce deuxième recueil de David Gascoyne (publié en mai 1936, alors que le poète, dont on fête cette année le centenaire de la naissance, n'avait pas encore vingt ans). D’abord influencé par le surréalisme (on lui doit le premier ouvrage en anglais consacré au surréalisme français ainsi que le « Premier Manifeste Anglais du Surréalisme »), Gascoyne s’en détache dès la fin des années 1930 pour se consacrer à une poésie à tendance humaniste et spirituelle (Breton lui-même, jugeant ses écrits trop « catholiques », l’« excommuniera » du groupe des surréalistes en 1947). Le recueil Man’s Life Is This Meat appartient bien à la période surréaliste de David Gascoyne, mais témoigne déjà d’une originalité saisissante et d’une imagination hors du commun : marqué par une profonde angoisse existentielle, il comprend des poèmes sculpturaux, crépusculaires, empreints d’un mysticisme prophétique et tourmenté qui participe de l’œuvre visionnaire à venir.

    Au sommaire : avant-propos de la traductrice, le recueil lui-même, d'autres poèmes surréalistes composés à la même époque, des autotraductions de Gascoyne (lui-même traducteur d'André Breton, de Philippe Soupault, de Pierre Jean Jouve...), le « Premier Manifeste Anglais du Surréalisme », une bibliographie, des notes sur les poèmes, et une postface du poète et traducteur britannique Will Stone. 

    Pour en savoir davantage :

    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/la-vie-de-lhomme-est-cette-viande-mans-life-is-this-meat-david-gascoyne/

    Traduit de l’anglais par Blandine Longre
    Avec des autotraductions de David Gascoyne
    Postface de Will Stone
    Black Herald Press, janvier 2016
    144 pages – 15 € – isbn 978-2-919582-03-6

     

    Extrait de l'avant-propos :

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  • La fin de l’épreuve de l’homme - Paul Stubbs

    The End of the Trial of Man

    after ‘Blood on the Floor’ 1986, by Francis Bacon

     

    Upon these floorboards, amid the blood and

    the death-throes of gods, the ‘rough beast’ has

    eaten its last, has eaten and spat out man’s rib;

     

                  eaten and spat and stamped

    down its feet onto the now crushed and un-

    recognizable face-mask of Yeats:

     

                  one mile outside

                  of Bethlehem…

     

    (© Paul Stubbs, 2015)

     

    ***

    La fin de l’épreuve de l’homme

    d’après Du sang sur le sol, 1986, de Francis Bacon

     

    Sur ce plancher, parmi le sang

    et les affres de la mort des dieux, la « bête brute » a dévoré

    son dernier repas, a dévoré et recraché la côte de l’homme ;

     

                  dévoré et recraché et piétiné

    le masque du visage de Yeats, à présent

    broyé, méconnaissable :

     

                  à un mille des murs

                  de Bethléem…

     

    trad. de l'anglais: B. Longre.
    Première publication : The Black Herald, n°5, printemps 2015

    Le site du poète: http://paulstubbspoet.wordpress.com/

    Son dernier recueil:
    http://paulstubbspoet.wordpress.com/2014/12/20/the-end-of-the-trial-of-man/

     

    Bacon.jpg

     

    Blood on the Floor, 1986
    Francis Bacon
    Oil and pastel on canvas

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 7)

    anne roiphe,blandine longre,l'insaisissable,mission pasteur,choléra,alexandrie,louis thuillier,an imperfect lens« Enfin, le rivage : les charrettes, sur lesquelles s’empilaient les marchandises, roulant bruyamment sur les planches étroites des docks, la voix insolite du muezzin appelant les fidèles à la prière, la couleur sable doré des bâtiments, le poste de douane avec ses soldats en uniforme, galons et boutons luisants dans la chaleur, les ânes aux longues oreilles plaquées vers l’arrière et les enfants aux mains tendues, accroupis sur le seuil des maisons, des mouches collées à leurs yeux chassieux. Les odeurs étaient étranges : crottin, safran, gingembre, banane, transpiration, poissons dans des tonneaux, attendant d’être portés au marché. On voyait des turbans et des pagnes, des sandales faites de papier et de bois. Des cloches tintaient, des hommes lançaient des chiffres en arabe, en français et en anglais, et des marins ferlaient les voiles. Un baril de clous s’était déversé sur le sol, à ses pieds – Louis avait la tête qui tournait. Marcus posa sur un chariot la grosse boîte en carton qu’ils avaient apportée ; Louis sauta sur le siège avant, Roux et Nocard s’installèrent derrière lui. Marcus resta à l’arrière, debout sur une barre de métal. Ils se dirigèrent vers l’hôtel Khedivial, à l’angle de la rue Chérif Pacha et de la rue Rosette, où ils avaient réservé une suite pour la semaine à venir. » (extrait du chapitre 3)

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    traduction de l’anglais (États-Unis) Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

    (tous les posts : http://blongre.hautetfort.com/tag/l%27insaisissable)

     

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 6)

    "C’était le docteur Koch, pressé de regagner son laboratoire. Désireux d’étudier une lamelle préparée la veille, il ne pouvait attendre le lever du soleil. Il avait prélevé un peu de tissu de l’intestin d’une victime du choléra qu’il avait examiné avec soin, aux côtés de celui d’une femme morte en couches. Il avait obtenu ces échantillons à force d’insister, de distribuer des pots-de-vin, d’envoyer son assistant, Gaffkey, à l’entreprise de pompes funèbres du quartier. Il comparerait les deux spécimens. S’il faisait une trouvaille digne d’intérêt dans le tissu du cholérique, il la dessinerait dans son carnet. Il la conserverait, au cas où celle-ci pût être observée de nouveau. Si un élément devait apparaître sous son microscope, qui ne fût pas présent dans l’intestin de la femme, sans doute aurait-il obtenu quelque chose. Mais rien n’était moins sûr. Le corps d’une femme en couches sécrétait peut-être des substances différentes de celles d’un homme. Il ne tirerait pas de conclusions hâtives. Il se contenterait de consigner ses observations. Il faisait confiance à sa vue. À sa main, habile au dessin. À son cerveau."

    (extrait du chapitre 4)

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    Traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

    (tous les posts : http://blongre.hautetfort.com/tag/l%27insaisissable)

     

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    Robert Koch dans son laboratoire à Berlin. Dessin Marold. Gravure Dochy, 1890 (Musée Pasteur).

     

     

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 5)

    anne roiphe,blandine longre,l'insaisissable,mission pasteur,choléra,alexandrie,louis thuillier,an imperfect lens"De grands palais bordaient la large avenue qui suivait la courbe du rivage, tandis que des demeures plus humbles se dressaient au centre de la ville. Les mosquées blanches, coiffées de dômes, s’élevaient au-dessus des ruelles. La coupole de l’église orthodoxe brillait comme une moitié de citron, dominant les arbres qui flanquaient les rues. Sur les pavés du bazar, les noyaux d’olive et les éclaboussures de vin et de fruits trop mûrs se mêlaient au sang des animaux égorgés. Les bruits de la ville, le clic-clac des souliers aux semelles de bois, le tintement des cloches, les cris des marchands, le claquement des sabots des baudets sur les pierres, la course des petits âniers qui lançaient des « promenade à dos d’âne, promenade à dos d’âne » en italien, anglais, arabe, français, les aboiements des chiens, les piaillements des oiseaux en cage, la chaleur lourde et humide qui régnait ce jour-là, la poussière dans laquelle toutes ces choses remuaient et soupiraient, se déplaçaient et changeaient de position – tout cela fatiguait le mousse. (…)
    Plus tard, le garçon s’endormit sur le banc d’une taverne. Il se réveilla en sursaut. Il avait mal au ventre. Il se précipita dans la rue et, aux premières heures, à la lueur du million d’étoiles pâles qui baissaient au-dessus de lui, le contenu de son estomac se répandit dans la fange du trottoir en pierre. Quand le soleil se leva, que les animaux et les hommes commencèrent à s’agiter et que par les fenêtres cintrées, ouvertures sans vitres, filtrèrent les rayons innocents d’un jour nouveau, ce fut dans le caniveau que le mousse s’allongea, tremblant de tous ses membres, couvert de saleté – la sienne et celle qu’il avait récoltée dans la rue. (…)
    On était en 1883. Le choléra était arrivé à Alexandrie."

