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Sur le Web - Page 4

  • Promouvoir la lecture... autrement.

    ef325a972e6b832884cdc66cb78b09ce.jpgLa littérature est avant tout une affaire de mots. Il reste que les auteurs et/ou les éditeurs empruntent parfois des voies atypiques pour annoncer ou accompagner la sortie de leurs ouvrages, s'appropriant des supports jusqu'alors réservés au cinéma ou à la musique. A titre d'exemple, Antoine Dole, dont le roman Je reviens de mourir paraît en janvier aux éditions Sarbacane dans la collection Exprim, propose en ligne une bande-annonce qui  familiarisera le lecteur potentiel à l'univers de son récit, qu'il présente comme une "fable noire sur la collision de deux trajectoires "

     
    Pour l'auteur, cette démarche va de pair avec le contenu et la forme de son roman ; voici ce qu'il en dit : "De plus en plus la jeune littérature puise ses influences dans la musique, le cinéma, les séries télés. L'impact populaire bouscule les préjugés élitistes et intellectuels. Les codes changent, évoluent : l’écriture devient orale, dans la trajectoire d’un métissage urbain et culturel où les récits se construisent dans une dynamique poétique et organique. Langue fracturée, reconstruite, libérée, décomplexée : le verbe, mué en véritable outil générationnel, s’acoquine à la culture du bitume, implacable et cassante, pour en traduire l’essence. (...) Dans ce nouveau paysage éditorial, les éditions Sarbacane et la collection Exprim’ font un travail singulier, basé sur des textes urbains nourris de ces énergies." Dans le même esprit, la musique n'est jamais absente des romans Exprim, avec une bande-son qui "inaugure chacun de leurs ouvrages, reflet de la rythmique des différents univers qui cadencent la collection."

    35665ff77d5ea4bf372c3891e651bea4.jpgMême si elle n'est pas encore développée en France, l'idée de la bande-annonce littéraire n'est pas nouvelle - elle nous vient surtout des USA, où les éditeurs estiment que les "booktrailers" permettent de s'attirer un public plus large et incitent à lire davantage. Ainsi, on trouvera en ligne la bande-annonce du premier roman d'Alexandra Sokoloff, The Harrowing (St Martins Press, à paraître en français), un clip réalisé à l'occasion de la parution en poche, qui restitue bien l'atmosphère du roman, sans trop en dire (contrairement à la plupart des trailers cinématographiques, qui donnent l'impression de visionner le film en accéléré). Là encore, les choses sont suggérées et titillent la curiosité du lecteur/spectateur, sans forcément imposer une "lecture" (pas plus qu'une 4e de couverture, en tout cas.)

    http://fr.youtube.com/watch?v=bFpRLP_2J1A

     

    af06afa90260cac3ca1fc53415650653.jpgD'autres auteurs proposent des présentations originales, sous forme de puzzle narratif, comme Virgile Durand, dont le premier roman, Ces gens-là, paraît chez Plon en janvier. En allant sur www.myspace.com/virgiledurand, on découvre que chacun de ses personnages possède une page myspace, une façon de prolonger leur virtualité sur la toile, au-delà du récit lui-même.

    C'était déjà le cas de l'auteur Will Davis, qui a créé une page pour Jaz et une autre pour Al, les personnages de My Side of the Story (Bloomsbury), et de Cynthia Leitich Smith, auteure de Tantalize (Candlewick), avec ses personnages Kieren et Quincie (des pages plus élaborées que les précédentes, qui trompent habilement de nombreux internautes croyant avoir à faire à de "vraies" personnes...). Des prolongements de l'ordre du divertissement, évidemment, mais qui révèlent aussi comment la littérature parvient à investir d'autres supports, et à s'en nourrir, tout en brouillant les pistes, parfois, entre le réel et le virtuel. Il est fort possible que ces promotions d'un nouveau genre se populariseront rapidement. Du côté des bandes-annonces européennes, les Italiens et les Espagnols ont déjà lancé le mouvement depuis quelque temps (voir ici ou ).

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  • Homosexualités dans le roman jeunesse

    Certains romans pour ados ou "jeunes adultes" abordent désormais ouvertement la "question" homosexuelle, en mettant sur le devant de la scène des personnages en quête identitaire, qui s'interrogent et se cherchent, ou qui assument déjà leur orientation sexuelle. Certes, ce sont des romans avant tout, mais il reste intéressant de se pencher sur une thématique relativement nouvelle - qui témoigne entre autres de la disparition progressive de certains tabous (en particulier dans le domaine de la littérature pour la jeunesse), et montre que la littérature aussi évolue avec son temps.
    Un ouvrage, signé Renaud Lagabrielle, intitulé Représentations des homosexualités dans le roman français pour la jeunesse, (L’harmattan, « Logiques sociales – études culturelles », 2007) vient de paraître sur le sujet, à partir d'un corpus de 30 ouvrages (ce qui paraît peu). Joannic Arnoi l'a lu et recensé sur son blog, tout en déplorant le fait que dans ce travail, "le traitement thématique l’emporte nettement sur toute autre perspective", que Renaud Lagabrielle tienne "un discours très général pour lequel les livres ont une fonction presque exclusivement illustrative" et que l'auteur semble parfois amené "à se comporter en censeur." On lira avec attention son analyse, ses réserves argumentées et ses critiques précises, qui, justement, soulèvent entre autres le problème de l'instrumentalisation de la littérature à des fins didactiques.
    Sur le même blog, on trouvera aussi des présentations d'ouvrages et une bibliographie non exhaustive de romans abordant cette thématique, classés par tranches d'âge.

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  • De la fessée

    Pour ou contre la fessée ? Cette enquête m'a rappelé un album qui ne tranche pas sur le sujet mais le traite avec intelligence, humour et finesse.

