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Plagiaires anonymes

Je ne sais qui est chargé d'imaginer les 4e de couverture chez 10-18... en revanche, je sais exactement d'où vient celle de Doppler, d'Erlend Loe, roman d'abord paru aux éditions Gaïa en 2006 (traduction J.-B. Coursaud). Je ne vais pas épiloguer, mais vu que la pratique ne semble pas gêner l'éditeur (que j'ai évidemment contacté mais qui n'a pas daigné me répondre), autant en faire profiter le plus grand nombre – qui sait, cette façon de faire pourrait peut-être encourager d'autres maisons d'édition en panne d'inspiration à procéder de même. En attendant, je vous laisse juges.

La 4e de couv (qui, décidément, est bien rédigée, même si elle manque légèrement d'étoffe à mon goût...)

"Qui est réellement ce Doppler ? Un irrécupérable ahuri ? Un asocial invétéré ? Ou un sage, qui a bien raison de fuir travail, épouse, enfants et d'aller trouver refuge dans la forêt proche d'Oslo ? Après un vol plané lors d’une promenade à vélo, le monde de ce brave père de famille de la middle class norvégienne bascule. Physiquement, tout va bien, mais mentalement, c’est une révélation : Doppler veut rompre avec la civilisation. Il décide d’aller vivre dans les bois et érige un système de valeurs dont le premier commandement est le suivant : fuir l’application humaine. Aussi, quand son épouse lui impose la garde partagée de leur fils, comment va-t-il bien pouvoir réagir ?"

1834871177.jpgExtrait d'un article paru en 2006 dans Sitartmag (remis en ligne depuis peu, à l'occasion de la parution du roman en 10-18... on appréciera l'ironie de la chose).

Qui est réellement ce Doppler qui donne son nom au quatrième roman d’Erlend Loe publié en français et qui, soit dit en passant, nous fait tant rire ? Un irrécupérable ahuri ? Un asocial invétéré ? Ou tout simplement un sage, qui a bien raison de fuir travail, épouse et enfants, d’aller trouver refuge dans la forêt proche d’Oslo et d’adopter un jeune élan comme seul compagnon ? Certes, Doppler reconnaît ouvertement sa misanthropie en admettant ne pas aimer les gens (surtout les Norvégiens…) et son départ s’accorde à la logique jusqu’au-boutiste qu’il a décidé de suivre désormais. Avide de silence, il vit depuis six mois dans la forêt où il a planté sa tente dans un coin tranquille et érige petit à petit un système de valeurs dont le premier commandement est le suivant : fuir l’application humaine, qui caractérisait la vie étriquée qu’il menait avant, faite de petites obsessions matérielles et de préoccupations déshumanisantes, vécue au rythme des Teletubbies, héros de son fils téléphage, ou des élucubrations tolkieniennes de son adolescente de fille. (…) Et quand son épouse (qui est parfois venue lui rendre visite – Doppler est admirablement membré, il ne s’en cache pas !) lui annonce tout de go qu’elle est enceinte, lui pose un ultimatum, ou lui impose la garde partagée de Gregus, leur fils de quatre ans, comment va-t-il réagir ? (B. Longre, 2006)

Bon, est-il besoin de rappeler ceci ?

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pbayard.jpgAprès, il est fort possible qu'on me reproche d'avoir pratiqué le plagiat par anticipation, notion introduite par l'OULIPO et que Pierre Bayard a choisi de réhabiliter et de prolonger dans un livre aussi sérieux qu'amusant, érudit que facétieux. (Le Plagiat par anticipation, Ed. de Minuit, 2009) Certes, il ne s'agit là que d'un simple article, mais ce qui est valable pour une création hautement littéraire ne pourrait-il aussi l'être de n'importe quel autre type de texte ? Il reste que je suis plutôt contente d'apprendre a posteriori que j'ai pu travailler par anticipation pour le compte des éditions 10-18, prestigieuse maison à qui l'on doit tant de bons livres.

Lien permanent Catégories : Critiques, Edition 48 commentaires 48 commentaires

Commentaires

  • C'est vrai que c'est quand même trop fort !! Ça me semble plutôt étonnant de la part de 10/18 qui me paraît être une maison sérieuse qui abrite, comme tu le précises, d'excellents auteurs.
    Je suis curieux de connaître la suite qui sera donnée à ton courrier.