    (extrait du chapitre 1)

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    Traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

    (tous les posts : http://blongre.hautetfort.com/tag/l%27insaisissable)

     

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  • Le Rêve du mouvement perpétuel / Dexter Palmer

    "Si tant est que je parvienne encore à mesurer le temps, je commence ce journal le jour du premier anniversaire de mon emprisonnement à bord du vaillant Chrysalide, zeppelin de très grande altitude conçu par le plus prodigieux et le plus doué des inventeurs du xxe siècle, Prospero Taligent. Un an qui s’est écoulé sans que je prononce un seul mot. À l’attention de qui que ce soit. À ma geôlière moins qu’à quiconque. Si je refuse de lui adresser la parole, c’est précisément parce qu’elle ne souhaite rien d’autre ; je ne peux protester que par mon silence.
    Écrire, ce n’est pas du tout la même chose. Le mot sur la page a d’autres qualités, d’autres pouvoirs. Si le monde d’avant mon incarcération m’a appris quelque chose, c’est bien cela.
    Excepté moi, il n’y a sur le Chrysalide que Miranda, la fille adoptive de Prospero Taligent. Durant l’année qui vient de s’écouler, la voix de Miranda m’a constamment harcelé. Elle me suit sans relâche dans les couloirs de l’immense habitacle du zeppelin tandis que j’essaie de trouver sa cachette, où j’espère l’affronter en personne. Sa voix ne s’interrompt jamais : même quand je dors, elle s’insinue dans la plupart de mes rêves et dans tous mes cauchemars, scintillant fil d’argent qui chuchote, supplie, menace..." (Prologue)

    Dexter Palmer, Le rêve du mouvement perpétuel
    traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne-Sylvie Homassel et Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL)
    Passage du Nord-Ouest, 2014
     

     

    Le site de l'auteur
    http://dexterpalmer.com/

    Anne-Sylvie Homassel
    http://ashomassel.wordpress.com/

    L'éditeur sur Lekti
    http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/Le-reve-du-mouvement-perpetuel.html

     

    Quelques articles :

    http://jplongre.hautetfort.com/tag/dexter+palmer

    http://addict-culture.com/dexter-palmer/

    http://www.undernierlivre.net/blog/reve-du-mouvement-perpetuel-dexter-palmer/

    http://laccoudoir.com/romans/le-reve-du-mouvement-perpetuel-dexter-palmer-6367/

    et cet article, paru dans Les Inrocks en octobre 2014

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 4)

    anne roiphe,blandine longre,l'insaisissable,mission pasteur,choléra,alexandrie,louis thuillier,an imperfect lens"Louis Pasteur alla chercher un lourd volume sur ses étagères. C’était L’Histoire du choléra asiatique de Macnamara ; publié quelque douze années plus tôt à Londres, le livre était déjà un classique. (…)
    Il y avait dans un temple du Gujarat, en Inde occidentale, un monolithe datant de l’époque d’Alexandre le Grand et sur lequel était inscrit : « Les lèvres bleues, le visage hagard, les yeux caves, l’estomac affaissé, les membres contractés et ratatinés, comme par le feu : tels sont les symptômes de la grande maladie qui est invoquée par une malédiction des prêtres et s’abat sur les braves pour les occire. » Hippocrate décrivit cette diarrhée mortelle. Il l’avait vue à l’œuvre à bord des navires qui entraient dans les ports grecs. Il avait examiné les suintements liquides qui s’écoulaient des corps des victimes et les grumeaux de mucus dans leurs intestins. (…)
    Anonyme, invisible, cet organisme minuscule, recourbé et muni d’une queue mobile, flottait dans les fleuves où les grands dieux avaient plongé, dérivait près des rochers sur lesquels les femmes battaient leurs draps, effaçant les souillures laissées par l’amour et la procréation, par le sang et la salive, par les mucosités, le pus, les taches fécales, les caillots des bronches. Ces êtres n’avaient pas de poésie propre, aucun mythe ne les soutenait en chemin, et pourtant ils prospéraient sur les panses des poissons, se cachaient dans les carapaces des crabes – à la jointure des pattes et des pinces –, et là, se multipliaient au cœur des bouquets d’algues qui filaient dans les courants, vers la mer. Quel était l’objectif de ce vibrion, quelle place tenait-il dans le grand dessein, si grand dessein il y avait ? Ses errances servaient-elles Satan, où était-il simplement une chose en soi, s’efforçant de survivre, ne contenant aucun souvenir, mais dotée d’une férocité plus grande que celle du tigre, que la puissance d’une chute d’eau, que le tonnerre dans le ciel, une férocité concentrée sur sa propre pérégrination ? Ce vibrion était-il seulement une autre manifestation de la colère de la nature contre l’humanité ?"

    (extrait du chapitre 2)

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    Traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

    (tous les posts : http://blongre.hautetfort.com/tag/l%27insaisissable)

     

     

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    A young Venetian woman, aged 23, depicted before and after contracting cholera.
    Coloured stipple engraving. Courtesy of Wellcome Library, London Iconographic Collections, Library reference no.: ICV No 10741. source: 
    http://www.branchcollective.org/?attachment_id=1297

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    Albert Edelfelt: Louis Pasteur en 1885, huile sur toile (source: Musée d'Orsay)

     

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    Le choléra en France. Paris - mesures de désinfection prises à la gare de Lyon, à l'égard des voyageurs arrivant de Toulon et de Marseille, L'Illustration Edition Paris, 1884

     Source : http://www2.biusante.parisdescartes.fr/img/?refphot=CISC0238x1

     

     

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 3)

    "Louis  ne se faisait pas d’illusions. Les intuitions, les suggestions, les convictions elles-mêmes pouvaient s’avérer inutiles. Toutes les hypothèses antérieures pouvaient se révéler fausses. Ce qui était vrai de la fièvre charbonneuse, de ce qui avait provoqué la maladie des betteraves, de ce qui gardait la levure en vie ou la tuait, de ce qui décimait les vers à soie n’avait sans doute rien à voir avec les causes du choléra. Un scientifique se devait d’être son propre hérétique.

    « Nous sommes fous, dit Edmond, un soir que les trois hommes finissaient leur dîner dans la cabine du capitaine.

    — Que voulez-vous dire ? s’enquit Louis. Pour ma part, je suis parfaitement sain d’esprit.

    — Mais alors, reprit Edmond tout en plongeant sa cuiller dans les restes du pudding au pain d’Émile, pourquoi naviguez-vous vers une ville où sévit le choléra ? La plupart des gens normaux voyageraient dans la direction opposée.

    — Vous n’avez pas tort, répondit Roux en riant. Nous devrions immédiatement rentrer en France.

    — Si je meurs, dit Nocard, mes chiens seront inconsolables. Et mon frère cupide héritera de ma maison et de mes terres.

    — Dans ce cas, fit Roux, veillez à ne pas mourir. »

    (extrait du chapitre 2, mettant en scène Louis Thuillier, Edmond Nocard et Emile Roux).

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

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    Portrait d'Edmond Nocard, vers 1890. Vétérinaire. Collaborateur de Pasteur, puis de Roux.

     

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    Emile Roux dans son laboratoire travaillant sur la toxine diphtérique, vers 1890

     

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    Louis Thuillier, vers 1880

    Source :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b32000224
    [Pasteuriens et personnalités du monde médical, 1868- 1970] 

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 2)

    anne roiphe,blandine longre,l'insaisissable,mission pasteur,choléra,alexandrie,louis thuillier,an imperfect lens"Il est des organismes faits pour la chaleur du désert et d’autres pour le froid arctique, tel ce ver minuscule absorbant les bactéries plus petites qui survivent tout au long du sombre hiver, sous la neige, dans un état de quasi-congélation, à l’intérieur des glaces turquoise des pics polaires. Certains organismes s’installent volontiers sur la peau chaude et velue des daims, des écureuils et des chauves-souris. D’autres survivent dans les profondeurs du sol, se nourrissant de l’humidité des gouttelettes de pluie qui s’infiltrent vers le centre ardent de la Terre. D’autres encore subsistent dans le ventre des moustiques ou bien dans le sang chaud des êtres humains. Les gens sont si fiers de leur âme, de son aptitude tant vantée à distinguer le bien du mal, à vénérer Dieu, à servir le roi ou la patrie, à se montrer charitable envers les mendiants ; mais l’âme est en réalité facilement broyée, pulvérisée, éliminée par les microbes minuscules qui tourbillonnent çà et là, indifférents au David de Michel-Ange, au Dix Commandements, aux nobles pyramides ou à la voûte gothique, tout autant qu’ils le sont aux frémissements insignifiants des cœurs libidineux ou aimants des hommes." (extrait du chapitre 1)

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    Traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

     

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    Vibrions septiques, microphotographie illustrant les travaux de Louis Pasteur sur les maladies infectieuses. 