     

    Le conte du prince en deux, Ou l’histoire d’une mémorable fessée
    Olivier Douzou et Frédérique Bertrand (Seuil jeunesse)

     

    La fessée, entre réalité et fiction.

    Une mère d’élève est interviewée devant l’école de son fils – et se prend si bien au jeu que l’enfant craint d’être en retard… Interrogée sur un sujet éducatif (la fessée), elle ne peut résister au besoin de formuler longuement son avis et se lance dans une véritable diatribe anti-violence : ses idées envahissent la page, les mots s’entassent et se percutent, tandis que l’enfant tente d’attirer l’attention de cette mère trop bavarde, qui continue cependant de s’insurger contre cette pratique d’un autre temps – l’occasion pour elle d’exprimer son admiration pour le modèle suédois (« En suède, la fessée est sévèrement réprimandée et c’est une bonne chose… »). Mais l’on comprend que les belles théories et les bonnes intentions de la maman ne tiennent pas longtemps quand elle se retrouve aux prises avec la réalité…

    479e0ec603a5ce5c30e6e42af75f07b1.jpgA l’école (que le petit a pu rejoindre malgré tout... avec un peu de retard) s’enchaînent des paroles d’enfants, beaucoup plus réalistes face à cette pratique qu’ils subissent : ils échangent leur propre expérience de la fessée (« c’est terrible », « je crie juste avant que ça tombe »…), puis un petit garçon entreprend de raconter Le Conte du prince en deux à la classe : le ton change, les illustrations et les décors aussi et ce récit inséré, volontairement absurde, prend des allures allégoriques et désuètes affirmées, tout en condamnant ouvertement la pratique du châtiment corporel, les peurs qu’il provoque et le sentiment d'injustice qu'il engendre.

    Ce superbe album met dos à dos, très concrètement, mythe et réalité, par le biais du récit à tiroir : un excellent moyen de s’interroger sur la violence physique et les comportements adultes parfois irréfléchis et que l'on croit appartenir à un autre temps – mais qui perdurent envers et contre tout. Les auteurs ont cependant la sagesse de ne pas imposer leur point de vue ; de ne pas culpabiliser les adultes, de dédramatiser la pratique de la fessée pour ne pas donner aux enfants l'impression d'être uniquement des victimes, tout en les laissant s'exprimer ; mais il est certain que les jeunes lecteurs retiendront avant tout les mots des petits élèves et s’identifieront aisément à eux. Par le biais de l’humour Olivier Douzou et Frédérique Bertrand ont su éviter les ornières de la morale et même si la question, assurément complexe, demeure en suspens, ils fournissent au moins l’occasion d’en débattre ! © Blandine Longre

     

    Les plus grands pourront aller lire Le Traité du fouet du Général F-Amédée Doppet aux éditions A Rebours. qui parle (entre autres...) "De la nécessité de changer les peines qu’on inflige à l’enfance et à la jeunesse"... nous étions en 1788 !

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  • France Inter - Blogs à part

    Alexandre Boussageon propose une chronique blog sur France Inter, du lundi au vendredi de 6h20 à 6h25. Si vous n'étiez pas levés ce matin, jeudi 20 décembre 2007, il est possible d'écouter l'émission (historique !) qui se trouve en ligne...

    www.radiofrance.fr/franceinter/chro/blogapart/index.php?id=62726

    Je remercie France inter, évidemment (entre autres pour les compliments) Seul petit hic, ils ont confondu ce blog et Sitartmag. Le chroniqueur parle en effet de la revue littéraire tandis que j'ai répondu à des questions qui concernaient uniquement le blog... (Voilà pour ceux qui n'auraient pas compris - et il y a de quoi...) Bon, j'arrête de râler - car je suis malgré tout ravie !

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  • Amélie-les-crayons - bis

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    Mon petit frère Olivier, compositeur (musiques de films/documentaires pour France 3, TV5, France 5, Arte), est aussi l'arrangeur du nouvel album d'Amélie-Les-Crayons, LA PORTE PLUME (Grand prix de l'Académie Charles Cros 2007). En tournée dans toute la France avec Amélie, en concert au Café de la Danse (Paris) les 10 et 11 janvier prochain et à la Bourse du Travail (Lyon), le 19 janvier.

     

    Toujours en mini concert sur le site de Télérama

     

    www.amelielescrayons.com/

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  • Un peu de slang

    Le site www.urbandictionary.com se définit comme "a slang dictionary with your definitions."

    Un dictionnaire unilingue d'argot construit par les internautes, qui proposent des termes nouveaux et leurs définitions, dans la mouvance de wikipedia. On se doute que la plupart de ces mots (des termes existants prenant un sens nouveau ou des néologismes), en lien avec des modes et des passades, n'entreront peut-être jamais dans des dictionnaires institutionnalisés - il n'empêche qu'ils sont employés dans la langue orale (impossible, en revanche, de savoir combien de locuteurs en font usage, ou de connaître l'étendue géographique de leur emploi) et, au moins, témoignent de la flexibilité, de l'économie et de la richesse lexicale de la langue anglaise.

    Bref, je suis abonnée depuis quelque temps et reçois chaque jour un nouveau terme - avec exemples à l'appui - dans ma boîte mail ; il y a de tout et de n'importe quoi, mais certains m'amusent pour leur inventivité. Il reste à leur trouver, éventuellement, des équivalents français...

     

    post-Potter depression - The empty feeling that comes from finishing the seventh book in the Harry Potter series and realizing there will be no more. (Le sentiment de vide éprouvé par le lecteur qui vient d'achever le tome 7 de Harry potter et se rend compte qu'il n'y en aura pas de 8e.)

    nillionaire - Person without any money of their own = fauché. Un condensé de "millionaire" et de "nil" (nul, zéro) "Everything's in his wife's name, he's just a nillionaire."

