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traduction - Page 2

  • Un article de Madeline Roth

    A lire dans Citrouille, revue des libraires jeunesse, un article de Madeline Roth.

    Pas Raccord de Stephen Chbosky, Traduction B. Longre, Exprim', Sarbacane - 10,50 €

    4234775.jpg« Tout ce que j'aimerais, c'est que Dieu ou mes parents ou Sam ou ma sœur ou n'importe qui d'autre me disent simplement pourquoi je suis pas « raccord ». Qu'ils m'expliquent ce qui tourne pas rond chez moi. Qu'on me dise juste comment être différent d'une façon qui soit logique. Comment faire partir tout ça. Le faire disparaître. Je sais que c'est pas une bonne idée : c'est mon problème à moi et je sais qu'avant d'aller mieux, les choses sont toujours pires (comme dit mon psy), mais là c'est trop de pire à supporter ».
    Je m'étais pourtant dit que je ne rédigerais plus de critiques à la première personne. Mais impossible. Pas raccord traîne depuis des semaines sur la table, tout corné, et j'ai beau chercher les mots, je pense qu'il n'y en a sans doute pas de plus forts que ceux-là : j'ai fini le livre en larmes, en vraies larmes.
    Charlie vient d'entrer au lycée. Le texte s'ouvre sur une lettre qu'il écrit à quelqu'un qu'il ne connaît pas. Prétexte à un journal intime, mais adressé. La première page, déjà, je l'ai cornée : « Il faut d'abord que tu saches que je suis à la fois triste et heureux, et que j'ai toujours pas compris comment ça se fait ». On suit Charlie pendant un an. Au début, je ne comprenais pas vraiment. Et puis – je ne sais pas où – un déclic se fait et le livre devient impossible à quitter. Pas raccord est un « roman d'apprentissage » : en vrai ça veut dire que Charlie grandit. Il apprend l'amitié, l'amour – et la différence entre les deux – , il découvre la sexualité, les fêtes, la drogue, la musique, les livres et… la violence. La violence inouïe qu'il y a à se retrouver seul avec soi.
    1444236797.jpgL'épilogue dénoue beaucoup de choses. Je pensais – évidemment – à L'Attrape-cœurs, de Salinger, mais aussi au Bizarre incident du chien pendant la nuit, de Haddon, pour cette écriture verbale, heurtée. Cette naïveté propre à l'adolescence, cette innocence qui « ouvre » Charlie à la vie en même temps qu'elle l'enferme dans des choses inavouables. Pas raccord est le premier roman de Stephen Chbosky, écrivain, éditeur, scénariste et réalisateur new-yorkais qui milite activement pour la défense des droits des homosexuels. Livre culte aux Etats-Unis, il est l'un de ces textes rares qui donnent – je l'espère – la vie comme elle est : la morsure du vent à la sortie du tunnel. « J'ai décidé d'être la personne que je suis vraiment. Et je vais essayer de trouver cette personne ».

    Madeline Roth, L'Eau Vive

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  • On parle de Pas Raccord ici et là...

    Un article en ligne

    welcome.to.the-place-to-be.fr/?p=1034

    et quelques points de vue chez Gawou

     

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  • Bourdes et autres maladresses...

    1906370210.jpgJe n'ai pas lu Millénium, la désormais célèbre trilogie de feu Stieg Larsson - d'autres l'ont fait (par milliers) et l'un d'eux s'est amusé à relever les erreurs en tout genre qui émaillent la traduction. Enumération certes cruelle pour les traducteurs (toute traduction étant perfectible, en particulier quand les délais sont serrés), mais non moins justifiée dans ce cas, au vu des perles que Jacques Drillon rapporte ici.