    Source : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b3200016d
    [Microphotographies du laboratoire de Louis Pasteur, 1870-1890]

    (tous les posts : http://blongre.hautetfort.com/tag/l%27insaisissable)

     

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  • The Black Herald #5

    Vient de paraître : le 5e numéro de la revue bilingue & internationale The Black Herald, que je coédite avec le poète Paul Stubbs.

    160 pages – 15€  – ISBN 978-2-919582-12-9 (ISSN 2266-1913)

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    Au sommaire : David Gascoyne (traduction en français du tout premier poème surréaliste anglais), Olive Moore (grande inconnue des lettres anglaises, qu'Anne-Sylvie Homassel nous permet de découvrir en français), Egon Bondy (traduit du tchèque par Eurydice Antolin), Pierre Cendors (un extrait de son prochain recueil), Andrew Fentham, Peter Oswald (dramaturge et poète, dont nous présentons ici une courte pièce et des poèmes), Charles Nodier (traduit par Alistair Ian Blyth, qui signe également une nouvelle sur la bibliotaphie), Paul Stubbs (deux poèmes extraits de son dernier recueil, paru en février en Grande-Bretagne), Afonso Cruz (traduit par Cécile Lombard), Heller Levinson (dont le dernier recueil, Wrack Lariat, vient de paraître chez Black Widow press) Philippe Annocque (traduit par Rosemary Lloyd), David Spittle,  Jos Roy (dont nous avons publié le recueil De suc & d'espoir l'an passé), Michael Lee Rattigan (des poèmes et ses traductions de César Vallejo), Yves et Ada Rémy (un extrait des Soldats de la mer traduit par Edward Gauvin), Victor Segalen & Anthony Seidman, ainsi qu'un entretien inédit avec Emil Cioran (accordé en 1986 au philosophe Bensalem Himmich), et traduit du français par Rosemary Lloyd.

    Les contributeurs et le sommaire détaillé :
    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-5/

    Pour se procurer la revue (commande en ligne ou en librairie) :
    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

    Tous les numéros :
    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/

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    À propos de la revue

    Publiée sous l’autorité de Paul Stubbs et Blandine Longre, cette très rigoureuse et élégante revue place la traduction au centre de son travail. L’anglais / anglo-américain, l’espagnol, le russe, le français jouent l’un vers l’autre, parfois l’un dans l’autre pour instruire le sens et la beauté de poèmes ou la précision d’essais critiques de haute qualité sous un thème sous-jacent : « Accept the Mystery », ou quand l’écrivain s’ouvre à l’antithèse de la réalité plutôt qu’au jeu naïf de l’éclaircissement d’un réel vécu comme opaque.
    — Yves Boudier, cahier critique de poésie n° 28, cipM, octobre 2014.

     

     

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe (extrait 1)

    anne roiphe,blandine longre,l'insaisissable,mission pasteur,choléra,alexandrie,louis thuillier, an imperfect lensAlexandrie, 1883

    "Après une nuit à l’ancre, l’Andromeda, un pilote des environs à la barre, contourna le petit phare qui se dressait au bout d’une longue jetée. Les boutres, les brigantins, les trois-mâts et les sloops qui entraient dans le nouveau port traversaient prudemment le canal rocheux de Boghaz.
    Une fois dans la rade, le navire croisa les masses noires des cuirassés rouillés, le pavillon rouge orné de l’étoile et du croissant flottant à leur poupe. L’endroit grouillait de marins coiffés de bonnets rouges. Des timoniers barbus, portant des tarbouches, avançaient à la rame entre les grands vaisseaux qui arboraient le drapeau des États-Unis d’Amérique ou l’Union Jack. Des bateaux à vapeur de compagnies françaises ou anglaises ne cessaient d’entrer et de sortir du port à vive allure, ou bien étaient au repos, momentanément amarrés dans les eaux saumâtres de la rade. Quelques felouques appartenant au pacha allaient et venaient ; une fioriture turque était peinte sur leur poupe et des caractères arabes dorés, aux hampes allongées, décoraient les casiers qui renfermaient leur roue à aubes. Des appels bruyants jaillissaient des sifflets à vapeur, tandis que les traînées grises des cheminées tachetaient le ciel et que des cloches retentissaient au-dessus du port." 

    L'Insaisissable, Anne Roiphe 
    Traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL), avril 2015, les Editions du Sonneur.

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

     

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    (tous les posts : http://blongre.hautetfort.com/tag/l%27insaisissable)

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  • L'Insaisissable - Anne Roiphe

    11162198_10205126295571088_617994737089473025_n.jpgL'Insaisissable
    Anne Roiphe
    Traduction de l’anglais (États-Unis) de Blandine Longre
    (traduit avec le concours du CNL) À paraître le 23 avril 2015
    Editions du Sonneur

    Alexandrie, 1883. Un navire marchand en provenance de Calcutta arrive dans le port de la cité égyptienne. Outre sa cargaison d’étoffes, il transporte un dangereux passager clandestin, invisible à l’œil nu : le microbe du choléra.
    Depuis Paris, Louis Pasteur dépêche sur place un groupe de jeunes scientifiques chargés de découvrir le microbe avant le Dr Robert Koch (le chercheur allemand qui a identifié l’année précédente le bacille de la tuberculose), lequel a également rejoint Alexandrie. Il en va de l’honneur de la France. L’équipe se compose de Louis Thuillier, d’Émile Roux et du vétérinaire Edmond Nocard, accompagnés de Marcus, leur assistant. Selon les instructions de Pasteur, ils installent leur laboratoire dans l’enceinte de l’hôpital européen et se mettent au travail...

    http://www.editionsdusonneur.com/livre/linsaisissable-anne-roiphe/

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  • Le Joyeux Anniversaire de la mort / The Happy Birthday of Death - Gregory Corso

    Vient de paraître 

    LE JOYEUX ANNIVERSAIRE DE LA MORT
    GREGORY CORSO

    Poèmes choisis – recueil bilingue
    Traduit de l’anglais par Blandine Longre
    Introduction de Paul Stubbs / Postface de Kirby Olson

    The Happy Birthday of Death
    Selected poems – bilingual book

    Black Herald Press, novembre 2014
    100 pages – 14 € / ISBN  978-2-919582-09-9

    *

    « Magnifique et stupéfiant Gregory Corso, le seul & unique Gregory le Héraut. »
    Jack Kerouac.

    « Sans doute le plus grand poète américain. »
    Allen Ginsberg à propos de Gregory Corso.

    *

    Plus d'informations: http://blackheraldpress.wordpress.com/books/gregorycorso/ 

    Pour se procurer l'ouvrage : http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     

    gregory corso, Blandine Longre, Le Joyeux Anniversaire de la mort, poésie, Beat generation, black herald press, Paul Stubbs, kirby olson

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    Gregory Corso (1930-2001), l’un des poètes majeurs de la Beat Generation aux côtés de Jack Kerouac, d’Allen Ginsberg et de William S. Burroughs, a voué son existence à la poésie. Bien qu’ancrée dans la modernité, l’écriture de Corso puise également dans des traditions plus anciennes (celles, entre autres, du poète Percy Bysshe Shelley, figure tutélaire, et de l’héritage antique), révélant une poésie de nature composite, erratique et visionnaire, entre élégance lyrique et audace syntaxique, archaïsme revendiqué et facétieuse vitalité. Cet ouvrage rassemble un choix de poèmes extraits d’un recueil d’une incontestable originalité, Le Joyeux Anniversaire de la mort (publié en 1960 par New Directions), recueil qui concourut à consolider la réputation du poète, « un alchimiste des plus insolites, un belliciste des mots opérant à l’usure, bataillant aveuglément, immensément, avec le langage », ainsi que le décrit Paul Stubbs dans l’introduction au présent ouvrage.

    *

     

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  • Oliver Goldsmith – The Description of a Little Great Man / Un Petit Grand Homme

    Oliver Goldsmith
    The Description of a Little Great Man / Un Petit Grand Homme


    (En 1760, Oliver Goldsmith entame la publication d’une série de lettres dans un périodique intitulé the Public Ledger ; ces missives, écrites par le très fictif Lien Chi Altangi, philosophe et savant chinois voyageant en Angleterre, furent rassemblées et publiées sous le titre Le Citoyen du monde en 1762.)

    "En lisant les journaux de ce pays, j’ai compté, en moins d’une demi-année, jusqu’à vingt-cinq grands hommes, dix-sept très grands hommes et neuf hommes très extraordinaires. Ce sont eux, disent les gazettes, que la postérité se devra de considérer avec admiration : voilà les noms que la renommée s’emploiera à exhiber pour étonner les siècles à venir. Voyons voir, quarante-six grands hommes en six mois, cela fait tout juste quatre-vingt-douze par an. À se demander comment la postérité pourra se les rappeler tous, ou si les générations futures n’auront d’autres préoccupations que de retenir ce catalogue par cœur.