    Hallowthanksmas - The period of time starting in late October and ending on New Year's Eve, so named for the commercial tendency to put up Christmas displays before Halloween (Les trois mois qui vont de Halloween à Noël, en passant par Thanksgiving) "Once October comes, we have to celebrate hallowthanksmas for 3 months!"

    compunicate - When you are in the same room with someone, each on seperate computers, and you talk via Instant Messenger instead of speaking to them out loud, in person. (agrégat de "communicate" et de "computer" -  communiquer uniquement via messagerie instantanée, alors que son interlocuteur se trouve dans la même pièce...) "Even though they are sitting right next to each other, Jesse and Justin only compunicate when they have to tell each other something."

    voluntold - The exact opposite of volunteering. Always used in reference to an unpleasant task to which you have been assigned by your boss. (amalgame de "volunteer" et du participe passé "told" - "désigné volontaire")

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  • La Joie par les livres rejoint la BnF

    b6ef5f3c3ea9553eab9341827f29f926.jpgLe conseil d’administration de la Bibliothèque nationale de France a approuvé l’intégration à la BNF des équipes et des activités de l’association "Les amis de la Joie par les livres", à compter du 1er janvier 2008. L’association, créée en 1972, a pour mission de "favoriser la promotion de la lecture publique au sein de la jeunesse, d’entreprendre toutes activités et expériences de création ou d’expression reliées à la lecture des jeunes, de conduire des actions contractuelles dans son domaine de compétences", et développe quatre types d’activités : la gestion d’un centre de ressources "Centre national du livre pour enfants La Joie par les livres", et d'un portail documentaire www.lajoieparleslivres.com, des publications consacrées à la production éditoriale pour la jeunesse et à la lecture des enfants et des jeunes, des formations pour les professionnels et les médiateurs du livre jeunesse, des actions de coopération, en particulier internationales, etc.

    e6b4589f03c8c163d90b642526c7655d.jpgLa Joie par les livres publie, entre autres, La revue des livres pour enfants

    Dernier numéro paru : n° 237, novembre 2007
    Sélection annuelle (incontournable !)

    une sélection de plus de 800 titres parmi les presque 10.000 reçus au Centre de ressources entre septembre 2006 et septembre 2007, dans un numéro tout en couleurs avec la reproduction des couvertures de chaque titre, qui intègre une nouveauté cette année : une sélection de films disponibles pour les bibliothécaires.
    La Revue des livres pour enfants est consultable en texte intégral depuis le premier numéro de 1965, sauf les deux dernières années de parution.

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  • Je bookeene, tu bookeenes...

    Je suis tombée sur une discussion très instructive portant sur le livre électronique, à laquelle je ne me sens pas capable de prendre part... livres.blogs.liberation.fr/livres/2007/11/vive-le-livre-s.html 

    e8aaf1fc0a5a519bddbc22cd42aee88c.jpgC'est un blog tenu par des libraires, forcément très concernés par l'évolution des supports. J'ai beau avoir conscience des enjeux économiques (pour les éditeurs, les auteurs, les libraires, et les lecteurs aussi..., bref, toute la chaîne du livre), j'avoue avoir un peu de mal à m'intéresser aux débats actuels sur les e-books, le papier électronique et autres livres sur écran... pour plusieurs raisons. D'abord par manque de temps, peut-être par paresse, mais surtout par méfiance & prudence. Il est vrai que quelques années en arrière, je me revoie, accrochée à mes vinyls (aujourd'hui au fond d'un carton), en train de lancer "no pasaran" aux CDs... Malgré tout, le livre, c'est autre chose... Avec un livre sur soi, on n'est pas à la merci d'une panne ou d'un bug..., c'est un objet dans lequel on peut écrire, annoter, souligner, dont on peut corner les pages, tordre la couverture... Bref, les livres sont des objets à part, que l'on peut malmener à sa guise, histoire de se les approprier, et dont la présence, tout autour de soi, est rassurante, tangible. Sans parler du plaisir de tourner les pages.
    En fait, tout dépend de ce que l'on lit ou consulte - manuels, dictionnaires, encyclopédies (pour ceux-ci, pourquoi pas ?) ou bien roman, poésie, album illustré... (plus difficile à imaginer...) On nous assure qu'il suffit de s'habituer, que la lecture restera "confortable" et qu'à force, on en oubliera le support. Attendons un peu, avant d'aller acheter des produits qui ne sont pas à la portée de tous...

     

    Voilà ce qu'on peut lire sur le lancement de "Kindle", le livre électronique d'Amazon - dont le rival français s'appelle le Cybook Gen3 de Bookeen (drôle d'idée d'être allé chercher une combinaison anglaise pour désigner la marque...)

    "Le groupe Amazon.com a lancé son livre électronique Kindle, un écran plat de la taille d'un livre vendu 399 dollars, dont il espère qu'il fera enfin décoller la lecture sur écran. Ce lecteur, doté d'un écran noir et blanc et d'un clavier, peut se connecter sans fil à internet et télécharger des livres mais aussi des blogs et des journaux. Les livres sont généralement proposés 9,99 dollars pièce. Amazon mettra à disposition un catalogue de 90'000 titres. Le Kindle utilise une "encre électronique", qui apparaît en fonction des impulsions électroniques, sans rétro éclairage. Il pèse environ 300 grammes, et sa mémoire peut contenir 200 titres. Son autonomie est d'environ 48 heures quand la liaison sans fil est active et plus d'une semaine si elle est éteinte. Il se recharge en 2 heures."

