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Carnets du dessert de lune

  • Carnets du dessert de lune (mea culpa...)

    4f06c3ffa4b23afac5a254f0cb44aea8.jpgDans la liste des éditeurs qui bloguent (et/ou profitent de l'outil blog pour mieux faire connaître leurs parutions), j'en ai oublié un, et non des moindres : Jean-Louis Massot, fondateur des Carnets du dessert de Lune, une maison d'édition qui a fêté ses 10 années d'existence en 2005... et qui continue, contre vents et marées, à publier de la poésie, des travaux d'artistes, des récits, des nouvelles, et nombres d'ouvrages inclassables, dont L'Ode à la mouche dont je parle ci-dessous.

    Entretien avec J-L. Massot, (novembre 2005), précédé d'un article portant sur un ouvrage culinaire atypique : La cuisine molle pour édentés, de Michel Dehoux & Jean-Pierre Jacquemin (Les Carnets du Dessert de Lune, 2005)

    http://www.dessertdelune.be/

    Pour se procurer leurs ouvrages

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  • Bzz...

    L’Ode à la Mouche d'Odile Bonneel et Apostille de Cécile Bonneel, dessins de Nathyi Regner, Les Carnets du Dessert de Lune, 2004

    C’est bien connu, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre…

    fb434e0221af4dca27bb425d3791f2b5.jpgLa Société Protectrice de la Mouche Française (dont l’unique membre répertorié à ce jour, Cécile Bonneel, est aussi la fondatrice…) a beau s’époumoner dans son apostille, dénoncer le cruel acharnement des chasseurs – munis de tapettes manuelles ou électriques – rien n’y fait… Car Odile Bonneel (notez bien que seul change le prénom), qui signe cette Ode à la mouche (et les meurtres qui y sont étalés) n’a nullement l’intention d’abandonner son « sport favori » et nous donne, au grand désespoir de Cécile, quelques leçons dans l’art d’exterminer « ces nuisibles à six pattes », « engeance du diable »…

    « The fly killeuse » n’y va pas de main morte – tout est en effet dans le geste et dans la position : « En équilibre sur une jambe, ou en ressort sur les deux jambes pour viser le plafond, la pratique est élégante et racée. » Son record ? Soixante petits cadavres le quart d’heure… La tuerie ne connaît pas de limites et s’apparente à une véritable passion, capable de procurer une jouissance à nulle autre pareille ! Tant et si bien que lorsque le gibier vient à manquer, « il suffit de rouvrir la porte-fenêtre pour faire à nouveau le plein de mouches. »
    Stratégies dignes d’un général d’armée, plans d’attaques censés déjouer les ruses des insectes pour échapper à la tapette manuelle (L’ère préhistorique…) ou à la tapette électrique, le must… instrument de torture et arme de destruction massive autrement performante que son ancêtre, capable de transformer l’amateur en professionnel.

    Ces petits textes inventifs et décapants, accompagnés des illustrations allègrement cruelles de Nathyi Regner, composent un ouvrage fort réjouissant, dont la noirceur renforce le plaisir sadique du lecteur : bientôt, qu’il ait déjà pratiqué ou non le sport en question (prochaine discipline olympique ?) il est comme contaminé par l’enthousiasme de la killeuse, pour peu qu’il ait quelques insectes à se mettre sous la dent – pardon, à exterminer !
    © B. Longre

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