    Le maire d’une ville prononce-t-il un discours ? on l’institue aussitôt grand homme. Un pédant fait-il imprimer son banal ouvrage en in-folio ? il est grand homme sur-le-champ. Un poète met-il en rimes quelques sentiments rebattus ? il devient lui aussi le grand homme du jour. Quelque minuscule que soit l’objet de l’admiration, il est accompagné d’une foule d’admirateurs plus minuscules encore. La clameur s’élève dans son sillage tandis qu’il marche vers l’immortalité et avise la cohue qui le suit avec une grande satisfaction de lui-même, affectant en chemin toutes les bizarreries, les fantaisies, les absurdités et les petitesses de la grandeur qu’il s’attribue.

    Je fus hier invité à dîner chez un gentilhomme, lequel me promit que les réjouissances consisteraient en une pièce de venaison, une tortue et un grand homme. Je m’y rendis à l’heure dite. La venaison était excellente, la tortue délicieuse, mais le grand homme insupportable. Dès l’instant où je m’aventurai à parler, je fus aussitôt contredit sur un ton cassant. Je hasardai un deuxième, puis un troisième assaut afin de sauver ma réputation mise à mal, mais fus de nouveau rabroué et me retirai confus. Acculé dans mes retranchements, je décidai d’attaquer encore une fois et fis porter la conversation sur le gouvernement de la Chine : cependant il affirma, rabroua et contredit comme précédemment. Ciel, pensai-je, cet homme prétend connaître la Chine mieux que moi-même ! Je regardai autour de moi afin de voir qui se rangeait dans mon camp, mais tous les yeux étaient rivés, admiratifs, sur le grand homme ; en conséquence, je me résolus à demeurer silencieux et à jouer le rôle du gentilhomme aimable durant la discussion qui suivit."

    (extrait - cette traduction, accompagnée du texte original, a paru dans le n°4 du BLACK HERALD, 2013 - traduction Blandine Longre)

    Pour lire le texte dans son intégralité:

    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-4/

    Oliver Goldsmith

    Oliver Goldsmith par Sir Joshua Reynolds.

     

    Oliver Goldsmith (1731?-1774) est un auteur anglo-irlandais surtout connu pour The Citizen of The World (1762), le roman Le Vicaire de Wakefield (1766), le poème pastoral Le Village abandonné (1770) et la pièce Elle s’abaisse pour triompher (1771). Après des études de droit et de théologie à Trinity College, Dublin, il s’essaie à divers métiers, étudie la médecine et voyage à Leyde, en France, en Suisse et en Italie. De retour à Londres, en 1756, il entame une carrière précaire d’écrivain à gages, s’endette, mène une vie dissolue et s’adonne au jeu. Il réussira à s’imposer dans le monde des lettres grâce à l’influence de Samuel Johnson.

     

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  • Jos Roy, De suc & d'espoir - revue de presse

    DE SUC & D’ESPOIR
    JOS ROY
    Poèmes choisis - recueil bilingue

    With Sap & Hope
    Selected Poems
    Translated from the French by Blandine Longre with Paul Stubbs - bilingual collection

    Black Herald Press, 2014
    54 pages - 10 € / £8 / $14 / ISBN  978-2-919582-08-2

    Pour en savoir plus
    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/de-suc-despoir-with-sap-hope-jos-roy/

    pour se procurer l'ouvrage
    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     

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    "C’est peut-être, dans ce magnifique court recueil (20 poèmes) d’une incroyable densité ce qui m’impressionne le plus et que je préfère : ce travail constant de la matière, forme et fond, ce rapport à la fois sensuel et énergique au palpable, à ce qui « grouille & / se débat » (p. 24), à ce « quelque chose à cueillir dans la foison / des vies » (p. 30) – car tout est vie, dans cet univers très personnel, même le plus mort, en apparence, tel ce fossile (p. 24) que ranime la parole poétique : « je lui parle / et j’observe ses charpentes frissonner absorber / recomposer ce que devant moi il présente / réordonnancer le monde depuis les paroles qui naissent du corps-mien ». Rien de facile, rien qui ne déconcerte : poésie de très haute exigence, au goût de solitude, écrite, on le sent bien, à l’écart des mondanités urbaines, méditative, tout à la fois violente et tendre pour les choses, ciselée." Lionel-Edouard Martin (mai 2014)

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    "Pas un mot qui ne soit pas à sa place sur ces pages : Jos Roy parvient là à faire coïncider ce qu’était et devrait demeurer le poème, c’est-à-dire une parole chantée, avec sa trace physique et sonore sur la fine épaisseur de la page, « tempsclouéd’espace ». La poète nourrit son œuvre des couches mémorielles et du cortège terrestre et céleste, et lui donne en cela toute l’épaisseur, la moelle, la chair même qu’elle convoque (au sens fort) dans le dernier poème du recueil : « à la fin / sous le texte / percé des clavicules / on observe les os la fine épaisseur / de viande la très fine / épaisseur d’histoire / l’infime épaisseur du lieu ». Infime, très fine épaisseur, oui, mais épaisseur d’un « mur [qui] s’étage » et n’étouffe pas le feu de la parole."   Claire Laloyaux (mai 2014)

    Lire l'article dans son intégralité

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    « Après avoir fait découvrir aux lecteurs français les textes du poète écossais W.S. Graham, les éditions Black Herald publient De suc & d’espoir, un premier et très beau recueil de Jos Roy. Un ensemble composé d’une vingtaine de poèmes denses et incarnés, d’une écriture qui fouaille la langue, la laisse grouiller, proliférer, se replier et se rapetisser pour se clapir au plus dense de la matière, et bourgeonner, irradier enfin en "trépignement de carbone". Tout est dans le titre, concentré dans le suc, expansé dans l’espoir, "plaie d’infini" faite d’éclat et d’esquive… » Romain Verger (mai 2014)

    Lire l'article dans son intégralité

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    Rien n’est acquis, rien n’est simple. Si « on conçoit un / lieu commun », loin des clichés rassurants, il aura quelque chose à voir avec la sauvagerie et l’exil. Le langage poétique de Jos Roy, dans sa complexité, sa densité, dans ses spirales, ses allers-retours, nous rappelle que le « voyage », s’il vaut la peine d’être vécu, n’est pas toujours de tout repos, et qu’il faut compter avec « la valeur brute du chant ». Jean-Pierre Longre (juin 2014)

    Lire l'article dans son intégralité

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    "Reste la promesse. Et un livre de poèmes peut précisément non pas l’accomplir mais la susciter, l’émouvoir en un souffle. Car la promesse n’est pas tout à fait de ce monde, à moins qu’elle ne soit « la matière du monde / animée d’un tremblement de lèvre » comme l’écrit Jos Roy, dans De suc & d’espoir. (...) C’est une typographie livrant bataille qui interfère sur la page d’écriture de Jos Roy : poésie pour l’œil, agglutinant les mots, les composant « gouttàgoutte », et d’un même tenant poésie de bouche à oreille, trouvant à emplir cette voix de tous les signes d’oralité (ponctuation, coupes des vers...) pour que la traverse l’adresse (l’« appel ») qui hante De suc & d’espoir..." Patrice Beray (Mediapart, juin 2014)

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    “Elle hèle, avec grâce, tour à tour, la pensée, le rêve, l’être, la forcemuette en somme. Elle invoque « la formecontre qui contre & pousse où pousse l’appel quelque part retiré dans la gorge ». Elle fouaille l’esprit de sa dévorante poésie. Verve d’une ardente douceur dans laquelle se perçoit tantôt une pudeur ou une fragilité. Souvent même sa voix semble se briser, comme une vague sur la grève. Un sanglot en reflux. Nul atermoiement, nulle mièvrerie, sans sucrerie, ni complainte. Son poème se situe aux antipodes de la pesanteur. (…) La dame basque a la jouissance rebelle, le goût des lettres fiévreuses, de la langue indomptée. Existence enracinée dans les marges, aux horizons émancipés, au verbe dévergondé par l’emblématique esperluette chère au poète et écrivain américain E. E Cummings bientôt convoqué au détour d’un vers de saison. Canal historique. Lignée revendiquée.” Zoé Balthus (septembre 2014) 

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  • Mort de l’Utopie - Paul Stubbs

    Death of Utopia

    After A Piece of Waste Land, Francis Bacon, 1982

     

    ‘O dark dark dark. They all go into the dark’

    T.S. Eliot

     

    On this horizon that overshadows all,

    above the last known clump of Eliot’s

     

    world, between the human reeds and

    the beached broken pelvis of the wind,

     

    snag still the last few

    pages of his book…

     

    (the grave-mould from the burial of what

    false god now falling from the palms?)