    Incontournable, Millénium ? Il semblerait que non... ou bien seulement si l'on a du temps à perdre et envie de lire par soi-même des calques, des pléonasmes, des traductions mot à mot ; ainsi, les énormités du style :  «Elle doit être brûlée au feu», «Harriet Vanger a ressuscité de la mort», «La police aurait tâtonné à l'aveuglette», «Lisbeth n'est pas du genre à se rendre de son plein gré»,  «La seule chose positive avec cette photo était qu'elle y était si méconnaissable que peu de gens la reconnaîtraient». Ou encore, pour terminer ce florilège (extrait de l'article en lien) : «Camilla avait été pleine de réussite à l'école», «Nous vous demanderons quel type d'image vous paraît attirant en vous montrant plusieurs alternatifs» (???)

    On aura beau tenter de me convaincre de la qualité des trois romans, je reste dubitative - à moins que la qualité langagière d'un polar soit moins importante que celle des "vrais" romans... ? Alors attendons peut-être la parution en poche, comme le suggèrent certains, en espérant que des relectures la précèderont.

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  • Pas Raccord vu par Antoine Dole

    Un article qui me fait grand plaisir, paru dans le n° 23 du magazine Sensitif et qu'Antoine Dole propose maintenant sur son blog 

    1444236797.jpgMilitant actif pour la défense des droits des homosexuels à NY, Stephen Chbosky est un témoin pluridisciplinaire : écrivain, scénariste, éditeur, réalisateur, autant de casquettes qui n’ont d’autre but que de témoigner d’une réalité où marginaux et vilains petits canards ont une place prépondérante. Pas étonnant, donc, de le retrouver co-créateur de la série « Jericho » (actuellement diffusée sur M6) où l’isolement et ses dérives sont des données obsessionnelles de premier plan.
    « Pas raccord » est la traduction du roman culte « The perks of being a wallflower », traduit dans pas moins de six langues. On y suit Charlie, un ado « freak » pour ses petits camarades, lycéens formatés, mais un surdoué pour son prof de littérature qui tente de l’éveiller à sa singularité en lui proposant des oeuvres exigeantes et hors circuit. Bonhomme à deux vitesses, en dehors des normes assurément, et "parce qu'il est unique, le monde dans lequel il vit ne lui pardonnera pas d'exister". On se réjouit quand le pote homo et la jolie Sam décident de le prendre sous leur aile, de séances du Rocky Horror Picture Show en apprentissage de soi et de la vie : l’éveil est total. Le tour de force de Stephen Chbosky est de restituer cette adolescence faussement naïve, dont les bouleversements se révèlent à la fois drôles et douloureux. La langue chahutée du héros de l’édition originale est parfaitement confortée dans cette traduction habitée de Blandine Longre, restituant la singularité du bonhomme : de la (dé)construction syntaxique particulière et baignée d’un lexique azimuté, émerge un Charlie à fleur de peau, tout en décharges, faux contacts et explosions. (A. Dole)

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  • Pas raccord sur Croq'Livre

    Je découvre avec plaisir un petit article portant sur Pas raccord de Stephen Chbosky (Exprim' Sarbacane - en librairie le 11 avril prochain) sur le site de l’association Croqu’Livre.

    2055261559.jpg"Charlie a besoin de se confier. Il a choisi d’écrire à un correspondant alter ego pour lui raconter tout ce qui lui arrive : la vie au lycée, en famille, les soirées avec ses amis plus âgés, qui vivent leur vie en marge de celle des adultes. Il confie ces moments très forts où il se sent intense, qui tranchent avec les périodes de tristesse abyssale. Et les crises enfin, quand il ne comprend plus ce qui lui arrive… Lorsqu’il tente de relater ses souvenirs d’enfance, on sent comme un point d’achoppement. Quelque chose d’infiniment douloureux en lui, qu’il n’identifie pas encore. D’emblée, Charlie nous touche. On chemine avec lui pour découvrir ce qui a fait de lui ce qu’il est, un être hypersensible, qui préfère se dévouer tout entier à ses amis plutôt que de se mettre en avant. Certes, il est l’ami idéal, tellement attentif et respectueux, mais il comprendra, avec l’aide de son amie Sam, qu’il doit apprendre à vivre pour lui-même, à écouter ses envies, même si pour cela, il doit affronter ses traumatismes…Le passé conditionne ce que l’on est, mais le déterminisme n’est pas de rigueur. Charlie démontre qu’avoir été sali ne l’a pas empêché de devenir une personne lumineuse, que le lecteur a peine à quitter."