  • oui, c'est bel et bien vrai...
    Je tiens aussi à préciser que lors de la publication chez Gaïa, une tout autre 4e de couv était proposée
    http://www.gaia-editions.com/index.php?option=com_content&view=article&id=34:doppler&catid=14:collection-taille-unique&Itemid=6

    Autre chose, mais on l'aura certainement compris, cette 4e de couv apparaît sur toutes les librairies en ligne comme étant "le mot de l'éditeur"... Me voilà promue éditrice, j'en suis fort aise.

  • Il m'est arrivé une fois qu'un éditeur reprenne quelques mots d'une de mes critiques en quatrième de couverture, mais c'était après m'en avoir demandé l'autorisation et en me citant ! Ce procédé est vraiment écœurant.

    Ceci dit, à propos du droit de propriété intellectuelle, n'y a-t-il pas une longueur autorisée pour les citations, mille signes, si je ne m'abuse ? De toute façon, sous forme de citation, donc en citant le nom, la source, et non pas en s'appropriant la paternité du texte !

  • un copié-collé d'étudiant paresseux et faussaire, ce n'est pas digne d'une maison d'édition !
    Ils pourraient quand même se flatter d'avoir ton nom sur leur couv !

  • merci Blandine de nous faire partager cette mésaventure. Avec un micro éditeur, on comprendrait, avec 10 18, on est soufflé. Tu nous raconteras le fin mot, s'il y en a un ?
    Bon courage !
    Marie.

  • Trop fort !
    Dans un autre registre, sur le blog de Brigitte Lahaye (et oui !) ils ont fait un copier-coller à partir d'un article que j'avais écris sur mon blog à propos du Petit Traité d'éducation Lubrique de Lydie Salvayre ! J'aurais dû attaquer RMC.

  • Foin des euphémismes de bon aloi : C'est du vol. Point barre.
    Cordialement

  • Amical soutien à vous, Blandine.
    Ce sont là des pratiques graves, qu'elles soient le fait d'éditeurs stagiaires ou d'autres, plus expérimentés.
    Cela nécessite tout à la fois excuses et explications. Pour le moins...

  • Je partage ton indignation, mais oserais-je dire que cet incident au demeurant grave a pour moi du bon: il me permet d'une part de me souvenir qu'il faut absolument lire ce livre et d'autre part d'apprécier ton commentaire, qui m'avait échappé.

  • C'est peut-être un doppleganger.

    Pas très gracieux en tout cas.

  • Plus rien ne m'étonne dans ce monde pourri. Le pillage se fait de plus en plus au grand jour, aucun soutien des éditeurs, les avaocats eux-mêmes parfois sont disuasifs. C'est bien de monter sur les barricades informatiques à défaut de justice. Ne pas boucler sa gueule tant qu'on est vivant !

  • Merci à tous pour ces saines réactions - je ne manquerai pas de vous tenir informés...

  • J'ai rarement vu aussi flagrant et j'admire l'humour avec lequel tu prends la chose. Quelqu'un a quand même été payé pour le travail que tu avais effectué.

    Ça me rappelle la dépêche AFP d'il y a 4 ans concernant un livre primé et qui à part l'annonce du prix même, avait été intégralement pompée sur le blog d'une chroniqueuse passionnée.

    J'aimais bien 10/18 et me voilà déçue.

  • Tu as trés bien fait de rendre publique l'histoire de ce plagiat sur ton blog puisque ton premier mail privé à leur attention n'a rien donné...

  • Merci de partager cette mésaventure avec nous!
    Si ça se trouve, ils se frottent les mains chez 10/18 :
    non seulement vous avez écrit la 4e du bouquin, mais en plus maintenant vous en faites la pub !
    plus sérieusement, il y a fort à parier qu'ils ne vous répondront pas mais qu'ils changeront la 4e de couv au prochain tirage...
    Amitiés

  • Oh, je suis très choquée !!...
    C'est tellement ahurissant !...et ils ne te répondent pas ! c'est un monde !
    Je vais faire tourner ton article Blandine, ça n'est pas normal du tout du tout du tout. C'est grave...

    bises
    déborah

  • Que les critiques de B Longre soient une référence ne m'étonne pas. Son analyse (ici) de ma pièce "Laïos" est une des plus subtiles que j'ai eu le plaisir de lire. Et cela sans aucun copinage comme il est parfois d'usage dans la presse écrite.

    Ce copié/collé est inacceptable. Tout comme est inacceptable le manque de réponse (et d'excuses) de la part d'un éditeur de littérature.

