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roman ado

  • Lisez le garçon...

    cgutman.jpgJournal d’un garçon de Colas Gutman, Médium de l’école des loisirs, 2008

    Un garçon qui tient un journal intime ? C’est soit « une fille, soit un pédé, soit une fille-pédé »… du moins de l’avis du père et du demi-frère du narrateur. Ce qui n’empêche heureusement pas celui-ci de tenir son journal (et de s’y tenir, de septembre à juin) pour notre plus grand plaisir. Car tout y passe et rien n’est simple : sa famille recomposée, sa sœur qui joue à la rebelle, ses amis qui n’en sont pas (surtout le sosie de Julien Lepers, un « gentil » garçon qui s’est pris d’affection pour lui…), ses tristes amours (d’avance vouées à l’échec avec une « fille de terminale ») ou encore la très collante Nathalie Sicard, qui le poursuit de ses assiduités. Le désenchantement ambiant est cependant compensé par la finesse d’esprit de ce narrateur qui tente de rester « distant et classe » en toutes circonstances… Un jeune lycéen qui n’a pas sa plume dans sa poche, adepte d’une autodérision âpre et laconique qui lui permet peut-être de moins souffrir que d’autres, en dépit de situations humiliantes qui laissent le lecteur proche de l’hilarité. A lire absolument et à faire circuler.
    B. Longre (mai 2008)

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  • La vie rêvée de mademoiselle S.

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    La vie rêvée de Mademoiselle S. roman de Samira El Ayachi, dans la collection Exprim des éditions Sarbacane.

    Rêver pour vivre et vice-versa

    Entre deux eaux, Salima a bien du mal à réconcilier son présent et ce qu’elle éprouve (et laisse rarement sortir) – ses frustrations, sa lassitude face aux pressions qui viennent de toutes parts, ou tout ce qu’elle n’ose espérer vivre un jour. Fille d’immigrés marocains, issue d’un milieu modeste, la jeune lycéenne de terminale, pétrie de contradictions, semble ne plus savoir quelle route emprunter : certes, elle reconnaît la valeur de son travail scolaire et ses camarades lui en savent gré (profitant de « la » bonne élève comme bouée de sauvetage), tout comme ses professeurs (qui peuvent compter sur elle quand les autres les désespèrent…), mais Salima reste pourtant lucide sur la finalité de ce qu’elle apprend au lycée. Simultanément, cette étiquette d’élève brillante et consciencieuse (« dans le système, attrapée docile », dit-elle) lui pèse tout autant que certains rituels familiaux qui l’ennuient ou les incitations à « continuer ainsi » de ses parents qui veulent lui assurer le meilleur avenir possible. Alors, quoi faire ? Chercher un petit boulot ? Entrer dans la vraie vie ? Oui, mais comment ?

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