Les enfants sans têtes d’Antoine Bouvier, Les impressions Nouvelles, 2008
Le titre fait référence à la chanson des Pixies (Where is my mind ?) que chantent les cinq personnages autour d’un feu, une nuit d’été. Cinq jeunes gens, garçons et filles, qui s’interrogent sur leur existence, sur l’amour physique et les sentiments qui vont ou non avec, se cherchent – se trouvent ou se perdent – à l’âge frontière de tous les possibles, quand on croit encore que rien n’est déterminé. Le trait fluide et souple d’Antoine Bouvier épouse harmonieusement la fragilité des sensations et des pulsions, les questionnements sans réponses, entre vie en groupe, aspirations à la solitude et tentation d’être à deux. Un joli roman graphique, un brin mélancolique, qui plaira tout autant aux adolescents d’aujourd’hui qu’à ceux d’antan. B. Longre