    Copié/collé d'un éditeur, coup de boule d'un footballeur et autres "pov' con" ne sont pas des faits insignifiants mais bien des incivilités qui en induisent d'autres (dont certains s'interrogent sur les sources). Que transmettons-nous?

  • Un éditeur ayant pignon sur rue, picorant ça et là sur le Net dans les textes en libre accès et les reproduisant sans autorisation? Tss, tss... Pas joli, joli, ça!

  • Les pratiques des maisons d'édition - même ou surtout des plus grandes ! - sont parfois scabreuses. Ici, il s'agit de vol qu'on se pressera de déguiser en dilettantisme ("on ne peut pas vérifier tous les textes proposés", etc.). Il se peut que 10/18 revoie à la baisse les conditions du contrat avec le "directeur littéraire" qui a "rédigé" cette 4ème. Or il n'en sera rien.
    Ce ramdam a un miraculeux effet : il souligne la qualité percutante de ta plume, Blandine !
    J'espère que les propositions s'entassent sur ton bureau et qu'on te lise bientôt pour de vrai, patronyme agréé, dans le dos comme dans les préfaces des bons livres.

  • Vraiment, merci à tous.
    à lire aussi
    http://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/2009/02/lart-trop-d%C3%A9velopp%C3%A9-du-copiercoller.html

  • amical soutien... tout cela est à gerber

  • hallucinant. RÉSISTE !!!!

  • Même mésaventure avec Gallimard et il faudrait que j'aille fouiner du côté de J'ai lu qui m'a écrit cet été pour, je cite, "s'inspirer" de trois de mes critiques pour leur 4e de couverture. Quand j'ai demandé si j'allais être citée et combien je serai payée, silence radio.

  • Tant que j'y suis, je lâche les fauves, chère Blandine, si tu permets ?

    Un journaliste tunisien a signé de mon nom mon papier sur 'Elles" de J-B. Pontalis. Je l'ai appris grâce à un ange gardien mais sachant que ce serait inutile de protester je lui ai demandé de s'en charger. Évidemment, cela n'a rien changé et mon papier, entièrement volé, figure dans la Une de la presse littéraire tunisienne depuis un an et demi, signé par un journaliste sans scrupules qui, paraît-il est très largement payé pour écrire des articles, comme ses confrères. Il s’est aussi inspiré de notre interview exclusive en introduction puisque j’ai fait un lien y renvoyant. J'ai fini par protester en écrivant au rédacteur en chef du journal qui m’a toujours ignorée.

    Mon article : http://pagesperso-orange.fr/calounet/resumes_livres/pontalis_resume/pontalis_elles.htm

    Le mien signé de Fathi Chargui : http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=15&news=60637

  • Tout mon soutien, évidemment ! Ce serait drôle si ce n'était pas triste de voler le travail d'autrui sans scrupule, surtout dans un milieu où l'on pourrait s'attendre à trouver des personnes dotées d'intelligence, de civilité : respectueuses donc respectables... Ce n'est manifestement pas toujours le cas.

  • Je compatis et t'invite à faire le tour des librairies pour griffonner rageusement ton nom sur toutes les 4e de couverture de ce livre. Je vais t'y aider dès demain lorsque je passerai par la mienne.

  • Hors de question d'excuser quiconque : quel qu'il soit, directeur littéraire, directeur de collection, employé de l'éditeur (ou stagiaire !) nous avons affaire à un faussaire, point à la ligne... mais cela souligne de façon évidente la dégradation générale des conditions de travail et de publication dans l'édition française. Les créateurs (auteurs, traducteurs, illustrateurs), aussi bien que ceux qui étaient censés les accompagner dans leur travail voient leur surface statutaire rétrécir année après année comme une peau de chagrin. Et sans considération ni rémunération associée, qu'attendre d'employés trop souvent passés à la moulinette de la rentabilité et du marketing ?
    J'espère que les éd. 10/18 auront au moins la courtoisie d'envoyer des excuses et de proposer une signature Longre lors de la réimpression.

    JW, auteur désabusé

  • Je suis à peine étonnée par le procédé. En même temps, je trouve important que vous nous en informiez, Blandine. Tenez-nous au courant des "suites", si l'éditeur se manifeste (par exemple). Merci pour ce "témoignage".

  • C'est tout simplement ahurissant !

    Pas tellement l'incivilité, pour ne pas dire la grossièreté hélas, qui consiste à ne pas répondre et à ignorer les courriers, ou à répondre soi-même au téléphone qu'on n'est pas là (si si, ça m'est arrivé !) celle-ci, on ne la connaît que trop.

