La revue Recto/Verso est un espace de travail et d’échange autour de l’étude de la création littéraire et artistique. Dévouée à la jeune recherche internationale dans l’étude de la genèse des œuvres et des manuscrits d’écrivains, dans différents domaines littéraires, linguistiques et artistiques, Recto/Verso est une revue interdisciplinaire et quadrilingue. Elle publie des articles en anglais, français, espagnol et italien et se compose de cinq rubriques - « Cahiers de genèse », « Rendez vous », « Passerelles », « Marges » et « Apprentissages ».
Le numéro 4 vient de paraître, intitulé "Mauvais genres".
"Du roman noir à la littérature de jeunesse, de la science-fiction au roman sentimental ou policier, cette littérature, pour faire l’objet, depuis de nombreuses années, d’études scientifiques, reste prise dans le spectre du genre à contraintes. Souvent abordée sous l’angle exclusif du procédural ou de l’archétypal, elle peine à s’extraire, malgré la diversité de ses réalisations, du carcan des mauvais genres, ceux-là même qu’on fréquente sans (trop) le dire, et qu’on hésiterait en principe à interroger dans le cadre d’une recherche génétique. (...) Au cœur de ce numéro, l’importance prise par la réflexion théorique de la section « Passerelles » met justement en lumière la question de la valeur. Quels sont les codes socioculturels et historiques, les implicites qui entravent la pleine jouissance de cette littérature ? Alors même que seul le plaisir de la lecture semblerait à même de sauver ces mauvais genres, il apparaît que sous la contrainte, la liberté de la création sourde, comme une évidence plus éclatante encore d’avoir été longtemps contenue – sinon retenue. À ce titre, l’entretien avec Blandine Longre permet de mesurer, du côté de l’auteur, cette évidence de la création en littérature jeunesse, là où il serait trop facile de ne voir que la mise en œuvre d’un cahier des charges plus ou moins invariant." (Editorial, Guillaume Bellon)
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Commentaires
Merci de nous avoir admis dans ton atelier, Blandine. C'est passionnant! Je suis tout à fait d'accord pour la suppresion des "ne" dans un texte comme "Pas raccord". Mais, en fait, c'est au cas par cas, ça dépend chaque fois de la musique du livre, de son ton, comme tu le dis si bien. C'est vers cela que j'essaie d'aller moi aussi. Il me semble que quand on "entend" la voix du narrateur, c'est gagné,le texte est déjà à moitié traduit.
Emmanuèle
Merci de ta lecture, Emmanuèle ! Oui, c'est de l'artisanat - en tout cas de mon côté... et toujours au cas par cas, jamais de règles figées - sauf en cas de contraintes posées au départ. à très bientôt.
Point de vue tout à fait pertinent sur les frontières incertaines de la littérature jeunesse! Puis trés intéressant de découvrir la "génèse littéraire" de tes traductions... Bel entretien!