    On ne s'arrêtera pas sur le fait que le nom de la traductrice ne soit pas cité (cela est si courant...), mais on remerciera l'auteur (qui n'est pas non plus mentionné !) de sa lecture attentive.

    Depuis 1981, l’association Croqu’livre s’est donné pour but de lutter contre l’exclusion et l’illettrisme par des actions qui permettent l’accès à la lecture pour tous : de la petite enfance, âge de toutes les découvertes, à l’adolescence, moment charnière, de ruptures. Afin d’élargir son champ d’action, Croqu’livre gère depuis 1997 le Centre régional de ressources en littérature jeunesse de la région Franche-Comté .

    Croqu’Livre - Centre régional de ressources en littérature jeunesse - 27, rue de la République - 25000 Besançon 
    http://croqulivre.free.fr/

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  • Revue des livres pour enfants

    1527908737.jpgRevue des Livres pour enfants, n° 239 – février 2008 (La Joie par les Livres, Centre national de la littérature pour la jeunesse / BNF)

    Ce numéro, hormis les habituelles recensions (romans, livres CD, poésie, albums, BD, documentaires… - ou encore publications théâtrales, rubrique à laquelle je contribue), comprend un dossier détaillé consacré à la littérature jeunesse en Israël, qui retrace son émergence (depuis les années 1960) et propose des portraits de plusieurs auteurs ; la revue se penche aussi sur les livres en langue arabe, sur l’alphabétisation des enfants immigrés et le rôle des bibliothèques, ou sur les traductions de livres jeunesse en Allemagne. On y lira aussi un beau texte de Valérie Zenatti (auteure de Quand j’étais soldate).

    Annick Lorant-Jolly, rédactrice en chef, signe un article qui intéressera tous ceux qui s’interrogent encore sur la polémique lancée par le Monde en décembre dernier : « La littérature pour adolescents à nouveau en débat ». On appréciera son point de vue éclairé et l'ouverture d'esprit dont elle fait montre.

    La Revue des livres pour enfants

    www.lajoieparleslivres.com

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  • Araluen - Tome 3

    712787050.jpgL'APPRENTI D'ARALUEN - La Promesse du Rôdeur (tome 3)
    roman de John Flanagan - traduit de l'anglais (Australie) par B. Longre - Hachette romans jeunesse - 5 mars 2008

    Le tome 1
    Le tome 2
    L'auteur
    L'éditeur

    (Les droits de la série viennent d'être achetés par United Artists. Le cinéaste Paul Haggis devrait réaliser prochainement l'adaptation du premier tome.)

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  • Des traducteurs réagissent...

    691157571.jpg...suite à l'article publié dans Le Monde du 21 février dernier, intitulé "Pierre-Emmanuel Dauzat : "Tout n'est pas avouable dans une vie de traducteur", dans lequel le traducteur en question affirme : "La plupart de mes contrats, je les ai signés sans connaître le moins du monde la langue que j'allais traduire." De même, selon le journaliste, PE Dauzat aurait traduit des ouvrages (300 ?) "dans une quinzaine de langues : l'anglais, l'allemand et l'italien ("les trois langues dont je vis"), mais aussi l'espagnol, le russe, le suédois, le serbo-croate, le latin et le grec (ancien et moderne). Sans oublier l'hébreu biblique, le yiddish, l'ourdou et l'indonésien..."

    Fiction ou véritable prodige ? La question vaut la peine d'être posée (surtout quand le traducteur dit pondre entre 20 et 40 feuillets par... jour !) Il reste que plusieurs traducteurs littéraires ont réagi à ces propos surréalistes (ou en tout cas passablement exagérés) qui faussent l'image que l'on peut se faire du métier.