    A propos de l'e-book de Booken (350 euros...), quelques analyses
    www.ecrans.fr/Livre-electronique-une-page-se,2717.html

     

    Un dossier pour mieux comprendre
    www.educnet.education.fr/dossier/livrelec/default.htm 

    En attendant, je retourne à mes vieux papiers...

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  • Quelques titres pour 2008 & sorties poches

    f1de6369937d8b99068d9c96af0edbbf.jpgEn ligne sur Sitartmag, quelques articles portant sur des romans à paraître début 2008.

    Les sept jours de Peter Crumb de Jonny Glynn (Panama)
    dont je parle déjà sur ce blog, plongée dans un univers mental déroutant.

    Du sang dans la sciure de Joe R. Lansdale (éditions du Rocher)
    Un roman lu il y a quelques années, en dont j'attendais la parution en français.

    Quant aux poches, plusieurs ouvrages dont nous avions déjà parlés : Fils unique de Stéphane Audéguy (Folio), Train 8017 d’Alessandro Perissinotto (Folio Policier), La neuvième vie de Louis Drax de Liz Jensen (J'ai Lu, février 2008), La vie aux aguets de William Boyd (Points Seuil, février 2008), Cahiers de la guerre et autres textes de Marguerite Duras (Folio, mars 2008), La joueuse d'échecs de Bertina Henrichs (Livre de poche, février 2008), Fenêtres sur rue de Jon McGregor (Rivages 2008), Samedi de Ian McEwan (Folio).

    Tous les articles sont ici  www.sitartmag.com/xbooknouveaux.htm

     

    c9f2e5f59520b641dd30e5f7f3a7e26d.jpgJe recommande aussi la lecture de La Langue du mensonge de Andrew Wilson (traduit de l'anglais par Françoise du Sorbier), aux éditions Albin Michel, que j'avais lu en anglais.

    présentation de l'éditeur
    Adam Woods est un jeune diplômé en histoire de l’art. Gordon Crace, un vieillard excentrique, collectionneur d’art, qui vit reclus depuis vingt dans un somptueux palais vénitien en ruines. Entré au service de Crace en tant que secrétaire, Adam est fasciné par cet érudit capricieux et secret. Commence alors entre ces deux personnages un étrange jeu de confessions intimes d’où surgit le spectre de l’ancien amant de Crace, mort à vingt ans en 1967. Meurtre ? Suicide ? Adam, qui nourrit le rêve secret d’écrire la biographie de Crace, décide de connaître coûte que coûte la vérité sur cette disparition, enfreignant dangereusement les règles du jeu... un thriller vénéneux et subtil dans la lignée de Patricia Highsmith où Andrew Wilson excelle à faire vaciller toutes nos certitudes.
    http://www.albin-michel.fr

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  • Le Grognard

    Le numéro 4 du Grognard, revue littéraire trimestrielle, vient de paraître.

    au sommaire

    Goulven le Brech : Entretien sur Jules Lequier
    Jules Lequier : La Feuille de charmille
    Paul-Henry Vincent : Sagesse des fous
    Erik Petiteau : Erotisme urbain
    Mitch Abidor : American rebels : Lysander Spooner
    Vanessa Trendel : A Venir
    Stéphane Beau : Contingences 7 & 8
    Serge Muscat : L'Homme satisfait et l'homme qui cherche
    Pascale Arguedas : Graine de chant
    Alain Boyer : Alliances
    Gustave Mandamour : Lettre à Aglaé Vadet
    Pascale Arguedas, Stéphane Beau, Michel Vanoosthuyse : Du côté des livres

    30d765a1b244e79da316a94c9c792bc1.jpgJe reproduis ici leur présentation : Loin des modes et des avants gardes, des esprits de chapelle et du parisianisme, tous les trimestres, Le Grognard vous propose une sélection de textes originaux et de trésors oubliés. Résolument inactuel, Le Grognard affiche ouvertement sa nostalgie pour les revues mythiques du 19e siècle : La Plume, La Revue Blanche, Le Mercure de France… mais aussi pour certaines revues anarchistes fortement teintées d'idéologie individualiste telles que L'En dehors, L'Unique, L'Ordre Naturel, La Mêlée
    Sur le fond ? Le Grognard n'a pas de limites. Les seules exigences qu'il s'impose sont : curiosité, ouverture d'esprit, respect des différences et refus des discours verbeux et autres jargons branchés. Au programme de chaque numéro : des articles de fond, des extraits de livres juste parus ou à paraître, des entretiens, des poèmes, des chroniques, des critiques de livres...

    http://pagesperso-orange.fr/legrognard/ouverture.htm 

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  • Blogosphère

    4094149f4535c6cccc65cf0b781e3c5e.jpg

    Ce blog a été sélectionné par La Blogosphère de TV5 Monde. Fiche de présentation
    Tous les blogs de la sélection littérature à consulter.

     

    Mais aussi par le site Un blog par jour
    http://inclassable.typepad.com/un_blog_par_jour/littraires/index.html

     

    On peut retrouver mon blog sur la veille littéraire du CNL - mise à jour en temps réel ou presque.
    http://www.centrenationaldulivre.fr/spip.php?page=sedna

    Ou encore sur le site Weblettres - portail de l'enseignement des lettres
    http://www.weblettres.net/sommaire.php?entree=20&rubrique=134

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  • Tartufferies

    Créé en 2004 par Orphéon - Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti, l'Observatoire de la censure réunit des artistes, écrivains, éditeurs, programmateurs, bibliothécaires. Un lieu de réflexion et d'information sur la censure et l'autocensure. Il décerne chaque année le Prix Tartuffe à un écrivain ou artiste victime de la censure, ou à un livre qui défend la liberté d’expression.
    http://orpheon-theatre.org/bibliotheque/accueilbiblio.html

    Le Prix Tartuffe 2006 a été attribué à l’écrivain Christian Salmon pour son livre Verbicide (Climats, 2005) et son action en faveur de la liberté d’expression et en 2005, à la dramaturge anglaise Gurpreet Kaur Bhatti - en décembre 2004, 400 sikhs avaient envahi le Repertory Theater de Birmingham, faisant annuler sa pièce Déshonneur (Oberon Books, 2005 - Les Solitaires intempestifs, 2006) jugée "blasphématoire" et contraignant l'auteure, menacée de mort, à la clandestinité.