     

    —upon a jut of always steaming earth,

    where tomorrow man, for the last time,

     

    will arrive, to give birth to it:

    his eschatological foetus;

     

    in end-times, when Hell is certain, and

    Eliot, not Christ, he rots back onto the

    grass…

     

     

    saltz5-27-09-23.jpg 

    A Piece of Wasteland, Francis Bacon, 1982

     

     

    Mort de l’Utopie

    D’après Un coin de Terre gaste, Francis Bacon, 1982

     

    « Ô noir noir noir. Tous s’en vont dans le noir »

    T.S. Eliot

     

    Sur cet horizon qui éclipse tout,

    au-dessus de la dernière motte connue

     

    du monde d’Eliot, entre les roseaux humains et

    le pelvis échoué et brisé du vent,

     

    sont encore piégées les quelques

    dernières pages de son livre…

     

    (l’humus de la sépulture de quel

    dieu illusoire s’effritant à présent entre les paumes ?)

     

    – sur une saillie de terre toujours fumante,

    que, demain, pour la dernière fois, l’homme

     

    atteindra afin de lui donner naissance :

    à son fœtus eschatologique ;

     

    dans les temps ultimes, quand l’Enfer sera certitude, et

    qu’Eliot, non le Christ, il retombera en putréfaction dans

    l’herbe…

     

     

     

    © Paul Stubbs, 2011.

    © Blandine Longre 2013, pour la traduction française.

    Poème publié en février 2014 dans Les Carnets d’Eucharis, N° 2 (2014)

    http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2013/12/17/les-carnets-d-eucharis-annee-2014-5249489.html

    http://www.recoursaupoeme.fr/revue-des-revues/les-carnets-deucharis-version-papier-opus-2/m-c-masset

     

    Paul Stubbs, poète britannique (né en 1969 à Norwich), est l’auteur de trois recueils, The Theological Museum (Flambard Press, 2005), The Icon Maker (Arc Publications, 2008), The End of the Trial of Man (Arc Publications, à paraître) et de deux longs poèmes : Ex Nihilo (Black Herald Press, 2010) et Flesh, (Black Herald Press, 2013). À son actif, également, diverses pièces de théâtre et un recueil d’essais portant sur Arthur Rimbaud, The Carbonized Earth, ainsi que des critiques et des poèmes publiés en revues. Il codirige la revue de littérature bilingue The Black Herald.
    http://paulstubbspoet.wordpress.com

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  • Le Rêve du mouvement perpétuel - Dexter Palmer

    *** à paraître en septembre 2014 ***

    Le Rêve du mouvement perpétuel, Dexter Palmer
    Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne-Sylvie Homassel et Blandine Longre
    (ouvrage traduit avec le concours du CNL, éditions Passage du Nord-Ouest)

    dexter palmer,anne-sylvie homassel,blandine longre,éditions passage du nord-ouest,le rêve du mouvement perpétuel

     

    "Si tant est que je parvienne encore à mesurer le temps, je commence ce journal le jour du premier anniversaire de mon emprisonnement à bord du vaillant Chrysalide, zeppelin de très grande altitude conçu par le plus prodigieux et le plus doué des inventeurs du xxe siècle, Prospero Taligent. Un an qui s’est écoulé sans que je prononce un seul mot. À l’attention de qui que ce soit. À ma geôlière moins qu’à quiconque. Si je refuse de lui adresser la parole, c’est précisément parce qu’elle ne souhaite rien d’autre ; je ne peux protester que par mon silence.

    Écrire, ce n’est pas du tout la même chose. Le mot sur la page a d’autres qualités, d’autres pouvoirs. Si le monde d’avant mon incarcération m’a appris quelque chose, c’est bien cela.

    Excepté moi, il n’y a sur le Chrysalide que Miranda, la fille adoptive de Prospero Taligent. Durant l’année qui vient de s’écouler, la voix de Miranda m’a constamment harcelé. Elle me suit sans relâche dans les couloirs de l’immense habitacle du zeppelin tandis que j’essaie de trouver sa cachette, où j’espère l’affronter en personne. Sa voix ne s’interrompt jamais : même quand je dors, elle s’insinue dans la plupart de mes rêves et dans tous mes cauchemars, scintillant fil d’argent qui chuchote, supplie, menace..." (Prologue)

     

    Le site de l'auteur

    http://dexterpalmer.com/

    Anne-Sylvie Homassel

    http://ashomassel.wordpress.com/

    L'éditeur

    http://www.crl-midipyrenees.fr/annuaire/maisonsedition/passage-du-nord-ouest/

     

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  • De suc & d'espoir - Jos Roy

    à paraître le 25 avril

    DE SUC & D’ESPOIR
    JOS ROY
    Poèmes choisis
    recueil bilingue

    With Sap & Hope
    Selected Poems
    Translated from the French by Blandine Longre with Paul Stubbs
    bilingual collection

    Black Herald Press, 2014
    54 pages - 10 € / £8 / $14 / ISBN  978-2-919582-08-2

    Pour en savoir plus
    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/de-suc-despoir-with-sap-hope-jos-roy/

    pour commander l'ouvrage
    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     

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  • The Black Herald, n° 4 - 2013


    IMG2637.jpgParu fin octobre, le 4e numéro du Black Herald (revue de littérature bilingue que je coédite avec le poète Paul Stubbs) propose poèmes, fictions, essais et traductions. Au sommaire, un texte de Gary J. Shipley à propos des Microgrammes de Robert Walser, un essai de Jean-Pierre Longre portant sur Queneau et Cioran, et plusieurs écrivains & poètes (français, américains, britanniques, 
    hispanophones, russes), pour la plupart traduits dans ce numéro – entre autres, Heller Levinson, Pierre Cendors, Paul B. Roth, Georgina Tacou, Vasily Kamensky, Oliver Goldsmith, Steve Ely, Anthony Seidman, Michel Gerbal, Anne-Sylvie Salzman, Jorge Ortega…

    *

    #4 – October 2013 - Octobre 2013
    164 pages – 15€ / £12.90 / $20 – ISBN 978-2-919582-06-8 (ISSN 2266-1913)

    Pour plus d’informations (sommaire complet, contributeurs, liens, etc.)

    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-4/

    *

    Pour se procurer ce numéro et/ou les précédents

    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

     *

    à propos du numéro 3 (2012) 

    http://blongre.hautetfort.com/archive/2012/09/25/the-black-herald-3-revue-de-litterature-vient-de-paraitre.html

     *

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  • William Sydney Graham, Les Dialogues obscurs

    w.s. graham,anne-sylvie homassel,black herald press,blandine longre,paul stubbs,critiques,librairies,poésiePlusieurs articles parus ces derniers temps à propos du recueil de poèmes choisis de l'Ecossais Graham (le tout premier en français), qu'Anne-Sylvie Homassel et moi-même avons traduit. 


    Un article de Romain Verger dans l'Anagnoste

    "J’imagine combien l’exercice de traduction, compliqué par la nature du langage poétique, l’a sans doute été plus encore ici, car la langue de Graham est truffée de ruptures de construction, de collisions d’images déroutantes ; il évoquait d’ailleurs sa poésie comme «une architecture d'associations»."


    Un article de Nathalie Riera (les Carnets d'Eucharis)

    "Pour écrire, il y a des lumières et des obscurités à emprunter de tous côtés, des dialogues à saisir, qui nous parlent d’Etre et de non-être, peut-être pour nous inciter à davantage de rêveries, de relâchements. Ces dialogues obscurs n’ont rien de mystique : ils nous laissent entrevoir une autre dimension de nous-mêmes, issus d’un ici et maintenant non dénué de singularité. La poésie ne doit pas rester parmi les mots. Elle doit emprunter au monde réel, et non au rempart de la pensée conceptuelle. Mais « Si ce lieu où j’écris est réel alors/Il me faut être allégorique »."


    L'ouvrage figure également parmi les coups de coeurs de la librairie Charybde (Paris) - lecture de Hugues Robert sur leur site

    "Une occasion rare de découvrir, dans une édition impeccable et totalement bilingue (même les préface, postface et chronologie sont présentées dans les deux langues), ce poète écossais mort en 1986, longtemps assimilé peu ou prou aux néo-romantiques (Dylan Thomas), qu'il fréquente beaucoup en effet dans l'immédiat après-guerre, avant d'émigrer vers la Cornouaille, y alternant les longs séjours avec de brèves incursions londoniennes jusqu'à son décès, étant devenu entre temps, en quelque sorte, le "protégé" éditorial de T.S. Eliot."


