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anne percin

  • J'ai lu L'âge d'ange

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    L'âge d'Ange d'Anne Percin - L'école des loisirs, Médium, 2008

    Retenez ce titre : L'âge d'ange. Un roman dont il est bien difficile de parler, pour diverses raisons dont certaines n'apparaissent qu'au fil de la lecture... Disons simplement qu’il s'agit d'une rencontre inattendue autour d'un livre fascinant (d’abord adoré, puis désacralisé, et pour finir inoubliable), de l'éveil d'une conscience et d’un corps, d’une émancipation et, surtout, du bouleversement intime (« Le choc fut si violent que, des années plus tard, alors que j’écris ces lignes, je tremble. ») qu’éprouve un ange solitaire, au contact d’un autre ange, peut-être : « A la limite, on pouvait presque lui trouver une tête romaine. Un peu comme Marlon Brando, du temps de sa splendeur. »
    L’histoire, d’une grande justesse, est teintée de nostalgie mais aussi de fatum, et l’intrigue emprunte nécessairement à la tragédie grecque, entre terreur et pitié, violence et tension (mais il faut le lire pour comprendre). L’ensemble va bien au-delà du très conventionnel roman d’apprentissage et le regard rétrospectif de la narration confère une richesse certaine au récit, qui navigue entre impressions et sensations passées et souvenirs au présent de ces moments d’une rare intensité.

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  • Humble, l'art ?

    c7d3731bbbd7541f07e2110d7dde3add.jpgLe journal d'Humbl'Art est une émanation du site Humblart : "le lieu d'expresion de l'art humble", selon sa créatrice, Anne Percin.

    "Il ne s'agit ni d'un mouvement artistique, ni d'une nouvelle esthétique. Ce nom n'est qu'une tentative pour définir et classer les productions involontaires de l'homme ou de la nature dont le point commun est qu'elles peuvent sembler artistiques, alors qu'elles n'étaient pas voulues comme telles. Tant il est vrai que "la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde"... Griffonnages, photos ratées, objets naturels anthropomorphes, listes, notes et dessins marginaux... Le site Humblart tente une définition et propose une nomenclature à laquelle on peut adhérer ou non."

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  • Entretien & article - Anne Percin

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    Savoir, plutôt que "croire"

    À première vue, le nouveau roman d’Anne Percin est bien différent, voire aux antipodes du précédent (Point de côté) : il s’agit là d’un roman historique, fresque vivante, foisonnante, érudite et très vraisemblable d’une Renaissance tumultueuse telle qu’elle est vécue, l’espace de deux années (fin 1532- début 1535), par Servais, jeune lyonnais que son père imprimeur, adepte d’Erasme, envoie faire des études à Paris afin de réaliser par procuration son propre rêve d’érudition.  (B. Longre)

    A découvrir sur Sitartmag, la suite de l'article portant sur Servais des Collines d'Anne Percin (éditions Oskar), suivi d'un entretien avec l'auteure.

    www.sitartmag.com/annepercin2.htm

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  • Lectures achevées et en cours...

    Parmi les ouvrages lus ces dernières semaines, en voici quelques-uns… Je n’ai pas écrit sur tous (ou pas encore) mais je les recommande vivement à la lecture, ça coule de source !

     

    *** Fiction

    Silences de Catherine Leblanc (Les Découvertes de la Lucioles, 2007) - un beau recueil de nouvelles, chez un petit éditeur à découvrir. article en ligne

    Chicago, je reviendrai de Gisèle Bienne (Médium de l’école des loisirs 2007) article en ligne 
    j'ajoute que Gisèle Bienne est aussi l'auteure d'un de mes "livres de chevet"...

    Paranoid Park de Blake Nelson (traduit de l'anglais par Daniel Bismuth, Hachette Littératures 2007) - le fameux roman dont Gus Van Sant s'est inspiré pour le film du même nom. Un bon roman pour grands ados et adultes, qui relate les tourments d'un jeune homme, seul face à un secret qui pèse lourd.

    La Rivière d'Annie Saumont, vu par Anne Laure Sacriste (Editions du chemin de fer 2007) - une nouvelle illustrée dont je reparlerai certainement.

    Faut-il croire les mimes sur parole ? de Céline Robinet (Au Diable Vauvert, 2007) - excellent recueil - Article en ligne

    *** Inclassables

    Imagier de Cécile Holveck (R-Editions 2007) - un "imagier" pour grands.

    Le chien de Nourreev d'Elke Heidenreich et Michael Sowa (traduit de l'allemand par Christine Lecerf, éditions Sarbacane)

    Le Mur, mon enfance derrière le rideau de fer, de Peter Sís (traduit de l’anglais par Alice Marchand, Grasset, 2007)

     

    *** Jeunesse

    8a81a1ba8a12eac35a0dc0b619b17037.jpgYllavu de Gambhiro Bhikkhu, illustrations de Samuel Ribeyron (Hongfei, 2007) j'en parle ici

    ça devait arriver de Gaëtan Dorémus (éditions Belize)

    Pas cochon de Christine Beigel (Gautier-Languereau)

    Mais qui a volé le maillot de la Maîtresse en maillot de bain ? de Lilas Nord et Carole Chaix (Après la lune jeunesse)

    Thésée  d'Yvan Pommaux (L'école des loisirs) - un bel album grand format.