    Cela me fait repenser à ce que Taslima Nasreen subit ces temps. Lire ce qu'en dit La Quinzaine Littéraire

    En parlant de blasphème, ou de "diffamation des religions", la lecture de cet article intéressera certainement un grand nombre de citoyens vivant en pays laïque... ou ailleurs.
    www.sisyphe.org/sisypheinfo/article.php3?id_article=157

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  • Robert brunissant

    "ELIZABETH BARRETT BRUNISSANT (Z8O6-r861) le poèt anglais, épouse du poèt Robert brunissant, a été soutenu probablement chez Coxhoe Hall, Durham, pour ceci était la maison de son père et mère pendant un certain temps après leur mariage en 1805 . Son registre baptismal donne la date de sa naissance comme le 6ème et cela d'elle baptisant en tant que peu disposé de février 18o8."

    Instructif, pas vrai ? Traduction (automatique, on l'aura compris) trouvée ici (l'article en question est censé parler de la poétesse Elizabeth Barrett Browning...)
    "Encyclopédie En ligne, Recherchez plus de 40.000 articles de l'encyclopédie originale et classique Britannica, la 11ème édition.", nous dit-on... On va se précipiter...

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  • Entretien & article - Anne Percin

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    Savoir, plutôt que "croire"

    À première vue, le nouveau roman d’Anne Percin est bien différent, voire aux antipodes du précédent (Point de côté) : il s’agit là d’un roman historique, fresque vivante, foisonnante, érudite et très vraisemblable d’une Renaissance tumultueuse telle qu’elle est vécue, l’espace de deux années (fin 1532- début 1535), par Servais, jeune lyonnais que son père imprimeur, adepte d’Erasme, envoie faire des études à Paris afin de réaliser par procuration son propre rêve d’érudition.  (B. Longre)

    A découvrir sur Sitartmag, la suite de l'article portant sur Servais des Collines d'Anne Percin (éditions Oskar), suivi d'un entretien avec l'auteure.

    www.sitartmag.com/annepercin2.htm

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  • Déconstruire les stéréotypes - BIS

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    Suite à ma note concernant l'association Lab-elle, j'ai reçu plusieurs réactions, dont celle d'Anne Dafflon Novelle, Docteure en psychologie de l’Université de Genève, à l'origine du projet. Réactions qu'elle m'autorise à publier sur ce blog.

     

    Je vous remercie pour votre message et pour vos commentaires sur l'association lab-elle dans votre blog.

    Juste quelques petites réactions.

    1) Vous avez entièrement raison quand vous soulignez qu'il ne faut pas oublier d'autres critères essentiels à propos de la littérature enfantine, comme esthétiques, graphiques, narratifs, rapports texte-images, etc. C'est aussi ce que nous essayons de faire au sein de notre commission de lecture comptant 9 membres, dont 4 sont professionnel-le-s du livre. Pour être très précise, si un album n'est pas attentif aux potentiels féminins, même s'il est d'excellente qualité d'un point de vue littéraire, il ne sera pas labellisé. A l'opposé, si un album est attentif aux potentiels féminins, mais qu'il est d'une piètre qualité en lien avec les critères mentionnés plus haut (esthétiques, graphiques, narratifs), il ne sera pas labellisé non plus.


    2) Vous semblez dubitative sur le fait que les enfants préfèrent avoir accès à un personnage de leur propre sexe. Il s'agit pourtant d'un fait mis en évidence à travers des recherches scientifiques. Cela ne signifie pas que les enfants ne vont pas apprécier une histoire avec un personnage principal du sexe opposé, mais durant l'enfance, les phénomènes de projection et identification qui sont à l'oeuvre entre l'enfant qui lit et le personnage principal sont facilités lorsque ces deux cibles sont du même sexe. De même, il a été mis en évidence que l'estime positive que l'on a de soi-même dépend en partie du fait d'avoir à sa disposition des modèles valorisés de personne de son propre sexe. Ainsi à l'évidence, les filles sont défavorisées comparativement aux garçons en lien avec la littérature enfantine. Voilà la raison de cette action de discrimination positive en faveur du féminin !

    3) Le choix de la couleur rose est à l'origine de bien des remarques et commentaires. Etait-ce un bon choix ou un mauvais choix ? Je pense qu'il nous faudra davantage de recul pour répondre à cette question. En effet, l'association souffle sa première bougie aujourd'hui. Mais, ce choix aura au moins eu le mérite de susciter le débat et de faire parler du projet ! 

    Pour terminer, je voudrais vous signaler que tout le monde peut proposer un ou des livres qui seraient susceptibles d'être labellisés. Par conséquent, si vous avez lisez des albums correspondant à notre projet, n'hésitez pas à nous le faire savoir ! Il y a une procédure sous
    http://www.lab-elle.org/label/ Merci d'avance.
    Anne Dafflon Novelle

    Publication
    Filles-garçons, socialisation différenciée ? - Sous la direction d'Anne Dafflon Novelle - Collection "Vie-sociale", Presses universitaires de Grenoble, 2006
    http://www.unige.ch/presse/

     

    Pour conclure, nous partageons les mêmes préoccupations mais ne sommes pas forcément d'accord sur les moyens à mettre en oeuvre pour combattre les inégalités... Il n'en reste pas moins que le projet Lab-elle reste unique en son genre et mérite d'être connu.