    Un article de Jean-Pierre Longre, sur son blog:

    "Selon Paul Stubbs, d’ailleurs, si cette publication est d’abord destinée à faire connaître cette œuvre aux lecteurs français, elle doit aussi permettre au poète « de se libérer de certaines comparaisons littéraires des plus superflues »… Propos quelque peu polémique mais pertinent, qui insiste sur le fait que la traduction est une mutation, une réadaptation de la poésie dans une langue différente, qui lui permet de sortir de son « insularité »."


    Lire un poème de Graham publié dans l'Anthologie d'un jour du site Terres de Femmes (Angèle Paoli), le 9 novembre dernier.

     

    Ecouter le poète lire certains de ses textes (enregistrement du 23 octobre 1979)

     

    ****

    Le recueil, dont on doit la postace au poète britannique Paul Stubbs, et l'introduction à Michael Snow, ami du poète, est disponible dans plusieurs librairies (voir ici : http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/ou directement depuis le site de l'éditeur:

    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/les-dialogues-obscurs-the-dark-dialogues-w-s-graham/


    Les Dialogues obscurs — W.S. Graham
    Poèmes choisis

    Traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel & Blandine Longre
    Introduction de Michael Snow / Postface de Paul Stubbs
    recueil bilingue
    Black Herald Press, 2013
    174 pages - 14 - isbn 978-2-919582-07-5


    w.s graham, anne-sylvie homassel, black herald press, blandine longre, paul stubbs, critiques, librairies, poésie

    (William) Sydney Graham (1918-1986) with his painting on glass.
    by Michael Seward Snow, bromide print from original negative, 1958 © Michael Seward Snow.



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  • Les Dialogues obscurs - W.S. Graham

    Vient de paraître 

    Les Dialogues obscurs — W.S. Graham
    Poèmes choisis

    Traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel & Blandine Longre
    Introduction de Michael Snow / Postface de Paul Stubbs
    recueil bilingue
    Black Herald Press, Septembre 2013
    174 pages - 14 - isbn 978-2-919582-07-5

    W.S. Graham

     

    William Sydney Graham, né en Écosse en 1918 et décédé en Cornouailles en 1986, est l’un des poètes britanniques majeurs du xxe siècle, remarqué dès 1949 par T.S. Eliot, alors éditeur chez Faber and Faber – maison qui publiera l’ensemble de son œuvre à partir de son troisième recueil. Lié entre autres à Dylan Thomas, à Edwin Morgan et à de nombreux artistes, Graham se consacre presque exclusivement à la poésie, menant une vie d’extrême pauvreté. Ce recueil (dont on doit l’introduction à Michael Snow, ami proche du poète dont il fut l’exécuteur testamentaire, et la postface au poète britannique Paul Stubbs) rassemble un choix de textes traduits en français pour la première fois, ainsi qu’un essai de W.S. Graham sur sa poésie ; l’ensemble vise à retracer l’itinéraire d’un écrivain d’une originalité rare, explorateur d’un langage à la fois allié et adversaire. Parfois jugée « difficile », son œuvre fut par conséquent méconnue de son vivant, mais la renommée du poète n’a cessé de grandir depuis sa mort, comme en témoignent la publication des New Collected Poems en 2004 (Faber and Faber) et cette première parution en français.

    Pour se procurer l'ouvrage :

    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

    Pour en savoir plus :

    http://blackheraldpress.wordpress.com/books/les-dialogues-obscurs-the-dark-dialogues-w-s-graham/

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  • Le Cycle d'Oz - à paraître en mars

    Le Cycle d'Oz, tome 1
    comprenant Le Magicien d'Oz et Le Merveilleux Pays d'Oz
    de Frank L. Baum
    traduits de l'anglais 
    par Blandine Longre & Anne-Sylvie Homassel
    illustrations de Stéphane Levallois
    postface de Fabrice Colin
    Le Cherche-midi, mars 2013

    plusieurs présentations en ligne

    http://www.magazine-litteraire.com/mensuel/529/over-oz-01-03-2013-61695

    http://towardgrace.blogspot.fr/2013/01/bientoz.html

    http://jeunesse.actualitte.com/adaptations/la-magicien-d-oz-est-de-retour-tout-le-cycle-le-suit-353.htm

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/03/07/la-route-du-pays-d-oz-est-ouverte_1844133_3260.html

    http://www.lefigaro.fr/livres/2013/03/06/03005-20130306ARTFIG00642-l-incroyable-histoire-du-magicien-d-oz.php

    http://www.liberation.fr/livres/2013/03/13/en-chair-et-en-oz_888329

    http://blogs.lexpress.fr/allonz-enfants/2013/03/14/the-yellow-brick-road/

     

     

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    le cycle d'oz,blandine longre,anne-sylvie homassel

    (1900 first edition cover, George M. Hill, Chicago, New York.)


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  • Gregory Corso en traduction

    A découvrir dans le dernier numéro du Black Herald, plusieurs poèmes de Gregory Corso accompagnés de leur traduction en français et d'une présentation (en VO et en VF) de Kirby Olson, auteur de Gregory Corso: Doubting Thomist (Southern Illinois University Press, 2002). Gregory Corso (1930-2001), poète américain, fut le plus jeune membre du noyau dur de la Beat Generation, proche de Jack Kerouac, d’Allen Ginsberg et de William S. Burroughs. Ses deux recueils les plus célèbres demeurent Gasoline (City Lights, 1958) et The Happy Birthday of Death (New Directions, 1960).

     

    “I leave paradise behind me

    My paradise squandered fully

    What dies dies in beauty

    What dies in beauty dies in me—”

     

    (On Pont Neuf, Gregory Corso - from The Happy Birthday of Death, 1960)


    ***


    “Je laisse le paradis derrière moi

    Mon paradis pleinement gaspillé

    Ce qui meurt meurt dans la beauté

    Ce qui meurt dans la beauté meurt en moi –”


    (Sur le Pont-Neuf, trad. B. Longre, The Black Herald, n°3, septembre 2012)


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    "Selon moi, la poésie de Corso associe le meilleur de la tradition imagiste américaine et le meilleur du surréalisme français. Aussi l’œuvre de Corso est-elle très proche de celle de son ami Frank O’Hara. En effet, ce dernier avait apparemment appris à associer le surréalisme français à la métrique variable et idiomatique de William Carlos William, le tout rédigé sur le ton de la conversation. Marjorie Perloff dit de Frank O’Hara : « ...O’Hara ne fut à même d’écrire les poèmes que nous considérons comme ses plus accomplis que lorsqu’il apprit à fusionner ces deux modes – adapter des images et des formes surréalistes à un idiome américain. » Une définition qui peut tout autant s’appliquer à Corso, lequel demeure l’un des grands secrets de la poésie américaine des années 1950 et au-delà, et presque certainement l’un des poètes américains les plus sous-estimés." Kirby Olson.



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  • "Liminal" - Michael Lee Rattigan

    Vient de paraître, le recueil de poésie Liminal, de Michael Lee Rattigan (Rufus books 2012). L'un des poèmes, accompagné de sa traduction en français, est disponible dans le dernier numéro du Black Herald

     

    "Shake the dry branch:

    scatter grain, unhusked

    on the heels of a hidden sun—

    the bone raised,

    flung

    airy monument

    of untold memory, future form."

    (from "Unshadowed" - M. Lee Rattigan)


    **


    "Secoue la branche sèche :

    éparpille le grain, mondé

    sur les talons d’un soleil caché –

    l’os dressé,

    projeté

                    monument aérien

    d’un souvenir indicible, forme à venir."


    ("Hors d'ombre" - extrait - trad. de l'anglais B. Longre)

     

    **

    Plus d'informations

    http://blackheraldpressblog.wordpress.com/tag/liminal/

    http://www.rufusbookspublishing.ca/authors/rattigan_michael_lee/liminal.html

    Pour commander l'ouvrage

    http://www.rufusbookspublishing.ca/orders/index.html

    Pour commander le Black Herald

    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

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  • "Le Monde de Charlie" ("Pas raccord") de Stephen Chbosky

    Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky
    traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Blandine Longre
    Titre original : 
    The Perks of being a Wallflower
    Roman Exprim, Sarbacane, nov. 2012 (réédition)


    A l'occasion de la sortie en France du film The Perks of being a Wallflower (Le Monde de Charlie en VF, réalisé par Stephen Chbosky) en janvier prochain, adaptation du roman du même nom, les éditions Sarbacane (collection Exprim') rééditent la traduction française du roman (première édition 2008, Pas Raccord, traduit de l'anglais par B. Longre).