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  • Pas raccord de Stephen Chbosky

    42d6f07907548ee85244c5a5ea8d9601.jpgPas raccord, de Stephen Chbosky
    traduit de l’anglais (Etats-Unis) par B. Longre. Titre original : The Perks of being a Wallflower - Roman Exprim, Sarbacane, avril 2008

    4e de couv. Au lycée où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres, c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge - jusqu'au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. la musique, le sexe, les fêtes : le voià entré dans la danse... et tout s'accélère.

    1c8519f4cad186e836bc1879b6eecb90.jpgEcrivain, éditeur, scénariste et réalisateur, Stephen Chbosky vit à New York, où il milite activement pour la défense des droits homosexuels. Pas raccord livre culte aux Etats-Unis, est son premier roman.

    Un entretien avec l'auteur (sur les tentatives de censure que rencontre son roman)

    Filmographie

    www.exprim-forum.com

    www.editions-sarbacane.com

    Voir aussi ce qui s'en est dit ici.

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  • Traduire = négocier

    Le site Non-Fiction publie un article portant sur Dire presque la même chose, expériences de traduction d'Umberto Eco (Grasset)

    "C’est pourquoi le traducteur négocie en permanence. Eco développe cette comparaison tout au long de l’ouvrage. Négocier, cela implique d’évaluer les pertes et les compensations, de distinguer les pertes absolues – les cas où il est impossible de traduire –  des pertes par accord entre les parties. Lorsqu’il n’y a pas de synonyme exact d’un mot dans la langue de traduction (et c’est le cas le plus souvent), le traducteur négocie les propriétés du mot original qui lui paraissent pertinentes – par rapport au contexte et aux objectifs que le texte s’était fixés." (François THOMAS)

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  • La perte et le gain

    À lire sur Nuage-9 une petite explication de traductologie très instructive... ou comment passer du français au bengali.

    (Ne pas manquer de lire les autres articles de Sumana sur la traduction poétique.)

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  • Deux traductions, deux visions…

    Ce qui va suivre risque d'en ennuyer quelques-uns, mais l'exercice m'amuse... Prenons l'extrait d'un poème "profane" de John Donne (1572-1631), intitulé The Flea (la Puce), composé dans les années 1590.

    Marke but this flea, and marke in this,
    How little that which thou deny'st me is;
    Me it suck'd first, and now sucks thee,
    And in this flea our two bloods mingled bee;
    Confesse it, this cannot be said
    A sinne, or shame, or losse of maidenhead,
    Yet this enjoyes before it wooe,
    And pamper'd swells with one blood made of two,
    And this, alas, is more than wee would doe.

    6d52f21531584d283a6c64d38a8d2834.jpgDans ce texte célèbre, le narrateur s’efforce de persuader sa presque amante de perdre sa virginité en sa compagnie ; il use pour cela d’un argument très astucieux, développé tout au long du poème, que lui inspire la présence d’une puce qui vient de les piquer ! Un poème de séduction ancré dans le réel, d'un genre nouveau à l'époque.

    Voici deux traductions françaises, composées à plus de quarante ans d’écart… (j'ai inséré les vers anglais pour faciliter les comparaisons) La première est certes plus élégante, plus raffinée (plus décorative ?), on trouve des rimes, comme dans l'original, et le nombre de pieds est dans l'ensemble respecté (approximativement). Mais le traducteur a tendance à étoffer l'original ("bagatelle" pour "little", "infamie" pour "sinne" - le péché). La seconde est à mon avis plus limpide, plus proche du texte source, reproduisant de façon plus satisfaisante, je crois, son apparente spontanéité et ses sous-entendus, tout en conservant ses complexités...

