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Fabrice Vigne

  • Prix Rhône-Alpes du livre 2008

    Emmanuel Merle reçoit le prix de littérature pour son recueil de poèmes Un homme à la mer (Gallimard) ; Edmond Raillard est récompensé pour sa traduction du catalan du Dernier Livre de Sergi Pàmies, de Sergi Pàmies (Éditions Jacqueline Chambon) ; Olivier Ihl, pour son essai intitulé Le Mérite et la République, essai sur la société des émules. Quant au prix jeunesse, créé en 2007, il revient à Fabrice Vigne pour son roman Les Giètes, paru dans la collection « Photoroman », avec des photographies d’Anne Rehbinder (Éditions Thierry Magnier) - on pourra lire un article consacré à ce roman dans Sitartmag (roman certes publié par un éditeur jeunesse, mais dans une collection destinée aux grands ados et aux adultes et qui appartient donc davantage au domaine de la littérature générale).

    Quant à Sergi Pamies, j'avais aimé un recueil de nouvelles intitulé On ne peut pas s’étouffer avec des vermicelles
    (déjà traduites du catalan par Edmond Raillard), aux éditions Chambon / Le Rouergue.

    Lire le dossier dans Livre&Lire (mensuel du livre en Rhônes-Alpes, édité par l'Arald)

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  • Littérature pour ados - suite

    4d5741cc04485ab22e290ec1c1b6b43b.jpgSuite à la réponse du Monde des livres et à l'émission dédiée au roman pour ados, diffusée sur France Culture, voici le point de vue de Fabrice Vigne, auteur, qui avait réagi ici. Je le remercie vivement pour son compte-rendu et ses remarques.

    "J'ai écouté l'émission sur France-Culture vendredi dernier (en faisant la vaisselle et la cuisine), je vous livre mes impressions.
    Chacun a joué son rôle, chacun était dans sa partie... Après tout, le débat n'était pas neuf, donc il ne s'agissait que de réaffirmer publiquement les choses. Marion Faure avait bétonné son dossier, elle a peu parlé mais sa défense était parfaitement au point. Annick Lorant-Joly était très bien, très posée, élevant le débat par la longue durée historique quand il le fallait. Thierry Magnier a comme toujours magnifié (magnier-fié) la mission de l'éditeur, avec intelligence et dignité, mais il me semble qu'il était moins offensif que d'habitude. Sans doute les démêlés judiciaires lui pèsent-ils. Bon courage...
    La seule que j'ai trouvée faiblarde est l'animatrice de l'émission : l'aveu candide de son ignorance absolue de ce qu'est la "littérature jeunesse" était pénible, embarrassant pour elle. Qu'on commence par les lire, ces livres, avant de discuter, bon sang ! Ceci ne révèle rien d'autre que le désert médiatique qui l'entoure, cette pauvre littérature jeunesse. On ne s'intéresse à elle que quand elle se fait remarquer par la censure, c'est consternant.
    Au fond, la seule question vraiment dérangeante qu'a posée l'animatrice, était "Puisque les adolescents sont capables de tout lire, à quoi bon une littérature qui s'adresse à eux ?" Voilà une vraie question de fond qui mériterait qu'on réfléchisse, qu'on polisse les arguments, et qu'on discute longuement, au-delà d'un simple plateau radio de 3/4 d'heure rendu superficiel par les circonstances.
    Bien sûr, personne n'a vraiment répondu à cette question-là. Alors, c'est quoi, la "littérature jeunesse" ?
    J'ai failli casser un verre (oui, je faisais la vaisselle) quand j'ai entendu Marie-Aude Murail expliquer ce que devait être la littérature jeunesse : un produit de consommation consensuel pour la famille, "comme un téléfilm en prime time" (sic). Gargl ! Plutôt crever, dans ce cas, que d'être personnellement assimilé à de la littérature jeunesse ! J'adore ça, la "littérature jeunesse", mais seulement parce que j'aime la littérature tout court qu'il y a dedans. Or, la littérature est un champ gigantesque qui a toujours fait cohabiter, en plus ou moins bonne intelligence, la consommation consensuelle "prime time", et l'underground caché à découvrir tout seul, par la bande, par la bibliothèque, par le bouche-à-oreille, en secret, en silence, et surtout sans sa famille. La littérature qui m'intéresse, celle que je lis, celle que j'écris, fait au contraire partie des choses à même de nous venger, de nous consoler, de nous émanciper, ou au minimum de nous divertir, de notre famille. Et de nous en donner une autre.
    Fabrice Vigne, le 29.12.2007

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