     

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    Quelques articles à propos du roman 

    un article de Madeline Roth

    un article d'Antoine Dole

    un article de Joannic Arnoi

     

    le site officiel du film http://perks-of-being-a-wallflower.com/

     

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  • À propos d’un thug

    À propos d’un thug

    de Tabish Khair

    traduit de l'anglais (Inde) par Blandine Longre (avec le concours du CNL)

    Les Editions du Sonneur, 2012 (The Thing about ThugsHarper Collins 2010)

     

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    "Qu’il est étrange de devenir ce qu’on n’est pas. Quelques histoires, quelques mots, suffisent-ils ? Notre emprise sur la réalité est-elle si faible, si précaire ? Les histoires – racontées par nous ou par d’autres – peuvent-elles nous transformer ainsi ? Et pour quelle raison avons-nous besoin de nous en revêtir – quelle que soit notre manière d’avoir prise sur la réalité, et quelle que soit cette réalité ? Est-ce donc ce à quoi nous nous résumons ? Des histoires, des mots, un souffle ?"

    C’est depuis la bibliothèque de son grand-père, à Phansa, petite ville imaginaire de l’état indien du Bihar, qu’un narrateur anonyme bâtit « le fantôme d’une histoire vraie », la trame d’une intrigue qui débute à Londres en 1837, à la veille du couronnement de la reine Victoria : à partir d’ouvrages divers (réels ou fictifs), d’une coupure de presse datée de 1839, d’un manuscrit épistolaire rédigé en persan et de ses propres réminiscences, le narrateur tisse des récits enchâssés qui enjambent temps et espace, dont celui d’Amir Ali, lequel a quitté son village natal du Bihar pour accompagner le capitaine William Meadows jusqu’à Londres. Ce dernier, tout particulièrement intéressé par la carrière de thug d’Amir Ali, lui demande de lui relater l’histoire de sa vie – Meadows souhaite en effet écrire un ouvrage destiné à instruire ses contemporains, Notes à propos d’un thug : caractère et circonstances. Meadows ignore cependant tout des véritables intentions d’Amir Ali… et ce sera au lecteur de démêler les fils du récit de ce dernier.

    tabish khair,thugs,traduction,blandine longre,le sonneur,man asian literary prize,cnl,thuggismeDans le même temps, Lord Batterstone, phrénologue renommé, charge John May, un individu qui a fait tous les métiers, de lui trouver des crânes et de les lui apprêter : peu importe leur provenance, il lui faut des crânes exceptionnels pour son « Théâtre de Spécimens phrénologiques », grâce auquel il parviendra enfin à prouver les différences inhérentes qui séparent les races et les cultures, et à réfuter les arguments de ses adversaires. La quête désespérée de John May le pousse peu à peu à commettre des actes qui provoquent sensation et terreur dans tout Londres. Bientôt, les soupçons se porteront sur Amir Ali – car qui d’autre qu’un Oriental, thug de surcroît, aurait pu commettre de telles abominations ?

    tabish khair,thugs,traduction,blandine longre,le sonneur,man asian literary prize,cnl,thuggismeÀ propos d’un thug subvertit les repères classiques du récit postcolonial, du roman victorien, du roman à sensation et plus particulièrement du roman policier, et brouille les frontières entre fiction, imagination et réalité en interrogeant sans répit les notions de vérité, d’authenticité et de crédibilité – historiques, identitaires, narratives – via la juxtaposition de fausses vérités et de vrais mensonges. Aussi le narrateur déstabilise-t-il volontairement le lecteur en mêlant éléments réels et fictifs ou pseudo-historiques : Notes à propos d’un thug : caractère et circonstances ducapitaine William Meadows, cité dès l’exergue et dont on découvre de nombreux extraits au fil du roman, s’inspire très librement d’un roman bien réel, lui : Confessions of a Thug de Meadows Taylor, publié en 1837 (Mémoires d’un Thug, traduit de l’anglais par Lucienne Escoube, disponible chez Phébus).

    tabish khair, thugs, traduction, blandine longre, le sonneur, man asian literary prize, cnl, thuggismeDe la même façon, la vérité historique du phénomène thugiste est déconstruite, non sans ironie, à travers le double récit d’Amir Ali (celui qu’il livre à Meadows, confronté à celui qu’il relate en persan dans un journal intime hybride), et permet ainsi de dévoiler fantasmes, clichés paternalistes et constructions faussées que les Britanniques et les puissances impérialistes en général ont entretenus, consciemment ou non, sur l’Inde et sur tout autre pays colonisé. Des procédés semblables mettent en lumière l’absurdité de la pseudoscience phrénologique (à travers le personnage de Batterstone, dont le fanatisme est sans bornes) et les préjugés engendrés par la notion de « races », l’auteur ridiculisant ces certitudes « scientifiques » et le « Dieu de la Raison » que ne cesse d’invoquer Meadows.

    tabish khair, thugs, traduction, blandine longre, le sonneur, man asian literary prize, cnl, thuggismeAinsi, Amir Ali, personnage insaisissable posté entre deux mondes, dont le rôle de témoin en terre étrangère n’est pas sans rappeler les Lettres persanes de Montesquieu, ne se réduit pas à l’archétype qu’il incarne aux yeux des puissants ou de l’ordre public : une fois les stéréotypes renversés, c’est lui qui passe pour un homme cultivé et sage, parlant mieux l’anglais qu’on ne le croit, se jouant de ceux qui le considèrent avec crainte, mépris ou bienveillance paternaliste. Outre la quête identitaire d’Amir (et de tant d’autres, comme le prouvent au fil du roman les précisions données sur les noms et les appellations de chacun, à la limite de l’obsession), À propos d’un thug se double une histoire d’amour presque invraisemblable (celle d’Amir et de Jenny, bonne à tout faire analphabète, nièce d’une vieille femme qui tient une fumerie d’opium) et développe sans relâche deux thèmes étroitement liés, ceux de la solitude et de la vengeance, dont Amir Ali est le catalyseur involontaire. L’auteur s’intéresse également de près aux « invisibles » de la cité londonienne et de ses bas-fonds, monde que l’on pénètre grâce au récit de Paddyji, vieil Irlandais opiomane marié à une ancienne ayah indienne, Qui Hy : lascars échoués en Europe, brigands de diverses origines, résurrectionnistes, bohémiens, mendiants, domestiques – individus dont on attend servilité et silence mais qui, dans leur univers parallèle, s’avèrent capables de prendre en main une enquête qui échappe à la sagacité des autorités policières et médiatiques, et de parfois faire montre de solidarité à l’égard de ceux qui leur ressemblent.

    tabish khair,thugs,traduction,blandine longre,le sonneur,man asian literary prize,cnl,thuggismeLe roman, en accumulant les niveaux de lecture, propose ainsi une intrigue polymorphe, kaléidoscopique et labyrinthique en parfaite adéquation avec la multiplicité des genres et des styles auxquels l’auteur rend hommage en même temps qu’il les transgresse (roman exotique, d’amour, policier, victorien, épistolaire, biographie romancée, etc.), ainsi qu’une réflexion filée sur la lecture, l’écriture et le langage (entre autres par le biais d’une langue émaillée de termes étrangers, en particulier hindoustanis, qui constamment rappellent les identités doubles et souvent disjointes de certains personnages). La fragmentation de surface fait sens à mesure que les récits morcelés se télescopent (à l’instar d’un précédent roman de Khair, Filming, Picador, 2007), donnant alors naissance à des parallèles insoupçonnés entre des personnages, des voix, des siècles, des contrées et des cultures en apparence divergents, des bas-fonds du Londres victorien nimbé de brouillard à nos villes modernes et cosmopolites. 


    tabish khair,thugs,traduction,blandine longre,le sonneur,man asian literary prize,cnl,thuggismeEn construisant le récit sous nos yeux depuis une bibliothèque fantomatique, le narrateur élabore un roman délibérément livresque, érudit, dans lequel s’entrelacent en permanence d’autres récits, histoires, romans : ceux qui l’ont inspirés (de Dickens à Wilkie Collins, en passant par Mayhew, Peter Ackroyd, Conrad ou Austen), ceux qui s’écrivent à l’intérieur du roman (dont l’ouvrage du capitaine Meadows ou le journal épistolaire d’Amir Ali), ceux qui sont physiquement présents (les Œuvres complètes de Shakespeare, bible d’un pacha antillais des bas quartiers) ou encore les étonnants fragments poétiques et religieux inscrits sur les parois d’une grotte dissimulée sous la ville de Londres, œuvre monumentale d’Ustad, vieil ermite indien : « le plafond est entièrement couvert d’extraits du Coran et de vers de poètes tels que Mir Taqi Mir et Wali Mohammed Wali  – la belle écriture cursive, argent, or et blanc, ouvre ses ailes sur la pierre et le plâtre, les agitant comme un oiseau pris dans un filet, emplissant la salle d’un bruit silencieux. Des fragments sophistiqués de cultures perdues se sont fondus pour créer cette volière d’alphabets hurlants, muets, en appui sur les ruines d’un esprit… »

     

    tabish khair,thugs,traduction,blandine longre,le sonneur,man asian literary prize,cnl,thuggismeLe roman, d’abord paru en Inde (4th Estate, Harper Collins) a été sélectionné pour The Hindu Best Fiction Prize, The Man Asian Literary Prize 2010 et le DSC Prize for South Asian Literature, 2012. Il paraîtra aux États-Unis en juillet 2012 (Houghton Mifflin Harcourt).