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  • Un tarif postal livres et revues

    Appel pour un tarif postal livres et revues, que je transmets ici.

    Organisé par l’Atelier du Gué éditeur, maintenu depuis plusieurs mois par la Coordination des indépendants du livre, l’appel pour un tarif postal « Livres et revue », a reçu un très large soutien du grand public et des professionnels, avec près de 8 000 signataires. Depuis trois mois, le dossier a été pris en main par de très nombreux députés, de toutes tendances politiques confondues.

    Pour comprendre la démarche www.lekti-ecriture.com/bloc-notes/index.php/tag/La%20Poste

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  • Chercheuse en herbe

    7d146740f90ba58861ea9a8b29b977b9.jpgJe découvre le blog d'une "chercheuse en herbe et en littérature", spécialisée dans le masculin/féminin. L'auteure, Caroline Scandale, est professeure documentaliste, titulaire d'un Master II Lettres spécialité Masculin/Féminin et travaille entre autres sur : La sorcière, héroïne de romans-jeunesse contemporains : pour quelles images des femmes ?

    Elle propose entre autres de nombreuses présentations de romans qui mettent en valeur le féminin, nous fait part de ses recherches et de ses lectures théoriques.

    http://sorcieres-jeunesse.hautetfort.com/


    Nous partageons aussi quelques lectures, dont l'excellent ouvrage de Georges-Claude Guilbert, C'est pour un garçon ou pour une fille ? La dictature du genre (éditions Autrement) - que j'ai oublié d'ajouter à mes livres de chevet !

    article en ligne www.sitartmag.com/genres.htm

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  • Déconstruire les stéréotypes ?

    7f2ee483ee159b9fc13957fa5d1737ba.jpgLe premier prix lab-elle 2007 jury adultes a été décerné le 7 novembre à l'Université de Genève à Un bon point pour Zoé, de Peter H. Reynolds (Milan).

    L'association suisse lab-elle – "laboratoire pour elle" - a pour objectif d’œuvrer pour une attention soutenue aux potentiels féminins dans le domaine de la littérature enfantine et de rendre visibles les albums allant dans ce sens.
    On lit sur leur site : "Afin de permettre à chacun et à chacune de faire des choix qui ne soient pas dictés par les stéréotypes de genre, il est important de proposer aux enfants des albums qui contiennent des représentations d'hommes et de femmes, de garçons et de filles, non figés dans des rôles cloisonnés. De tels livres, même rares, existent !"

    Je n'ai rien contre la déconstruction des stéréotypes et l'égalité dans tous les domaines (bien au contraire) et la démarche mérite d'être soulignée. Il reste que je suis partagée... Je me dis qu'en instrumentalisant ainsi un domaine qui reste avant tout littéraire et artistique, en multipliant les étiquettes (dans ce cas, littéralement, en proposant un autocollant à placer sur les ouvrages sélectionnés, indiquant "Album attentif aux potentiels féminins"), on risque aussi de cloisonner davantage... et de moins tenir compte (voire d'oublier) d'autres critères (esthétiques, graphiques, narratifs, rapports texte-images et subversions des genres ou clichés littéraires...), qui restent essentiels. Signaler que certains ouvrages abordent des thématiques qui vont dans le sens d'un progrès procède d'une démarche évidemment louable, et je ne remets pas en cause le bien-fondé du travail de Lab-elle, mais je m'interroge sur les dérives possibles de ces étiquetages, qui peuvent inciter à choisir un livre sur ce seul critère et à construire, justement, de nouveaux stéréotypes... tout en insistant là encore sur la fonctionalité de tel ou tel ouvrage, au détriment de ses qualités propres.

    En parlant de stéréotype... le choix d'une fillette en rose sur le logo ci-dessus reste étonnant. L'association s'explique ainsi : "Reste le ROSE, couleur souvent décriée car massivement associée de manière peu valorisée au féminin. C'est justement pour cela que le rose a été délibérément retenu. En effet, le but du label est de mettre en évidence les potentiels féminins à travers toutes les catégories de personnages: fille, garçon, femme et homme. Il s’agit clairement d’une action de discrimination positive envers le féminin. Dès lors, pourquoi ne pas le faire avec du rose, mais décliné de manière positive?"

    Si on veut. Se réapproprier une couleur qui est déjà associée, traditionnellement au féminin... ? Choix paradoxal... qui pourrait même desservir le projet en ayant l'effet inverse. Pourquoi pas les couleurs de l'arc-en-ciel ? Car "Il s’agit clairement d’une action de discrimination positive envers le féminin " ?  J'avoue que la discrimination positive en général n'est pas ma tasse de thé. D'où ces réticences, probablement, qui n'engagent que moi.

    Qu'il existe (voir les travaux d'Anne Dafflon Novelle, chercheuse) des asymétries entre héros et héroïnes, est une évidence, mais ce constat : "les enfants des deux sexes préfèrent lire des histoires avec un personnage de leur propre sexe." me paraît, par expérience, sujet à controverse... Tout dépend (justement) de la qualité de l'ouvrage (et dans ce cas, le lecteur se moque bien de savoir si le héros est fille ou garçon) mais aussi des "passeurs" (bibliothécaires, parents, libraires, enseignants, médias...), qui peuvent eux aussi véhiculer des stéréotypes et autres valeurs sexistes... Et là encore, la démarche est paradoxale, car si on pousse la logique, le vrai progrès ne serait-il pas, justement, d'inciter les enfants à lire des livres avec des héros ou des héroïnes, indifféremment... ? (et ils le font déjà souvent).