    Le village aux mille trésors de Véronique Massenot et Joanna Boillat (Gautier-Languereau)

     

    *** Lectures en cours… à des stades plus ou moins avancés, que je livre en vrac...

    Servais des Collines d’Anne Percin (éditions Oskar 2007)

    Entre dieu et moi, c’est fini de Katarina Mazetti (Gaïa 2007)

    Van Gogh – la biographie signée David Haziot , qui vient de paraître dans la collection Folio Biographie.

    Boris Vian et moi de Lou Delachair (Exprim' Sarbacane)

    Quoi de neuf chez les filles, entre stéréotypes et libertés de Christian Baudelot et Roger Establet (Nathan, l'enfance en questions)

    If you liked school, you'll love work de Irvine Welsh (J. Cape 2007) auteur dont je recommande TOUS les livres... dont Une ordure, qui vient de paraître en poche.

    Le 3e tome (paru ce mois) de la série signée Stephenie Meyer, composée de Fascination, Tentation et Hésitation (Hachette roman jeunesse, collection Black Moon, traduit de l’anglais par Luc Rigoureau) – je le lis dans sa version anglaise, of course (Twilight, New Moon, Eclipse). Incontournable quand on a commencé le premier tome... (il suffit de me parler de vampires pour que je me laisse tenter...)

    Je ne dresse pas la liste de ceux qui attendent.

    Pour finir, quelques mots sur...

     

    aa3d7c113af70341bd31a9cf7bc89430.jpgMon cher ennemi de Yang Zhengguang, traduit du chinois et annoté par Raymond Rocher et Chen Xiangrong, Bleu de Chine, 2007

    Lao Dan, un vieux paysan qui se morfond auprès de son fils célibataire endurci (bon garçon soumis à son tyran de père), cherche à pallier son ennui et redonner un sens à sa vie… il s’invente pour cela un ennemi, sans raison apparente, et son choix se porte sur Zhao Zhen, trafiquant de femmes (entre autres), dont les affaires florissantes agacent le vieil homme. Mais le jour où Zhao Zhen revient accompagné d’une jeune femme d’une province voisine, Lao Dan se met en tête de marier son fils et les rapports de force se voient bouleversés… Entre farce tragi-comique et fable absurde, Mon cher ennemi relate une suite de mésaventures (certes entrecoupée de succès éphémères) qui se concentre sur un personnage entêté, à l’esprit tordu, cocasse et irritant à souhait. Tout se déroule à huis clos ou presque, dans ce court roman satirique et pourtant très réaliste, qui en dit long sur les idiosyncrasies et les caprices de l’esprit humain, qui a toujours besoin d'un "autre" pour se définir. B. Longre (novembre 2007)

    http://www.bleudechine.fr/

     

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  • Harry Potter

    bd0effa481915fdd9d35a15ee3804c62.jpgJ'ai appris hier (merci à Anne) une chose dont j’avoue avoir du mal à me remettre… Albus Dumbledore, mentor d’Harry Potter, aurait été gay (là n’est pas le problème) et je ne m’en serais pas rendue compte – même en ayant lu le septième et dernier tome ? (Tome réussi dans l’ensemble, en dépit d’un épilogue superflu…) Soit je suis passée à côté d’indices essentiels, soit ces mêmes indices n’existent pas… (N’ayant cependant pas le temps de me replonger dans les ouvrages, qu’on n’hésite pas à me signaler une quelconque allusion qui aurait pu m’échapper…)

    La créatrice de Potter a révélé l’orientation sexuelle du vieux sorcier il y a quelques jours. La plupart des fans (je ne parle pas des simples lecteurs, mais des fanatiques) sont paraît-il ravis, et la communauté gay se réjouit (ce n’est pas le cas des intégristes de tous bords, mais on sait que de ce côté, la série était de toute façon déjà conspuée et mise à l’index – entre autres pour satanisme – comme quoi, il n’y a pas que les accros à Potter qui confondent réalité et fiction…)

    Il reste qu’on se demande ce qu’une révélation de ce genre peut bien apporter à l’humanité… surtout quand on sait que les livres ne contiennent rien pour confirmer les dires de l’auteure. En revanche, il est fort dommage qu’un auteur cherche à imposer a posteriori des interprétations sur tel ou tel personnage… les romans devraient se suffire à eux-mêmes. Libre ensuite au lecteur d’imaginer ce qui lui chante selon ce que le texte lui évoque. Un auteur est en droit de parler de ses romans, mais est-il censé faire l’exégèse de ses propres écrits ? Pourquoi pas. Encore faut-il que cela ait un quelconque intérêt…

     

    On lira aussi l'analyse que Joannic Arnoi en fait sur son blog (après avoir proposé une traduction d'un article relatant LE coming-out dans le détail). Il écrit très justement : "D'un autre côté, cette façon naïve de "traiter" un personnage de fiction comme s'il était un être de chair et d'os est typiquement américaine. Comme est aussi très connotée cette reprise ultra sérieuse par la principale agence d'information US, et la multiplication des réactions de par le monde. Aujourd'hui, il semblerait qu'un personnage "virtuel", de par la puissance du dispositif médiatique dans lequel il s'insère, soulève des passions qui n'ont rien de virtuel."

     

    db94879c19e12791d42e654cf81f0d12.jpgJustement, Joannic Arnoi propose aussi une analyse fouillée de Point de côté, roman d'Anne Percin (T. Magnier) que j'aime moi aussi beaucoup et dont je parle sur Sitartmag. Le narrateur est homosexuel, mais là n'est pas le plus important à mes yeux.

    A propos du même roman, lire aussi le petit débat spontané (et instructif) qui avait eu lieu sur le site de Ricochet.

     

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