    Tabish Khair est aussi l’auteur de Filming (Picador, 2007), de The Bus Stopped (Apaiser la poussière, les Éditions du Sonneur, 2010, traduit de l’anglais par B. Longre, avec le concours du CNL).

    Pour se procurer l'ouvrage 

    editionsdusonneur.com/produit.php?ref=Khair-Thugs&id_rubrique=7

    recherche.fnac.com/ia584150/Tabish-Khair

     

    EXTRAITS DE PRESSE

    Thugs makes for intellectually satisfying reading, by virtue of its redoubtable research and excellent atmospherics. By reintroducing imagination to the Indian novel in English without sacrificing relevance, Khair has done us all a favour.” (The Wall Street Journal, August 27, 2010)

    “Partly, perhaps, the world Khair creates seems so real because foggy Victorian London is so well entrenched in the imagination. However, much more is due to Khair's own peculiar genius. He is a renowned poet, and like many poets before him, has a rare gift for prose. He can, in a few words, a brief alliterative phrase, conjure up a picture, inspire horror, pity, fear or love. He has also crafted a novel full of suspense where the various strands of mystery, human relationships and crime are expertly woven into one absorbing and fast-moving tale. This is a book that deserves to stand the test of time and join the other masterpieces of Victorian London.” (India Today, Aug 30, 2010)

    “As the story swings from India to England and voice to voice, Khair peoples the trans-Atlantic landscape with a string of edgy and wondrously inventive characters, most of whom emerge from the gloomy shadows and stinking, muck-laden by-lanes of London. Lying, cheating, murdering and beheading, they shuffle through the pages in a miasma of odours, eccentricities and transgressions. (…) thuggee is soon overtaken by English skulduggery and therein lies Khair's triumph: his evocative recreation of the seedier side of Victorian England. His research, and his elegant use of it, are both meticulous and skillful; you can smell those odorous, dingy by-lanes, see those shady figures through the London fog that seems to envelop much of this story.” (The Hindu, Oct 03, 2010)

     

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  • The Black Herald 3 - revue de littérature, vient de paraître

    Le troisième numéro de la revue de littérature en partie bilingue que je coédite avec le poète Paul Stubbs vient de paraître. On peut désormais le commander en ligne (ou par email, par bon de commande), en attendant de le trouver dans quelques librairies signalées sur le site (dont L’Écume des Pages, Paris).

    http://blackheraldpress.wordpress.com/buy-our-titles/

    Issue #3 – September 2012 - Septembre 2012
    190 pages – 15€ / £13 / $19 – ISBN 978-2-919582-04-4


    The Black Herald, revue de littérature, poésie, fiction, essais, traductions, Blandine Longre, Paul Stubbs

    On y trouvera plusieurs textes de fiction et de poésie (en version originale et certains traduits en anglais) d’écrivains français : Louis Calaferte (traduction inédite de John Taylor), Tristan Corbière, Nicolas Cavaillès, Romain Verger, Michel Gerbal, Dominique Quélen, Pierre Trouiller, Nathalie Riera (également fondatrice des Carnets d’Eucharis), Mylène Catel et Jos Roy.

    Les poètes de langue anglaise (pour la plupart traduits en français), originaires de Grande-Bretagne, de la Nouvelle-Zélande ou encore des États-Unis sont eux aussi bien représentés : W.S. Graham (dont nous avions déjà publié des poèmes dans le numéro 2 du Black Herald), Clayton EshlemanAndrew FenthamPaul B. Roth (également fondateur de la maison The Bitter Oleander Press) Alexandra Sashe, Andrew O’Donnell, Anthony Seidman, Gerburg Garmann, Mark Wilson, Paul Stubbs, Iain Britton, James Joyce (traduction de Pierre Troullier), Gary J. Shipley et Michael Lee Rattigan (dont le recueil Liminal paraîtra d’ici quelques semaines chez Rufus Books). Par ailleurs, on découvrira des poèmes de l’expressioniste allemand August Stramm (traduit en français par Elisabeth Willenz et en anglais par Antony Vivis et Will Stone), ainsi que plusieurs poèmes traduits en français de Gregory Corso, auteur de la Beat Generation injustement méconnu en France et pourtant tout aussi important que Kerouac ou Ginsberg, traductions accompagnées d’une présentation signée Kirby Olson.

    On pourra de même lire un essai de Sébastien Doubinsky sur Baudelaire (version anglaise en regard), un second signé Bernard Bourrit (« C’est un héritage en moi qui me dévore », portant à la fois sur Julio Cortázar, les axolotls, et Fritz Horn) et un troisième sur Francis Bacon et le retable d’Issenheim de Matthis Grünewald (par la britannique Ingrid Soren, traduit en français), ainsi qu’un extrait des souvenirs d’Ernest Delahaye sur Rimbaud (traduction inédite en anglais). De même, Michael Lee Rattigan nous offre un nouveau texte en prose du péruvien César Vallejo (« Estado de la literatura española »), tandis que Rosemary Lloyd traduit du français des extraits de l’œuvre de Denis Buican, écrivain et biologiste. Nous sommes également heureux d’accueillir des auteurs de divers horizons, dont Devin Horan (cinéaste, qui prépare un troisième film sur Georg Trakl), le dramaturge new-yorkais Allan Graubard (traduit par Anne-Sylvie Homassel), l’Angolais João Melo (traduit par Cécile Lombard) et Sadie Hoagland (un texte étonnant traduit par Anne-Sylvie Homassel).

    Enfin, nous remercions pour leurs photographies Olivier Longre, Will Stone, Ágnes Cserháti et Devin Horan, et Sandrine Duvillier pour sa mise en page (couverture et intérieur).

    Le sommaire complet :

    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-3/contents-sommaire-3/

    Pour toute information complémentaire sur les contributeurs de ce numéro.

    Contact : blackheraldpress(at)gmail(point)com

     

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  • The Black Herald - 3 / revue de littérature

    à paraître en septembre 2012

    Issue #3 – September 2012 - Septembre 2012
    185 pages – 15€ / £13 / $19 – ISBN 978-2-919582-04-4

    Poetry, short fiction, prose, essays, translations.
    Poésie, fiction courte, prose, essais, traductions.

    pour plus d'informations

    http://blackheraldpress.wordpress.com/magazine/the-black-herald-3/

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  • À propos d’un thug - Tabish Khair

    à paraître en avril aux Editions du Sonneur

    À propos d’un thug
    un roman de Tabish Khair
    traduit de l'anglais (Inde) par Blandine Longre
    (avec le concours du CNL)

    (The Thing about Thugs, Harper Collins 2010)

     

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    Pour feuilleter les premières pages

    THUGS : secte active en Inde du XIIIe au XIXe siècle, dont les membres pratiquaient le vol et le meurtre par strangulation en l’honneur de la déesse Kali. Amir Ali, l’un d’eux, a quitté l’Inde pour accompagner le capitaine William Meadows dans la grisaille du Londres victorien. Ce dernier a en effet pour projet d’écrire un ouvrage sur cette confrérie meurtrière. Dans le même temps, lord Batterstone, un célèbre phrénologue qui cherche à prouver les différences séparant les hommes et les races, charge un certain John May de lui trouver des crânes et de les lui apprêter. La quête de John May le pousse peu à peu à commettre des crimes abominables qui provoquent sensation et terreur dans tout Londres. Bientôt, les soupçons se portent sur Amir Ali – car qui d’autre qu’un thug, même repenti, aurait pu commettre de tels meurtres ?

    Le roman a été retenu dans les dernières sélections des prix suivants : 

    Man Asian Literary Prize 2011
    DSC Prize for South Asian Literature, 2012
    Hindu Best Fiction Prize, 2010

     

    du même auteur 

    Apaiser la Poussière
    (Editions du Sonneur, 2010, traduit de l'anglais par B. Longre)

    voir aussi

    http://blongre.hautetfort.com/tag/tabish+khair

    http://www.tabishkhair.co.uk/

    Concernant les thugs, un extrait du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse. 

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