     

    http://www.lab-elle.org/

     

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  • Littérature et (tentatives de) censure - 2

    Suite à ma note qui concernait la Banned Books Week organisée par l'ALA afin de sensibiliser l'opinion américaine aux diverses pressions que subissent les bibliothèques (en particulier les départements jeunesse et ado) ou les enseignants de littérature, quelques informations supplémentaires sur les ouvrages "incriminés" et les lobbies qui remettent en cause la liberté d'expression.

    On peut consulter le site d'une organisation baptisée la "Library Patrons Of Texas" : des utilisateurs des bibliothèques texanes qui affirment être opposés à toute censure, ce qui ne les empêche pas de recenser en ligne les ouvrages qui ne devraient pas se trouver sur les rayons jeunesse des bibliothèques publiques... selon eux, les contribuables devraient pouvoir approuver le choix des ouvrages proposés au prêt et contrôler les achats des bibliothécaires... A défaut, ils se contentent d’informer le public (très subjectivement, on l'imagine) et proposent en ligne des exemples d’ouvrages qu’ils ont pris la peine de lire afin d'en extraire et de citer tous les passages propres à corrompre les lecteurs (qu’ils aient 3 ou 16 ans…) ; les objections les plus fréquentes concernent, on s'en doute, la sexualité, les termes injurieux, le blasphème ou encore les familles recomposées… On l’aura compris, ce ne sont pas les éventuelles qualités littéraires ou documentaires des ouvrages discriminés qui retiennent l’attention de ces citoyens vigilants (et plein de bonne volonté, il faut le reconnaître).
    Attention, la consultation de ce site peut s'avérer néfaste... Justement, l'association demande aux internautes de bien réfléchir avant de consulter les fiches des ouvrages répertoriés ("PLEASE BE ADVISED that some of the following excerpts contain profanity, explicit sexual content and graphic violence") et aux utilisateurs de moins de 18 ans de ne pas consulter leurs pages !

    4f5d621ef545c4a7d78aa803b16f4483.jpgUn exemple de "fiche", histoire de voir jusqu’où certains poussent le vice... : It’s Perfectly Normal, Changing Bodies, Growing Up, Sex, and Sexual Health  – un célèbre ouvrage documentaire destiné aux 10-14 ans, qui ose parler de sexualité (et d’homosexualité, grand dieu !), de reproduction et de puberté, sans même « citer une seule fois le mariage »…  www.librarypatrons.org/book.asp?ID=39

    Un autre exemple amusant, la façon dont sont relevés les jurons dans un roman ado-adulte (The Perks of Being a Wallflower de S. Chbosky) : "Swirlie, A**holes, F**king, Hell, A**hole, smear the queer, cut and hunky, blow queen, knocked up, J****, b***hy dyke, bulls**t, bulls**t, Jesus, S**t, “I swear to G**, took a dump, blow job, F**k, f**ked-up, J****, F**king, G**, f**king freak, Faggot, G**, Faggot, Bulls**t, G**, F**k, F**k you, F**k you, f**king bastard, Pr**k, Hell, Pu**y, J****, Pu**y, A**hole, G**, Hell"

    Un autre site du même acabit, tenu par une association qui a choisi de s'appeler très puérilement PABBIS, "Parents against bad books in schools" (ouh les vilains livres!). Ils proposent entre autres un manuel du parfait petit censeur (ou comment intervenir si un ouvrage choque la sensibilité des parents) www.pabbis.com/news.htm
    De quoi donner des idées à certains... ?

    Pire encore, on ira jeter un coup d'oeil à www.factsonfiction.org/ où les banques de données vont jusqu'à indiquer le nombre exact de profanités, de baisers ou d'attitudes "négatives" que l'on peut trouver dans des dizaines d'ouvrages (de Dahl à Twain en passant par Bradbury et London... sans parler des albums.) Là non plus, pas l'ombre d'un point de vue sur la qualité littéraire des ouvrages (hormis les "comportements positifs" de certains personnages)

    Ce ne sont que quelques exemples (plutôt savoureux) du puritanisme exacerbé auquel doivent souvent faire face les enseignants ou les bibliothécaires américains. Nous n'en sommes pas là, mais on peut lire ce qui est arrivé récemment au Livre de L'Hiver de Rotraut Susanne Berner (La Joie de Lire) www.snuipp.fr/spip.php?article4691 

     

    dc6d61471ab064ab2309e3f18627cb66.jpgDans un autre genre, mais toujours à propos de la liberté d'expression et de création, on s'inquiétera de l'affaire Camino 999 (roman de Catherine Fradier) qui est relatée sur deux sites http://www.rue89.com/2007 et http://passouline.blog.lemonde.fr/ainsi que sur le site de l'éditeur mis en cause.

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  • Editions Belize

    f38acf2a2909da6989e47b90a8813a94.jpgJ'apprends avec plaisir que l'ex maison d'édition Belem (une aventure débutée en 2003, qui avait dû s'interrompre il y a quelques mois) renaît de ses cendres et devient BELIZE ("la route vers la mer" en langue maya...).
    J’avais eu l’occasion d’apprécier plusieurs publications chez Belem, dont les deux ouvrages de Nouchka Cauwet, entre art et documentaire, qui relataient pour l’un la naissance de l’écriture, et pour l’autre celle des mathématiques, sans oublier les titres de la collection Carré d’Art dirigée par Sophie Comte-Surcin et les romans de la collection Prémices, placée sous la direction éditoriale d’Héliane Bernard (co-fondatrice de la revue et des albums Dada, de la Revue 9 de Cœur, puis des étonnants albums Tatou chez Michalon, toujours avec Alexandre Faure ).

    b127f063137a02784393ac38f625bfe4.jpg

    Bref, les éditions Belem sont mortes, vive les éditions Belize, qui proposent déjà 3 titres à découvrir sur leur site, dont deux albums très amusants (collection dirigée par Francesco Pittau) : Ça devait arriver de Gaëtan Dorémus et Il était une chaise de Bruno Heitz.