    Marke but this flea, and marke in this,
    Vois cette puce, et vois par elle
    How little that which thou deny'st me is;

    Que tu te fais prier pour une bagatelle ;
    Me it suck'd first, and now sucks thee,

    Nous ayant tour à tour piqués
    And in this flea our two bloods mingled bee;

    Elle tient nos deux sangs en elle conjugués
    Confesse it, this cannot be said
    Tu ne peux parler d’infamie,
    A sinne, or shame, or losse of maidenhead,
    De déshonneur ou de virginité ravie
    Yet this enjoyes before it wooe,
    Bien que sans cour elle ait joui
    And pamper'd swells with one blood made of two,

    Et se gonfle, gorge à nos deux sangs réunis :
    And this, alas, is more than wee would doe.

    C’est pourtant plus, hélas, qu’il ne nous est permis !

    (traduction de Jean Fuzier, Gallimard , 1962)

     

    Marke but this flea, and marke in this,
    Observe cette puce, et, ce faisant, observe
    How little that which thou deny'st me is;
    À quel point est bien peu ce que tu me refuses ;
    Me it suck'd first, and now sucks thee,
    M’ayant d’abord piqué, voici qu’elle te pique,
    And in this flea our two bloods mingled bee;

    En cette puce donc nos deux sangs sont mêlés ;
    Confesse it, this cannot be said
    Qu’il n’y a en cela ni honte ni péché,
    A sinne, or shame, or losse of maidenhead,
    Tu le sais, ni non plus virginité perdue
    Yet this enjoyes before it wooe,
    Pourtant elle jouit sans avoir fait sa cour,
    And pamper'd swells with one blood made of two,
    Et, d’un sang fait de deux gorges, elle se gonfle
    And this, alas, is more than wee would doe.
    Ce qui est plus, hélas, que nous ne saurions faire.

    (traduction de Bernard Pautrat – Rivages Poche, 2006)

    Pour plus d’informations sur John Donne http://www.luminarium.org/sevenlit/donne/

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  • Traduire = trahir ? La genèse.

    Bernard Cohen, traducteur littéraire et écrivain, nous fait part de ses recherches sur l'origine de l'amalgame "traduttore- traditore" (qu'il qualifie d'injuste...), une expression qui ne serait peut-être pas, en fin de compte, italienne... Il conclut par ces mots : "La traduction comme subversion: voilà qui ouvre des horizons autrement plus excitants que ce bon vieux «traduttore-traditore», dont l'incroyable «success-story» provient sans doute en majeure partie de sa remarquable euphonie... "

    C'est ici.

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  • Le Cercle Meurtrier - en librairie

    04f037784a3cf9b43e55208da6150493.jpgLe Cercle meurtrier
    un roman
    d'Alexandra Sokoloff
    titre original, The Harrowing, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Blandine Longre - Hachette, collection Black Moon, 9 janvier 2008

    4e de couv. Vacances de Thanksgiving. Le campus est déserté. Roxane est restée seule à Mendenhall. Ame solitaire, noyée dans ses idées noires, la jeune femme a décidé d'en finir avec la vie. Mais dans la salle commune où elle a trouvé refuge, d'autres étudiants sont également présents...

    "The Harrowing is a real page-turner. Alexandra Sokoloff raises a fine crop of goosebumps and shivers. A first novel of unusual promise. " IRA LEVIN, author of Rosemary's Baby and The Stepford Wives.

    L'auteure

    Acheter le roman

    Le choix des Libraires

    Chronique de Lirado

    La bande-annonce du roman en anglais


    http://fr.youtube.com/watch?v=bFpRLP_2J1A

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  • A paraître en 2008

    42d6f07907548ee85244c5a5ea8d9601.jpgPas raccord, de Stephen Chbosky
    traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Blandine Longre
    Roman Exprim, éditions Sarbacane, avril 2008

    Oui, je sais, il va falloir patienter...

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  • Robert brunissant

    "ELIZABETH BARRETT BRUNISSANT (Z8O6-r861) le poèt anglais, épouse du poèt Robert brunissant, a été soutenu probablement chez Coxhoe Hall, Durham, pour ceci était la maison de son père et mère pendant un certain temps après leur mariage en 1805 . Son registre baptismal donne la date de sa naissance comme le 6ème et cela d'elle baptisant en tant que peu disposé de février 18o8."

