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Pouce-Pouce, Petite-Peau et Petit Poucet

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Ah la la ! Quelle histoire, de Catherine Anne – Actes sud junior, Théâtre, 2008

Pouce-Pouce a beau être « malin-malin », il est plutôt mal parti dans l’existence : dernier de sa fratrie, le plus petit (de la taille d’un pouce), il est « hyper-pauvre » et, pour couronner le tout, sa famille l’a abandonné dans la forêt… Quant à la princesse Petite-Peau, elle vit cachée sous une peau de chien depuis sa fuite du château familial, par crainte de devoir épouser son père… Les deux enfants perdus se croisent, décident de faire route ensemble et de s’entraider. Ils font plusieurs rencontres – Boustifaille, la fille de l’ogre, une vieille femme qui leur fait boire de l’herbe d’obéissance, un serpent indolore, une maison magique et une fée… Chaque aventure étant le prétexte d’une épreuve à surmonter. On aura compris que Catherine Anne applique ici la formule du détournement de contes (Tom-pouce, Le Petit Poucet, Peau d’Âne, Hansel et Gretel…), certes classique, mais amplement réussie, à laquelle elle ajoute de multiples clin d’œil en entrelaçant les récits ; cela donne une histoire d’amour à la fois grave et légère, des dialogues enlevés, une intrigue rythmée (avec de multiples rebondissements et changements de cadres) et le tout se lira avec délectation.
B. Longre

9782742774180.jpgLe petit poucet de Caroline Baratoux - illustrations Vincent Fortemps - Collection Heyoka – Actes sud papiers, 2008

Une nouvelle fois, le théâtre se propose de réinvestir un conte qui appartient au répertoire habituel  : une histoire qui mêle le désespoir des parents à l’aventure d’un petit garçon courageux et malin, qui prend peu à peu son indépendance. Ce Petit Poucet se distingue néanmoins de la version originale, d’abord en insistant sur les dilemmes parentaux et leurs ambivalences, souvent occultés dans les versions traditionnelles : la mère passive et le père qui culpabilise à l’idée de devoir laisser ses fils dans la forêt – une solution qui l’arrange cependant, en cela qu’il peut retrouver un peu de la tranquillité amoureuse d’antan, seul à avec son épouse (« sans nos enfants… loin et heureux peut-être, / soulagés au moins… plus légers… / Pour nous retrouver comme avant », dit-il). De même, Caroline Barratoux a créé un héros humain, qui saura non seulement guider ses frères mais aussi aider son père à grandir, à prendre confiance en lui et à devenir un vrai père. Les échanges en vers libres sont de qualité, à l’instar des illustrations de Vincent Fortemps. Celui-ci propose sa version à lui de la pièce, plus sombre, peut-être, que le texte, mais admirablement crayonnée.
B. Longre

Ces articles ont paru en compagnie de quelques autres dans le numéro 241 de La Revue des livres pour enfants (La Joie par les livres / BNF, mai2008).

http://www.actes-sud-junior.fr/

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