La vie rêvée de Mademoiselle S. roman de Samira El Ayachi, dans la collection Exprim des éditions Sarbacane.
Rêver pour vivre et vice-versa
Entre deux eaux, Salima a bien du mal à réconcilier son présent et ce qu’elle éprouve (et laisse rarement sortir) – ses frustrations, sa lassitude face aux pressions qui viennent de toutes parts, ou tout ce qu’elle n’ose espérer vivre un jour. Fille d’immigrés marocains, issue d’un milieu modeste, la jeune lycéenne de terminale, pétrie de contradictions, semble ne plus savoir quelle route emprunter : certes, elle reconnaît la valeur de son travail scolaire et ses camarades lui en savent gré (profitant de « la » bonne élève comme bouée de sauvetage), tout comme ses professeurs (qui peuvent compter sur elle quand les autres les désespèrent…), mais Salima reste pourtant lucide sur la finalité de ce qu’elle apprend au lycée. Simultanément, cette étiquette d’élève brillante et consciencieuse (« dans le système, attrapée docile », dit-elle) lui pèse tout autant que certains rituels familiaux qui l’ennuient ou les incitations à « continuer ainsi » de ses parents qui veulent lui assurer le meilleur avenir possible. Alors, quoi faire ? Chercher un petit boulot ? Entrer dans la vraie vie ? Oui, mais comment ?
J'ai récemment appris que le magazine TOC, mensuel indépendant et contributif, était sorti en kiosques pour la dernière fois en juin 2007. Les numéros (le premier datant d'octobre 2003) sont néanmoins répertoriés dans leurs
Norma de Maïa Brami, Editions Folie d’Encre, 2006 - 160 p. 15 euros.
Un roman que j'avais lu d'une traite, La Promesse de Shanghai, d'abord publié chez Bleu de Chine (une maison de qualité, dont l'excellent catalogue se trouve
Les mots, ça m’est égal