    Instructif, pas vrai ? Traduction (automatique, on l'aura compris) trouvée ici (l'article en question est censé parler de la poétesse Elizabeth Barrett Browning...)
    "Encyclopédie En ligne, Recherchez plus de 40.000 articles de l'encyclopédie originale et classique Britannica, la 11ème édition.", nous dit-on... On va se précipiter...

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  • Amourons-nous

     En écho à la note précédente...

    68774185523c58bb52b86292d64f3a9e.jpgAmourons-nous de Geert De Kockere et Sabien Clement
    traduit du néerlandais par Daniel Cunin
    Editions du Rouergue, DoAdo Image, 2007 (réédition)

     

    La syntaxe des corps
    « Quand je et tu ne font pas nous, Les cinq sens n’ont plus de sens. »

    De même qu’une large part des albums de bande dessinée ne sont pas destinés à la jeunesse, l’album illustré n’est pas forcément un medium réservé aux plus jeunes lecteurs. En effet, ce bel ouvrage poétique, tendre et facétieux, qui traite en toute liberté de l’amour physique et des relations entre deux corps amoureux qui se sont découverts et ont appris à se connaître n’est pas à strictement parler un « album pour la jeunesse » et pose évidemment la question du destinataire ; c’est en réalité un album tout court, chose suffisamment rare pour être soulignée, publié dans une collection dite « ado » : le destinataire reste donc flou et fluctuant, ce qui rend la tâche d’indiquer un âge exact quasiment impossible… Certains diront « à partir de 15 ans », d’autres 13, d’autres encore penseront que rien ici ne peut heurter la sensibilité d’un enfant – même si la trame narrative risque fort de ne pas interpeller les plus jeunes ou de ne pas répondre à leur horizon d’attente.

    De courts poèmes de Geert De Kockere complètent les étonnantes illustrations de Sabien Clement, jeune illustratrice flamande, des dessins déstructurés qui débordent du cadre des pages et emplissent l’espace, tout en laissant suffisamment de place au texte pour se déployer et les accompagner très harmonieusement. Les mots sont ici en symbiose avec les scènes amoureuses, à l’instar des corps qui se mêlent et s’emmêlent, s’allongent et se retournent, changent allègrement de position, se combinent et se conjuguent.

    « On fait l’amour / Comme les mots font la langue », écrit l’auteur : l’exploration langagière coïncide naturellement avec l’exploration du corps de l’autre, quand volupté et désirs sont inséparables des sentiments, quand l’amour et l’érotisme riment aussi avec humour :


    « Tête en bas
    Ne sois pas si tête en l’air
    Et saisis le sens de tout
    Même si tout est sens dessus dessous. »

     

    Pas de grands vers lyriques ou romantiques racontant d’impossibles amours ou célébrant l’inaccessibilité de l’être aimé dans ce recueil (même si l’autre demeure quoi qu’il en soit un merveilleux mystère et un éternel puzzle qu’on ne se lasse pas d’essayer de décrypter), mais une poésie accessible, sereine et légère, très suggestive et sans tabou, qui fête au contraire la joie de se trouver avec le partenaire que l’on a choisi, de pouvoir goûter à deux aux plaisirs des corps et des émotions, et d’apprécier la durabilité et la richesse de cette relation. Un ouvrage à lire et à relire, seul ou en duo, et dont il faut souligner l’originalité, tant dans la démarche que dans le style graphique déstructuré ; un album résolument libertin qui se démarque de la froideur des «manuels» d’éducation sexuelle (certes utiles, mais qui ont leurs limites) en proposant une approche esthétique et émotionnelle susceptible de toucher davantage le lecteur adolescent, et ce en déculpabilisant le rapport au corps, tout en insistant sur la seule vertu qui soit : l’amour. A mettre en tout cas entre toutes les mains adultes ou suffisamment matures (quel que soit l’âge en définitive) pour apprécier l’ensemble à sa juste valeur…
    Blandine Longre (mars 2007)

    http://www.lerouergue.com/

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