    En novembre, paraîtra un troisième opus signé Nouchka Cauwet, Parler le monde La naissance d’une langue, illustré par Sylvie Serprix, que j’ai hâte de découvrir...

    www.editions-belize.com
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  • La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse

    6e181d262033503ef8d1832ff0dea237.jpgLa Charte des Auteurs et des Illustrateurs jeunesse a mis en ligne une toute nouvelle version de leur site.
    www.la-charte.fr

    On y retrouve le répertoire des membres, des informations sur le métier, les revendications, le dernier n° des Nouvelles à télécharger, ou encore une histoire de l'association signée Claire Nadaud qui écrit : "Faire l’historique de la Charte alors qu’elle atteint ses 20 ans comme association 1901 et ses 30 ans d’existence et qu’elle est passée d’une vingtaine d’auteurs militants et déterminés, à près de 700 aujourd’hui, c’est faire la longue liste de tous ceux et toutes celles qui ont su donner du temps et de l’énergie pour que vive une association très originale..."

    La charte sera présente sur le salon du livre jeunesse de Montreuil 2007 du 28 novembre au 3 décembre (stand H1).

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  • Harry Potter

    bd0effa481915fdd9d35a15ee3804c62.jpgJ'ai appris hier (merci à Anne) une chose dont j’avoue avoir du mal à me remettre… Albus Dumbledore, mentor d’Harry Potter, aurait été gay (là n’est pas le problème) et je ne m’en serais pas rendue compte – même en ayant lu le septième et dernier tome ? (Tome réussi dans l’ensemble, en dépit d’un épilogue superflu…) Soit je suis passée à côté d’indices essentiels, soit ces mêmes indices n’existent pas… (N’ayant cependant pas le temps de me replonger dans les ouvrages, qu’on n’hésite pas à me signaler une quelconque allusion qui aurait pu m’échapper…)

    La créatrice de Potter a révélé l’orientation sexuelle du vieux sorcier il y a quelques jours. La plupart des fans (je ne parle pas des simples lecteurs, mais des fanatiques) sont paraît-il ravis, et la communauté gay se réjouit (ce n’est pas le cas des intégristes de tous bords, mais on sait que de ce côté, la série était de toute façon déjà conspuée et mise à l’index – entre autres pour satanisme – comme quoi, il n’y a pas que les accros à Potter qui confondent réalité et fiction…)

    Il reste qu’on se demande ce qu’une révélation de ce genre peut bien apporter à l’humanité… surtout quand on sait que les livres ne contiennent rien pour confirmer les dires de l’auteure. En revanche, il est fort dommage qu’un auteur cherche à imposer a posteriori des interprétations sur tel ou tel personnage… les romans devraient se suffire à eux-mêmes. Libre ensuite au lecteur d’imaginer ce qui lui chante selon ce que le texte lui évoque. Un auteur est en droit de parler de ses romans, mais est-il censé faire l’exégèse de ses propres écrits ? Pourquoi pas. Encore faut-il que cela ait un quelconque intérêt…

     

    On lira aussi l'analyse que Joannic Arnoi en fait sur son blog (après avoir proposé une traduction d'un article relatant LE coming-out dans le détail). Il écrit très justement : "D'un autre côté, cette façon naïve de "traiter" un personnage de fiction comme s'il était un être de chair et d'os est typiquement américaine. Comme est aussi très connotée cette reprise ultra sérieuse par la principale agence d'information US, et la multiplication des réactions de par le monde. Aujourd'hui, il semblerait qu'un personnage "virtuel", de par la puissance du dispositif médiatique dans lequel il s'insère, soulève des passions qui n'ont rien de virtuel."

     

    db94879c19e12791d42e654cf81f0d12.jpgJustement, Joannic Arnoi propose aussi une analyse fouillée de Point de côté, roman d'Anne Percin (T. Magnier) que j'aime moi aussi beaucoup et dont je parle sur Sitartmag. Le narrateur est homosexuel, mais là n'est pas le plus important à mes yeux.

    A propos du même roman, lire aussi le petit débat spontané (et instructif) qui avait eu lieu sur le site de Ricochet.

     

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  • La Promesse de Shanghai

    e8d4282884921315d2bbfe40ef3dd605.jpgUn roman que j'avais lu d'une traite, La Promesse de Shanghai, d'abord publié chez Bleu de Chine (une maison de qualité, dont l'excellent catalogue se trouve ici), vient se sortir en Babel. Son auteur, Stéphane Fière (qui vit en Chine depuis plusieurs années) propose depuis peu quelques chroniques en ligne sur un blog qu'il a intitulé "Chine Nouvelles" ; un site où il entend  parler "de la Chine ordinaire, celle que l'on cache habituellement et dont personne ne parle jamais; je prends des faits divers tirés de la presse chinoise et je "fictionnalise", c'est un peu comme du réel romancé ou de la fiction réaliste! tous les deux jours j'écris une courte nouvelle mais tout ce que j'invente est vrai, ou vraisemblable." On y retrouve le regard lucide et critique de La Promesse de Shanghai - pour découvrir la Chine sous son vrai jour...

    Article et entretien (mai 2006) avec S. Fière à lire sur Sitartmag.

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