    Mais faire un copié-collé sans citer personne, alors là, c'est fort !

  • Les journalistes sont aussi des auteurs et à ce titre leurs articles relèvent de la loi sur les droits d'auteur : c'est en tout cas vrai en Belgique (voir www.saj.be) mais je pense que ça l'est aussi en France. Sont couverts par les droits d'auteur "une oeuvre originale marquée de l'emprunte personnelle de son auteur". Tu aurais donc parfaitement le droit de réclamer que l'on te paie tes droits pour ce texte plagié !

  • Merci pour cette information que je trouve scandaleuse comme vous : cela me semble vraiment grave que les éditeurs se servent sans vergogne dans les critiques disponibles sur internet. Comment continuer à rédiger des critiques disponibles gratuitement si nous ne pouvons être sûrs d'être victimes comme vous de ce procédé honteux ? Une action symbolique en justice me semblerait appropriée en effet !
    La critique libre sur internet est un tel atout !

  • Très bonne idée que de faire paraître au grand jour ce plagiat, qui n'est, comme tout les autres plagiats, que l'aveu d'une médiocrité certaine et d'un manque absolu d'honneur de la part de son auteur.
    Auteur d'un guide sur les prix littéraires, je suis moi aussi de temps en temps plagié ou "emprunté abusivement" de la part de personnes peu scrupuleuses. Mais on ne peut pas non plus ester en justice à chaque fois : ça prend du temps, de l'énergie, et éventuellement de l'argent. Voilà pourquoi certains en profitent.

    Mais quand cela arrive dans une maison d'édition comme 10/18, c'est à tomber à la renverse...

    Amicalement

  • Choquant et intéressant. Effectivement, c'est du vol et l'éditeur, qui a pu n'être qu'inattentif, devient coupable en omettant de te répondre. Bravo pour l'humour (cf "plagiat par anticipation") avec lequel tu prends cela.

  • Un grand merci à Pascale, dont il faut lire le billet d'humeur

    http://pagesperso-orange.fr/calounet/humeurs3.htm

    "La gratuité sur Internet est un leurre pernicieux puisqu'il induit l'idée d'une richesse gratuite et inépuisable, ce qui, pour les contenus intellectuels, induit à son tour l'idée que la création intellectuelle n'a pas de valeur monétaire, ni morale*. La banalisation de la gratuité et du pillage en mode « self-service » commence par l’abus "innocent" de ses utilisateurs. Je veux tirer le signal d’alarme et dire que chacun de nous, s’il n’y prend garde, contribue à entretenir la perversité d’un système peu honnête régi par la sacrosainte loi du marché et de la publicité. "

  • Alors ça c'est la meilleure! tu fais bien d'en parler et merci de nous tenir au courant.

  • A lire ici

    http://bibliobs.nouvelobs.com/20090218/10730/vive-le-plagiat-par-circulation

  • Je vous adresse mon amical et total soutien. L'idée que "si c'est sur Internet, ça peut être pompé" semble hélas assez répandue, y compris chez certains écrivains. Il y a quelques temps, j'ai constaté qu'une notice que j'avais rédigée pour un site d'érudition (http://pagesperso-orange.fr/tybalt/LesGendelettres/biographies/Fourest.htm)avait été en partie plagiée par un "auteur" pour un essai comportant de cours chapitres sur des écrivains méconnus ou oubliés. J'ai râlé, puis ai goûté à une espèce de justice immanente. Ma notice est datée et comporte des imprécisions que l'auteur n'a pas vues. Par contre, il a modifié à tort une donnée. En outre, l'auteur a raté - de peu - un prix important. Bien fait! Ceci dit, ces pratiques sont du vol, rien de plus.

  • Edifiante histoire (qui permet, grâce à BibliObs, de découvrir votre blog !)...

    Cela m'a rappelé le livre d'Adrien Le Bihan, "La Fourberie de Clisthène" (éditions Cherche-bruit, 2008), qui démonte avec grand talent le mécanisme d'un plagiat effectué par... Nicolas Sarkozy lui-même dans un livre intitulé : "Georges Mandel. Le moine de la politique" (Grasset, 1994).

    J'en ai fait un résumé ici :

    http://dominiquehasselmann.blog.lemonde.fr/2009/01/06/le-moine-mandel-et-le-chanoine-du-latran-sarkozy-biographomane/

    Heureusement, je n'ai pas reconnu, sur la quatrième de couverture du pamphlet, le style de Jacques Attali !

