Anna K. de Marti Rossello
traduit du catalan par Marie-José Castaing, éditions Tinta Blava.
Anna K. existe-t-elle ?
Quel mystère recèle le nom de famille laconique de l'héroïne éponyme ? Le lecteur sera-t-il à même de percer l’énigme ou bien l'auteur lui en livrera-t-il la clé ? D'emblée, ce nom tronqué est une incitation, une tentation. Il arrive parfois que ce qu'évoque la combinaison d’un simple prénom et d’un patronyme épouse à la perfection les caractéristiques du personnage ainsi nommé : Anna K. est sans nul doute tout aussi fascinante que sa dénomination et l'ouvrage, qui retrace par le menu l'existence tour à tour mouvementée et paisible de cette création littéraire hors normes, se présente comme une biographie intime et une fresque familiale déjantée, entre domesticité domptée et romanesque débridé.
Profondément hybride, proche et lointaine, affreusement quelconque et pourtant captivante, Anna K. résiste à toute tentative d’enfermement dans un résumé ; disons que l’intégralité du roman repose sur l'histoire d'une famille marquée par un incontrôlable fatum et dont les péripéties tragi-comiques, loufoques et sauvages valent bien celle des mythiques Atrides...