    Il ne vous restera plus qu'à écrire, chère Blandine Longre, l'histoire, si elle doit se terminer, de ce spongieux plagiat dont vous avez été la victime en format oblong.

  • Honteux, tout simplement honteux.
    L'édition est pourtant un si beau métier...
    Tout mon soutien, Blandine, bien sûr.

  • Merci à tous, encore.
    Je reçois à l'instant une réponse et des excuses de l'éditeur, qui s'engage à rectifier cette 4e.
    Je posterai un billet demain sur le blog.

  • Comme quoi, la lutte paie !
    Je suis curieuse de voir la réponse de 10/18.

    De mon côté, je viens de découvrir une réédition d'un de mes livres avec carrément une faute à mon nom sur la couverture...
    J'ai hurlé dans les tuyaux du mail. Résultat : plates excuses de l'éditeur, promesse d'une réédition avec correction du nom. Mais le mal est fait quand même.
    Des fois, on en marre de l'édition, non :-(

  • Bah, j'ai moi-même une chronique qu'on s'est lâchement appropriée en arabe sans aucune mention de source. Dans un certain sens, c'est même un hommage qu'on ait préféré la mienne à d'autres, et comme je ne fais nul cas de mes royalties ou d'un quelconque besoin de reconnaissance, l'affaire en est restée là au bénéfice extérieur du plagieur. Alors pourquoi trouver cela écoeurant ? C'est juste bête, car ce n'est pas tant la copie et l'ordre des mots qui importe, mais celle de l'idée et de l'esprit ; les meilleurs 'pompent' ainsi allégrement et impunément en copiant "intelligemment". Si vous saviez comme cela est fréquent, surtout chez les 'grand éditeurs': beaucoup de gens petits... et le public n'y voit que du feu...

    Mais qu'à cela ne tienne, le Droit est là pour protéger autant que pour sévir. Si les éditeurs ne font pas leur travail et puisent opportunément dans le labeur des milliers de bloggers bénévoles, faites-vous au moins payer, ce sera autant de gagné, pour vous comme pour la société, dont la Justice aura donné une leçon à l'indélicat plagieur. Consituez-vous donc partie civile, voire en référé : vous obtiendrez aisément gain de cause et une compensation pour préjudice, qui pourrait payer un excellent repas pour votre long travail rédactionnel. Bonne chance !

  • il a quand même rajouté le "vol plané"... à défaut du vol tout court ;-D

  • le vrai visage de l'édition...
    soutien à blongre (la rançon de la gloire)
    vooloomooloo
    :-*

  • bonjour
    les éditions Ex aequo viennent de naître !
    Nous attendons des manuscrits pour la rentrée littéraire de l'automne 2009. Nous éditons tous genres. Nous publions à compte d'éditeur. Merci d'envoyer vos manuscrits par mail avec une présentation de l'auteur et un résumé à:
    direction@editions-exaequofr

  • Les 4e de couverture sont hélas trop souvent confiées à des petites mains (stagiaires de DESS d'édition de Villetaneuse ou d'ailleurs..). En général (pour ce type d'agissements), après un courrier bien ciblé et en bonne et due forme, les éditeurs répondent. Parce qu'ils connaissent les risques...
    Solidarité de Terres de femmes

  • Merci Angèle de m'avoir fait connaître le blog de Blandine.
    Félicitations Blandine pour la qualité de vos écrits.
    Je réagis aussi en soutien au pénible plagiat dont vous êtes victime. J'y ai également été confrontée en retrouvant au hasard d'une recherche avec mot-clé sur le web, deux de mes articles recopiés mot pour mot ou presque, avec un simple changement d'emballage (plutôt raté), sans lien ni citation vers la source.
    On se trouve très démuni dans ce genre de situation.
    J'espère que vous pourrez obtenir un dédommagement de 10-18 et pour le moins une lettre d'excuses.
    La seule action que je vais faire pour l'instant, c'est de boycotter 10-18 et de faire connaître leur pratique douteuse autour de moi. Je reviendrai voir votre blog pour lire la suite qu'ils donneront à votre requête.
    J'imagine que vous leur avez envoyé le lien vers cet article...
    Bien à vous.
    Sab

  • J'ai maintenant lu le billet suivant concernant la "réparation" de février 2009 proposée par 10-18 (que je n'ai donc plus de raison de boycotter).
    Gageons que l'éditeur sera plus vigilant par la suite.
    À bientôt.

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